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Le debunker des onlinismes Goréens, partie 1

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Il y a beaucoup, vraiment beaucoup de choses qu’on croit une réalité dans Gor sur Second Life, simplement parce que c’est écrit sur une notecard ou encore parce qu’on a débuté en se faisant enseigner par une personne de bonne foi des choses qui étaient totalement fausses mais tellement prises comme argent comptant qu’elles sont devenues une réalité à laquelle s’accroche les gens avec autant d’opiniâtreté que d’erreur.

Voici donc l’idée : régulièrement, je posterais une page de debunking des idées reçues fausses et des erreurs qu’on appelle les onlinismes de Gor SL. Je ne courrais pas après les citations pour les préciser et donner des exemples, vous devrez me faire confiance. C’est vous que cela regarde et ce site n’a jamais prétendu détenir la parole divine ; de toute manière j’irais me faire arracher quatre molaires et deux dents de sagesse avant d’avoir même l’idée de peut-être éventuellement considérer l’éventualité de l’idée de vénérer Norman !

Un simple exemple ? Les couleurs des soies des esclaves ! Tout part d’une expression commune des goréens qui désignent comme soie blanche les esclaves vierges et soie rouge celles qui ne le sont pas. Mais c’est une expression, qui n’a pas plus de valeur que, pour nous, parler de sang bleu ou de cols-blancs. L’expression et son origine, très mal interprété, voire galvaudé à dessein, les joueurs de Gor sur SL se sont mis à imaginer des grades d’esclave, et des couleurs de vêtements pour les reconnaitre. J’ai vu passer des soies jaunes, bleues, vertes et noires… Comme les ceintures au judo !

Alors faisons simple, la réalité est bien plus pragmatique : il n’y a aucun grade ou indicatif d’expérience par les couleurs pour mesurer les compétences des esclaves. Les goréens ne le font pas, n’y voient aucun intérêt et ça n’existe pas. Une soie blanche, c’est une vierge et son seul signe, le seul qui existe, c’est qu’on va lui accrocher un nœud de tissu blanc au collier pour signaler aux gens qu’elle l’est (mais, plus souvent, la garder enfermée ou lui coller une ceinture de chasteté si on tient à la garder ainsi). Et une soie rouge, c’est une esclave qui n’est plus vierge. Elle ne se vêt jamais en rouge, ce n’est pas un statut et ça n’a aucun intérêt de le signaler car, sauf si elle a un des signes indiqués plus haut concernant les vierges, on sait qu’elle ne l’est pas à priori et que c’est donc libre-service sexuel, l’état par défaut de toute kajira.

Allez et on commence par :

1- Les femmes sont libres parce que les hommes le veulent bien.

Faux ! Si toute la base de la culture goréenne est bâtie sur une légende qui part d’une guerre entre hommes et femmes où, pour éviter l’extermination des femmes, les Prêtres-Rois (les dieux) instituèrent la tradition de l’esclavage et la règle de la domination absolue des hommes sur les femmes, cela reste une légende ! Elle explique pourquoi les gorréens considèrent que les femmes sont esclaves par nature et ne sont de « vraies » femmes heureuses qu’asservies, mais en aucun cas un goréen ne pense cela des femmes libres. Les Femmes Libres sont des citoyennes essentielles à la société, honorées et respectées, jamais méprisées, bien au contraire. On respecte leur honneur, leurs compétences, leur rôle de mère, leur rôle social dans le travail et même si les hommes font la loi, la loi protège les femmes contre tous leurs abus, cette dernière peut aussi bien porter plainte, que lever la voix et même gifler un malotru (enfin, dans sa cité, car au dehors, là, par contre, seuls les hommes avec elle la protègent). Par contre, malheur à une femme qui manque d’honneur, serait volage, ou même trop rebelle : sa famille n’aura aucune pitié, pour protéger l’honneur familiale. Et cruellement aussi, malheur à la femme stérile qui ne peut avoir d’enfant. Pour un goréen, c’est que les Prêtres-rois ont décidés qu’elle ne pouvait être qu’esclave.

2- Les esclaves ne doivent pas pleurer ou montrer leurs émotions

Au contraire ! C’est de la part des femmes libres qu’on attend froideur et dignité, donc pas de larmes et pas de faiblesses comme les émotions, en tout cas, pas en public. Une esclave n’a pas le droit de cacher quoi que ce soit, puisque rien ne lui appartient. Un maitre exigera d’une esclave qu’elle dise et montre tout ce qu’elle ressent, même de la colère ! Il a juste seulement le privilège d’en tenir compte ou de ne pas s’en soucier, ou de punir l’esclave quand elle lui déplait avec cela. Mais en aucun cas on ne dressera une esclave à cacher ses émotions. Ce serait totalement incohérent pour tout esclavagiste et tous les goréens.

