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Le monde de GorLes sciences de Gor

La technologie goréenne

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Cet article va être assez long, surtout que je veille à mettre des citations. Mais en gros, nous allons dresser un portrait généraliste de ce qui existe ou n’existe pas dans le monde de Gor en terme de technologies. De ce côté-là, encore une fois, Norman s’est d’une part bien lâché, d’autre part souvent contredit, alors on va essayer de faire un peu le tri.

1- La technologie moyenne

Le monde de Gor a une civilisation du point de vue savoirs et techniques qui s’apparente à celui de la Rome Antique, autour du 2ème siècle. Et les romains n’étaient pas des manches ! Ils connaissaient le béton (toujours inégalé de nos jours), étaient capables de bâtir des systèmes de mécanique hydraulique en chaine, comme des chaines industrielles, possédaient des instruments chirurgicaux assez poussés pour clamper une artère ou retirer une cataracte dans un œil, et avaient assez de connaissances en métallurgie pour créer les cataphractaires, cavaliers et chevaux bardés de fer, ancêtres de nos chevaliers (ce qu’on ne saura refaire que 10 siècles plus tard !)

On peut donc affirmer que les goréens ont des métiers à tisser performants, qu’ils savent produire de l’acier, même si ce dernier n’est pas forcément des plus solides, qu’ils savent maitriser la soufflerie du verre et l’extraction des métaux, sans compter que bâtir tours, aqueducs, réseaux d’égouts, canalisations d’eau et bains et enfin ponts solides, facile ! Ils ont aussi des connaissances poussées en agriculture, de celles qu’on ne retrouvera que vers le XIIIème siècle. Bref, ce ne sont pas des manches, et la caste des Bâtisseurs, car c’est beaucoup d’elle qu’on parle, ne sait pas que construire des maisons : ce sont des mathématiciens, des ingénieurs, des savants, des pros de la technique et de la mécanique antique.

Par contre, après, il y a aussi ce que les goréens ont appris à faire de nettement plus avancé, à travers les connaissances des Prêtres-rois (et sans doutes aussi des trucs piqués à la Terre, le long des âges). C’est dans quelques domaines techniques et dans le domaine éléctrique que les choses deviennent surprenantes. Donc, commençons :

Note : le sujet sur la médecine goréenne et sa pharmacopée étant vaste, il sera abordé à part.

2- Les innovations courantes

Les liens d’attache, appelés aussi les fibres d’attache.

Les goréens savent fabriquer du fil de fer, et ils s’en servent pour plusieurs usages. Les fibres d’attaches sont un mélange de liens de cuir, et de fil de fer fin, tressés. Autant dire que ces liens sont impossibles à couper avec des moyens simples.

Je tentais de me défaire des liens qui tenait mes poignets, les frottant contre le tronc d’un arbre tombé, mais je ne pouvais pas les défaire, ni les user. La fibre de d’attache goréenne n’est pas faite pour être enlevée si facilement des poignets d’une fille. Au bout d’une heure, j’étais ligoté aussi solidement qu’avant. (Captive de Gor, chapitre 11, page 182)

Lunettes et longue-vue, appelée aussi lunette des bâtisseurs.

Oui, les goréens maitrisent l’optique. Ils savent faire des binocles, des microscopes sommaires mais efficaces, des lunettes, et des longues-vues, un art qui est strictement l’apanage de la Caste des Bâtisseurs.

J’ai entendu, environ un demi-Ahn plus tard, Tenrik appeler le guetteur.  L’homme portait un long verre des bâtisseurs.

“Peux-tu voir leur drapeau ?” cria-t-il.

Il est blanc, s’écria-t-il, avec des rayures vertes.  Il arbore la tête d’un bosk !”  (Les Aventuriers de Gor, chapitre 13, page 185)

Treillis et fil de fer.

Comme dit plus haut, les goréens savent produire du fil de fer. Un objet on ne peut plus pratique, y compris pour, surprise, faire des sacs pour y enfermer des esclaves !

Il y avait aussi des sacs d’esclaves tressés de câbles métalliques, d’un quart de pouce d’épaisseur, certains argentés, d’autres noirs, d’autres de couleur acier, avec des ouvertures en forme de diamants de deux à quatre pouces, qui pouvaient être cadenassés au sommet. (Prix de Gor, chapitre 18, page 577)

Les glacières.

