apprendre à dessinerUn dessin par jour

Quelques trucs pour qui veut s’améliorer en illustration & dessin

Bon, ceux-ci ne viennent que d’une professionnelle lambda. Je ne peux pas me vanter d’avoir un haut niveau de travail, même pas d’une vraie renommée -en tout cas, pas pour ça.
Par contre, je peux me vanter d’un entêtement obstiné à travailler à progresser en permanence, et d’avoir pu pousser des gens à se lancer dans l’illustration, le design, le graphisme etc… J’ai eu pas mal d’élèves, et certains sont désormais même meilleurs que moi.
Donc, quelques conseils, souvent des évidences, parfois de petits trucs, pour vous lancer. J’en donnerai d’autres régulièrement.
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1- On ne peut pas progresser sans montrer ce qu’on fait.

Ouais, je sais… oser montrer des bafouilles moches, dur dur. On a peur du jugement du spectateur et, pire, du regard des pairs. Mais en fait, il faut oser. A quoi cela sert-il ? Ben à être émulé par les gens qui vont aimer ce que vous faites ou tentez de faire, déjà. Et ensuite, parce que parmi les spectateurs, un autre dessineux va venir tôt ou tard vous proposer des trucs, conseils et astuces… et en glanant ici et là confiance et bons conseils, l’émulation vous donne envie de continuer et progresser. Travailler seul sans jamais rien montrer, le plus souvent, conduit juste à laisser tomber, démotivé.

2- Le meilleur des modèles, c’est le réel.

Pour dessiner, il faut mémoriser des formes et des routines de travail. Pour mémoriser, il faut observer et copier. Et la première chose à copier n’est pas d’autres illustrations, mais le réel. Une peinture de verre d’eau parfaite reste une peinture. Un verre d’eau en photo ou devant vous à reproduire, c’est une autre paire de manche, un défi quand on ne sait pas faire, qui demande un exercice mental puissant… et qui vous fait progresser. Internet est votre ami, trouver des photos de tout et le reste n’est pas difficile. Usez-en, abusez-en. Vous ne savez pas faire quelque chose ? N’improvisez pas ; allez voir à quoi ça ressemble et copiez-le. Au final, plus vous allez copier, moins vous aurez besoin de recommencer pour un même sujet… vous travaillez votre mémoire visuelle, votre interprétation des formes, et c’est ça qui est à la base de votre compétence à l’illustration.
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3- On n’échoue pas, on essaye jusqu’à ce qu’on y arrive.

Avant d’aborder un quatrième point bien spécifique sur la méthodologie de la création de quoi que ce soit sur du papier réel ou virtuel, on va parler du truc tellement évident, mais que tant de personnes tentent d’esquiver : la copie encore et encore, l’exercice chiant répété sans cesse.
Vous ne pourrez jamais dessiner une tête humaine réussie du premier coup. Pas du second ni du troisième non plus. Chaque échec, chaque truc moche que vous sortez est une réussite : chaque exercice vous a apporté un peu plus de compétence et de compréhension de la méthode à suivre et, à chaque nouvel essai, tous les essais précédents sont dans votre tête et vous servent à réussir. Alors, ben c’est clair… croquer dix, vingt, trente têtes humaines avant qu’enfin ça ressemble à quelque chose, ça ne va être que le début. Bienvenue dans le monde merveilleux des dessinateurs. Mais c’est ainsi que vous allez apprendre et réussir à dessiner.

4- La méthodologie, des gars l’ont trouvé 500 ans avant vous.

Oui, je pense bien sûr à Leonard de Vinci et à son homme de Vitruve, un modèle de proportions humaines quasi parfait. Ben de ça, d’autres avant lui et bien après, découle des trucs et des méthodes pour comprendre comment on construit des humains, des animaux… mais aussi des architectures, des paysages, des mises en scènes et des compositions. Les librairies d’art regorgent de traités, manuels et livres. Cherchez-les, cherchez ce que conseillent des artistes et illustrateurs et, mieux encore, des profs d’arts plastiques. Et n’essayez pas d’improviser. Des gars ont mis une vie à trouver ces trucs… c’est le temps que cela pourrait bien vous prendre de bosser sans méthodologie ni guides techniques.

5- Pour caricaturer, il faut savoir dessiner du réalisme.

Ce dernier point pour ce billet, pour rappeler que que vous aimez le franco-belge à gros nez, le dessin type Disney ou le manga, pour les meilleurs dans ce domaine et les autres, avant d’avoir ces styles, ce sont de bons techniciens classiques, qui savent tous, peu ou prou, dessiner du réalisme le plus académique qui soit. Oui, je casse des rêves. Mais parce que pour vous approprier le réel et le déformer à votre sauce, vous devez commencer par avoir compris et analysé le réel. Bref… pour faire de très bons styles et même si ce n’est pas forcément obligatoire, il faut malgré tout avoir appris à représenter le réel tel que vous le voyez, de la manière la plus réaliste et fidèle possible.
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