3- Les guerriers sont tous des rarii

Non, et loin de là. Le rarius est un légionnaire appartenant à la très fermée et très figée Caste Rouge. Il est formé depuis l’enfance à la guerre, la stratégie, aux ordres, et à la manœuvre en groupe et agit, pense, et fonctionne comme un légionnaire romain, et non comme un guerrier solitaire. Il sera toujours en uniforme visible, prêt à la guerre et portera le rouge de manière voyante, autant que son arme traditionnelle : le glaive. Il y a toujours des exceptions dans le détail des aspects. Mais les Rarii respectent un code très sévère, et leur apparence doit le refléter. Beaucoup de goréens sont des guerriers qui ne sont pas de la Caste Rouge, comme les mercenaires, les marins, les gardes-du-corps, etc… Ils ont droit de cité, sont utiles, mais les rarii les considèrent comme des combattants de seconde zone.

4- Une femme libre ne sait jamais se battre

Alors, une femme libre n’est jamais encouragée à user d’armes, mais d’une part, nombre d’entre elles, la plupart, sont des basses-castes les plus pauvres qui n’ont pas de soldats et gardes pour se défendre et apprennent vite à le faire elle-même avec leurs hommes, et d’autre part, une femme libre peut fort bien faire de la chasse, apprendre à manier l’arc, ou prendre des cours de défense armée. On mettra toujours une femme libre en arrière dans une bataille, ce n’est jamais la place d’une femme. Mais il est finalement assez courant qu’une femme sache manier les armes, surtout de basse extraction. Elle ne pourra cependant jamais rivaliser avec un rarius entrainé depuis l’enfance.

5- Une esclave n’est rien

Alors oui… mais non ! La société goréenne ne peut pas se passer d’esclaves, pas plus que l’empire de Rome ne pouvait fonctionner sans eux. Comme les goréens élèvent les esclaves et en capturent dans les peuplades voisines ou les cités-états ennemies, ils n’en manquent pas. Mais le besoin d’esclaves rend ceux-ci indispensables. Et les esclaves ne sont donc pas si facilement remplaçables que cela, quels qu’ils soient. Là, je vais dire que Norman raconte des conneries, et me baser sur la valeur des esclaves dans un univers comparable, le monde romain : les esclaves ne peuvent PAS ne rien valoir, c’est-à-dire une poignée de tarsk de cuivre, genre le prix d’un vulo ! Leur prix est alors à comparer à leur simple utilité comme animaux de bât et main-d’œuvre, et leur valeur basique sera alors, même sans aucun dressage, plutôt d’environ 3 à 10 tarsk d’argent, à la base, c’est-à-dire celui d’un animal de bat.

Rajoutons à cela qu’on évite de tuer ou abimer des esclaves par caprice. Ben oui, ça coute cher et ça peut même être dangereux, d’autant plus si l’esclave est éduquée, utile, ou appréciée de son propriétaire, surtout s’il est riche ! Et pour rappel, les goréens détestent la cruauté (bon Norman se contredit beaucoup quand on voit certains raffinements sadiques gratuits de ses romans), donc, traiter un esclave comme un meuble sans valeur est absurde : les esclaves sont vivants, travaillent, sont utiles et savent parler. Ce sont des biens-meubles… mais des animaux utiles et sensibles, et non des choses, dans l’esprit goréen.  Par contre, on n’hésite pas au besoin à enseigner aux esclaves cette vision très négative d’eux-mêmes pour les asservir et les soumettre. Simplement, ça n’a rien à voir ni avec la réalité, ni avec ce que pensent les goréens en réalité.

6- Aucun goréen ne parle jamais de langue barbare

Si… ils sont même très nombreux. La moitié des esclavagistes de Gor, dans les romans, semblent parler quelques mots d’anglais, ont souvent sous la main un traducteur, esclave ou pas, des goréens lambdas le parlent, ils ne voient aucun souci à laisser un humain adopté comme l’un des leurs causer une langue étrangère. Il y a pléthore de langues diverses sur le monde de Gor qui rend donc l’usage et la connaissance de nombres de langues considéré comme une grande qualité, surtout quand on voyage ou qu’on commerce ! Par contre, on ne laisse pas un esclave barbare parler sa langue native quand il s’adresse à ses maitres. C’est logique… comment savoir ce qu’il dit si on ne le comprend pas ? On le force donc très vite à y renoncer et apprendre par immersion. Mais il n’y a aucun dégout réel pour les langues étrangères – y compris terriennes- chez les goréens, contrairement à une idée très répandue ; au mieux un certain chauvinisme chez certains, qui va de pair avec l’idée que si tu es étranger et parle pas la même langue, tu es sans doutes un ennemi ainsi que parfois un certain mépris pour les langues terriennes, parlées par des êtres considérés faibles et inférieurs.