Historiquement, les glacières existent depuis l’antiquité. La méthode est simple : on récolte de la glace dans les régions où elle se forme en hiver, on la transporte rapidement, entassée dans des tas de paille sèche, et on la stock au fond d’un puit ou d’une tour, aux murs épais couverts de brique cuite, sur de la paille. Le tout est maintenu isolé et la glace peut se conserver ainsi des mois, et servir à conserver des aliments. Le plus souvent, cependant, au cœur de l’été, si on ne renouvelle pas la glace (en allant la chercher en montagne, par exemple), elle aura fondu. Un exemple est cité dans Guardsman Of Gor

Chronomètres, Compas, boussoles et instruments de navigation

Les Goréens emploient des compas solaires et lunaires avec d’efficaces instruments de mesure du temps, puisque horloges et chronomètres existent. Le Nord goréen pointe toujours sur les Monts Sardars. Bien sûr, ces instruments ne sont pas donnés et leur création est le privilège de la Caste des Bâtisseurs.

Comme la plupart des boussoles Goréennes, la mienne contenait un chronomètre, et j’ai pris la boussole, je l’ai retournée et j’ai appuyé sur la languette qui allait en ouvrir le dos et révéler le cadran. (Tarnsman de Gor, chapitre six, page 58)

Les briquets et allume-feu

Autre jouet de la Caste des Bâtisseurs, il s’agit de briquets à alcool, employant un silex et une mèche, avec un réservoir. On les nomme aussi photophore, car, ils peuvent être équipés d’une lentille, permettant de créer un petit faisceau d’éclairage. On en trouve cité dans Priest-King of Gor, chapter 17)

Les serrures et la micromécanique

Pour résumer, les goréens savent créer des outils de précision et de la micromécanique assez petite pour permettre de faire des montres qui tiennent dans une boussole, ou encore des verres optiques. Les serrures goréenes en profitent bien. Si en général les serrures sont sommaires pour la plupart des gens en y mettant le prix, on peut avoir des serrures mécaniques à goujons et ressorts, qui tiennent même dans un cadenas ou un collier d’esclave.

Je pris dans ma tunique la clé que mon père m’avait donnée, la clé du collier de Sana.  J’atteins la serrure derrière son cou, et j’y insérais la petite clef pour la tourner, en ouvrant le mécanisme à ressort.  J’arrachais le collier de sa gorge et le jetais avec la clé, depuis le dos du Tarn et je les ai vus voler vers le bas dans une longue et gracieuse parabole.  (Tarnsman de Gor, chapitre cinq, page 52)

Le papier

On parle souvent de parchemins, mais le parchemin, historiquement, c’est de la peau de mouton ou de veau, traitée, avec un travail harassant, et une feuille de parchemin vaut une fortune. Les goréens emploient du papier, selon des techniques proches de la réalisation du papier selon les recettes chinoises, mais en utilisant de la fibre de Rence. Le papier obtenu est de plus ou moins bonne qualité selon le traitement, mais il est autrement plus abordable que le parchemin.

L’aiguillon électrique

Il en existe de plusieurs sortes, Norman cite avant tout celui pour les tarn, et celui pour les esclaves, Invention de la Caste des Bâtisseurs, celui pour les esclaves a été conçu avec eux par la Caste des Physiciens. L’instrument, apparemment assez courant, est une tige électrifiée, permettant de discipliner les tarn et les esclaves, fait pour, en théorie, ne pas causer de dommages mortels. La citation qui suit contredit ce dernier point.

De l’autre côté de la ceinture, il portait une aiguillon à esclave, un peu comme l’aiguillon à tarn, sauf qu’il est conçu pour servir d’instrument de contrôle des êtres humains plutôt que des tarns. L’instrument fut développé conjointement par la Caste des Médecins et celle des Constructeurs, les Médecins apportant leur connaissance des fibres douloureuses des êtres humains, des réseaux de terminaisons nerveuses, et les Constructeurs apportant certains principes et techniques développés dans la construction et la fabrication des ampoules énergétiques. Contrairement à l’aiguillon à tarn qui a un simple interrupteur marche-arrêt dans la poignée, l’aiguillon à esclave fonctionne à la fois avec un interrupteur et un cadran, et l’intensité de la charge administrée peut varier d’une infliction qui n’est que désagréable à une qui est immédiatement mortelle. (Assassin of Gor)

Les bizarreries

Le tapis chauffant (oui, oui, ne me demandez pas !)