7- Éducatrices et premières filles ont une vraie autorité

Non, elles n’en ont clairement aucune. La première fille est juste l’esclave responsable des autres esclaves de la chaine de son maitre. Si elle peut punir les autres et qu’elles doivent l’appeler maitresse, pour tous les libres, elle est une esclave soumise à tous ses devoirs, et c’est tout. Et les premières filles de cité, ou de caste ou wathever, ça n’existe pas. Une première fille est toujours une propriété privée. C’est pareil pour une éducatrice : au sein de la maison des esclaves elle a tout pouvoir sur les autres esclaves qu’elle doit éduquer et qui l’appellent maitresse aussi, mais devant son maitre et tout autre libre, elle n’est qu’une esclave. Qu’elle sorte de sa maison des esclaves, et elle sera traitée comme tel sans aucun égard particulier. Ha, bien sûr, une éducatrice vaut cher, mais ça, c’est les libres qui décident d’en tenir compte ou pas.

8- La médecine Goréenne peut tout faire

Non… pitié. Surtout que c’est mon rôle de personnage libre préféré. La médecine goréenne est très avancée, mais dans l’ensemble pas plus que celle du XVIIIème siècle ! Les goréens ne connaissent pas les rhésus, ne savent pas analyser le sang, ni faire de la biochimie moléculaire, n’ont quasi aucun accès à des instruments de haute précision et encore moins mécaniques et électriques ! Ils ont une pharmacopée efficace et puissante et qui connait certains antibiotiques, antipyrétiques et anesthésiants et ils savent faire de la chirurgie de qualité. Mais jamais rien qui puisse même égaler la médecine de la première guerre mondiale ! Alors évitez les guérisons miracles de maladies mortelles et les machines incroyables façon hôpital moderne… ça n’existe pas !

9- Les panthères sont organisées

Ben non, mais vraiment pas du tout. Les panthères sont des troupes mouvantes, informelles et éparses de (rares) femmes nées ainsi, d’esclaves et de femmes libres en fuite qui tentent de survivre loin des abus et des horreurs de la loi des hommes. Et elles ne peuvent pas aisément commercer, échanger, établir des villages, cultiver, etc… donc, elles crèvent de faim, de froid, de maladie, bouffées par la faune sauvage, etc. Leur vie est souvent difficile, voire misérable et elles ne peuvent pas s’allier car à part attaquer des villages isolés ou des caravanes mal défendues, elles ne peuvent que survivre en pillant ce qui passe à leur portée, y compris d’autres panthères, et en se cachant et se déplaçant pour échapper à la traque des hommes qui adoooorent les capturer et les asservir. Bref, des panthères qui s’unissent entre clans et attaque des cités, à part pour occuper le temps sur Gor SL, c’est simplement absurde. Oui, je sais, de suite, c’est nettement moins intéressant comme rôle tribal.

10- On peut changer de caste

C’est vraiment très difficile, et ça ne devrait rester qu’exceptionnel. On n’entre pas dans une caste sur invitation ou proposition de celle-ci, pour deux raison : ce sont des castes, et chaque caste est jalouse de ses prérogatives et de son honneur et considère par défaut tout le monde indigne d’être de sa caste, même les paysans. D’autre part, ne peut être adopté que celui qui a fait preuve de tellement de compétences, d’opiniâtreté et de qualités, qu’il a été remarqué par les instances dirigeantes de la caste qui alors décideront d’épreuves pour vérifier s’il est digne de rejoindre la caste. Et plus la caste est haute en rang, ou en honneur personnel, plus c’est dur ! Les rarii sont sûrement les pires. L’autre méthode est le compagnonnage, où une compagne prend forcément, à priori, la caste de son compagnon, sauf si elle est de plus haute caste et qu’il lui est permis de conserver la sienne… ce qui est assez rare. On peut aussi être adopté comme fils ou fille, et alors prendre la caste de son parent… ce qui sera toujours mal vu ! Admis, mais mal vu.

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