Parmi les délires de Norman, surtout qu’on ne saura jamais comment il fonctionne et que par la suite, on n’en entendra plus jamais parler, il a imaginé un matelas chauffant. Citation :

Le matin, je me suis réveillé sur le matelas dans le coin de mon appartement, froid et tremblant.  C’était peu avant l’aube.  J’ai éteint le bouton d’alimentation du tapis et replié les côtés de la couverture.  Il était froid au toucher maintenant, parce que j’avais réglé la température au chronomètre pour qu’il devienne froid une heure avant la première lueur.  On a peu tendance à rester dans un lit glacé.  J’ai décidé que je désapprouvais les appareils goréens pour séparer les mortels de leurs lits autant que je détestais les radios-réveils de mon propre monde.  (Tarnsman de Gor, chapitre quatre, page 43)

Le traducteur universel

Lui aussi est un objet qui n’apparait en fait que dans un seul roman et est très vite oublié. Je laisse ici la citation, par soucis d’éclectisme :

Ces machines de traduction sont une merveille de miniaturisation, chacune d’entre elles, de la taille d’une machine à écrire portable, étant programmée pour quatre langues non goréennes.  Les traductions, bien sûr, sont plutôt littérales, et le vocabulaire se limite à des reconnaissances d’environ 25 000 équivalences pour chaque langue.  En conséquence, pour une communication subtile ou l’expression la plus complète de la pensée, la machine était inférieure à un linguiste compétent.  La machine, cependant, selon mon père, a conservé l’avantage que ses erreurs ne seraient pas intentionnelles, et que ses traductions, même inadéquates, seraient honnêtes.  (Tarnsman de Gor, chapitre trois, pages 25-26)

Les Ampoules sur Gor 

L’ampoule a été inventé par la Caste des Bâtisseurs à partir des savoirs offerts par les Prêtres-rois. C’est comme une ampoule électrique, qui a besoin d’une source électrique, qui n’existe que sous forme de piles, des Artefacts offerts par les Prêtres-rois : elle produit une lumière claire et douce pendant des années.

On n’entend parler d’une véritable compétence et ingénierie électrique chez les Goréens que dans Priest-King of Gor (et après). Invariablement, les gens initiés à ces connaissances travaillent pour les Prêtres-Rois et ont appris ces savoirs d’eux. Autant dire qu’on parle donc de connaissances sacrées, et surveillées, la Caste des Initiés veille au grain. Les sources alimentant les ampoules, notamment, ne peuvent être produite par les Goréens. Quant aux commandes et aux câblages, c’est un secret jalousement gardé des meilleurs ingénieurs de la Caste des Bâtisseurs. Celui qui oserait le trahir serait tué sans hésitation.

Aucun prix n’est donné pour une ampoule d’énergie, mais je serai tentée de dire qu’une de ces ampoules se négocie sans doutes à au moins 1 à 5 tarn d’or l’unité, eu égard à leur complexité et leur durée de vie de plusieurs années.

Ces ampoules, inventées il y a plus d’un siècle par le Caste des Constructeurs, produisent une lumière claire et douce pendant des années sans remplacement.

Tarnsman of Gor

Les ampoules ne sont abordables que pour les plus riches. La plupart des Goréens usent de lumières produites par des flammes et, de toute manière, s’ils disent préférer cela, ils n’ont guère ni le choix, ni les moyens.

Il est intéressant de noter que la lumière dans la pièce venait de derrière un plafond bleu translucide, probablement fourni par des ampoules d’énergie. Saphrar était un homme riche d’avoir des ampoules d’énergie dans sa maison ; peu de Goréens peuvent se permettre un tel luxe ; et, en effet, peu de gens s’en soucient, car les goréens, pour une raison quelconque, aiment la lumière des flammes, des lampes et des torches et autres ; les flammes doivent être faites, entretenues, observées ; elles sont plus belles et plus vivantes.

Nomades of gor

Quelques exemples tirés des romans

Dans un tunnel souterrain sous la tour des Ubars à Ar :

À l’intérieur, le tunnel, bien que sombre, n’était pas tout à fait sombre, étant éclairé par des ampoules d’énergie en forme de dôme, protégées par des fils, espacées par paires tous les cent mètres environ.

Tarnsman of Gor

Dans les tunnels des Prêtres-rois sous les montagnes Sardar :

Le passage était éclairé par des ampoules d’énergie, comme celles que j’avais rencontrées dans le tunnel de Marlenus qui menait sous les murs d’Ar. Rien dans l’éclairage du passage, ni dans sa construction, ne laissait supposer que la caste des bâtisseurs, si elle en possédait une, était plus avancée que celle des hommes sous les montagnes.

Priest-kings of Gor

Dans les zones souterraines du Hall de la Céruléenne à Ar :

Je n’ai vu aucune marchandise dans mon passage à travers les halls arrière de la Céruléenne ; les filles sont généralement gardées, avant leur vente, dans des cellules de détention, éclairées par des ampoules d’énergie, sous le niveau du sol ; cependant, je passais bientôt devant les cages d’exposition, qui sont accessibles au public ; ces cages étaient maintenant vides ; elles servent, du 10 au 14 Ahns d’un jour donné, à exposer les marchandises qui seront vendues le soir ;

Assassin of Gor

On trouve des ampoules électriques chez les gens très riches, mais aussi dans les offices de professionnels ayant des besoins spécifiques. Ainsi, dans un hospice de la Caste Verte, dans les grandes villes, la présence d’une ampoule ne sera pas si surprenante, malgré son prix :

Les instruments qu’il utilisait, les tests qu’il effectuait, les échantillons dont il avait besoin n’étaient pas différents de ceux de la Terre. Ce qui m’interpella particulièrement, c’est le fait que cette pièce, aussi primitive soit-elle à mes yeux, était éclairée par ce que l’on appelle en goréen une ampoule d’énergie, une invention de la Caste des Bâtisseurs. Je n’en voyais ni les cordons ni les boîtiers de piles. Pourtant, la pièce était remplie d’une lumière blanche, délicate et douce, que le médecin pouvait régler en faisant tourner la base de l’ampoule.

Captive of Gor

Le fonctionnement des ampoules

Celles-ci peuvent être incrustés un peu partout, elles éclairent bien et leur intensité peut être modifiée depuis une commande centrale qui contrôle les ampoules. A priori, ce truc est si rare qu’il n’existe guère qu’à Ar, dans le Hall des Enchères de la Céruléenne ou dans les palais des hommes les plus riches.

Puis la foule s’est calmée et les musiciens aussi se sont tus, tandis que les lumières de l’amphithéâtre s’éteignaient les unes après les autres. Une autre série d’ampoules, au grand plaisir de la foule, a soudain allumé le bloc (où est exposée une esclave, NdT) avec une lumière éclatante.

Le bloc, dans la lumière, avait l’air très austère et massif. Il était vide. Je me demandais ce que les filles pouvaient voir depuis le bloc. Je pouvais voir, dans la lumière qui se reflétait, les visages de ceux qui m’entouraient et, à mesure que les moments passaient, j’en voyais de plus en plus.

Assassin of Gor

Elles peuvent aussi être programmées, mais de toute évidence encore, c’est là aussi une technologie des Prêtres-rois :

Vika me sourit : “Vous voyez, dit-elle en soulagement, il est trop tard. Maintenant, tu dois rester.”

“Pourquoi ?” Ai-je demandé.

Elle détourna le regard, évitant mes yeux. “Parce que les ampoules vont bientôt s’éteindre,” dit-elle, “et ce sera les heures prévues pour dormir.”

Et puis vint le troisième et dernier coup de ce gong lointain et, au même moment, les ampoules d’énergie dans la pièce s’éteignirent et je compris que quelque part dans les longs couloirs de ce vaste édifice, marchaient les Prêtres-rois de Gor.

Priest-king of Gor

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