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Le monde de GorLes concepts des goréensPhilosophie des Goréens

Politesses et usages des goréens

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Un sujet compliqué dans le jeu de rôle goréen, c’est en ce qui concerne la forme et non le fond, de la manière dont les goréens se comportent en société : qu’est-ce qui est accepté, toléré, ou qui va provoquer un esclandre majeur ?

Ce qui suit est donc une petite collection de points d’étiquette qui sont communs sur Gor. Nous parlons ici de points universels et généraux. Cela peut changer un peu selon les régions et ces règles s’appliquent surtout pour les cultures non-barbare.

RAPPEL : pour un goréen de la culture des Prêtres-rois, à peu près tout ce qui vit loin de chez lui et à priori ne suit pas les mêmes codes que lui, et encore moins sa religion, EST BARBARE. Ça s’applique sans mal aux terriens, aux torvies et aux panis, mais tout autant aux nomades du Tahari ou au Peuple des Chariots, etc. Un barbare est un étranger (déjà cela commence mal) aux coutumes et mœurs exotiques et donc, suspectes, voire carrément dangereuses. Aucun goréen de cité ou de village n’ouvrira la porte à un de ces barbares, sans grandes précautions et méfiante. Et à la première incartade, couic le barbare. Ceci dit, si l’erreur n’a pas été trop choquante, les lois de l’hospitalité pourront lui éviter le pire… mais il a intérêt à savoir négocier avec diplomatie !

1- La politesse générale

Tout ce qui concerne tout le monde, esclaves compris. Il y a dans ce dernier cas quelques précision à apporter, mais ici, on décrit quelques codes de politesse universellement appliquée :

Les salutations : Tal est une salutation commune des Goréens. Il est souvent accompagné d’un salut visuel : la main droite sur l’épaule gauche, paume à l’intérieur. Ceci signifie que la personne saluée n’est pas considérée comme un ennemi. Le geste prouve que la main est exempte de n’importe quelle arme.  Les esclaves disent aussi bien tal que bonjour, ou salutations, mais bien sûr, ne vont pas faire ce geste, vide de sens. Une esclave n’est jamais armée et, le plus souvent mais non, pas TOUJOURS, va saluer à genoux.

Les acclamations : Le « Hail » (viva, si on traduit dans l’esprit), C’est le cri que poussent les goréens pour acclamer quelqu’un. On ne l’emploie pas beaucoup sur les sim de jeu de rôle gorréen en Europe et pour cause : le son nous rappelle des choses historiques dérangeantes. C’est une acclamation et un salut qui est réservé à l’accueil d’un champion, un homme ayant fait un exploit ou encore un leader. Mais un joueur expert de kaissa, par exemple, sera accueilli de cette manière., exactement comme le serait un épéiste revenant de triomphe. Bien entendu, quel que soit l’esclave qui a accompli un exploit, personne ne l’acclamera jamais ainsi.

Dire au revoir : La formule polie et courant est : « je vous souhaite tout le bien ». Les goréens n’invoquent pas trop les Dieux (ils pourraient répondre !), mais souhaiter la protection des dieux ou le bon vent à celui qui s’en va se fait aussi, surtout s’il part en voyage. On peut aussi invoquer les étoiles pour assurer son guide et sa bonne route.

S’il vous plait, et merci : Les goréens ne disent pas toujours s’il vous plait (mais ils le font… on retrouve la formule souvent dans les romans). La version polie, et formelle est : « je demande votre faveur. » Attention, ce a a bel et bien un sens ! On réclame une faveur, et cela implique qu’on prend une dette d’honneur. Il faudra rendre la faveur, plus ou moins à égalité. Les femmes évitent tant que possible de se servir de cette formule avec qui elles ne connaissent pas et pour cause. Les esclaves disent plutôt s’il vous plait : elles ne peuvent rendre de faveur qu’elles ont demandée puisqu’elles n’ont pas d’honneur.

Merci s’emploie partout, bien entendu. Les rustres ne disent pas merci, encore moins aux femmes, même libres. Mais bon, ils sont rustres. Un goréen poli dira toujours merci. Un goréen libre peut remercier un esclave ou non mais… c’est peu courant ! Le rustre ne remerciera d’aucune manière, le maitre plus délicat le fera d’une caresse, un hochement de tête, un sourire. Comme elles ne sont pas du tout habituées à entendre merci dans la bouche d’un maitre, beaucoup d’esclaves deviennent particulièrement craintives quand on leur adresse une telle considération !

La politesse hiérarchique : Gor est un monde terriblement hiérarchisé où le statut, le rang et la caste définissent les individus. Tout goréen fait donc en général preuve de respect à qui a un plus haut rang, statu ou caste que lui. La caste rouge respecte la caste verte qui lui est supérieure, le médecin de caste verte respecte le chef d’hospice, et le chef d’hospice respecte le représentant de sa caste au Conseil. Et tous respecterons une femme de la caste des marchands, mais dont la richesse et le pouvoir la placent comme dirigeante locale et reconnue de sa cité ! Les rangs ont une grande importance : ils définissent la place des individus. Et les goréens respectent cela. Le mettre en cause, c’est mettre en cause leur société et eux-mêmes.

Donc en tenant compte de tout cela, les goréens sont très polis, déférents et attentionnés avec qui leur est supérieur. Des égards qui ne vont pas toujours dans les deux sens. Le rang ayant une grande importance, les personnes de pouvoir sur Gor ont tendance à considérer qu’elles ont le privilège d’être odieuses. Il y a plein des romans de ces femmes libres de haut pouvoir qui, forcément, finissent toujours par chuter de très haut et finir asservies. Il faut savoir que c’est dans les faits rare et risqué, sauf en cas de guerre, raid etc… Bref, si vous n’êtes pas prêt à fuir votre ville en courant, ou finir empalé après un procès expédié, respectez vos supérieurs, même s’ils sont odieux.

En général, vous faites preuve de respect à l’égard de ceux qui ont un statut, une station ou une caste supérieure. Cela inclut les femmes libres. Une femme libre de la haute caste mérite le respect des hommes de la basse caste. Une femme très riche serait considérée comme une femme de haut statut et serait également considérée comme une femme respectueuse. Bien que les hommes puissent se considérer comme dominants sur les femmes, ils respectent toujours les idées de statut, de station et de caste. Les hommes respectent aussi les hommes de plus haut rang qu’eux. Un chef de ville aurait le statut le plus élevé de tous les chefs municipaux et serait respecté de tous.

Les titres : oubliez Madame ou Monsieur, ces mots n’existent pas en goréen. Pareil pour Sir, mais par contre, Lady existe et l’on accole au nom ou au titre d’une femme libre. Si on ne connait pas, on appelle quelqu’un par sa caste, ou sa fonction. Pas par sa couleur ! Jamais ! Une caste rouge est appelé rarius, une caste verte médecin, etc. Si on connait son titre, on l’emploie. Conseiller passe avant la caste, comme Administrateur, ou Ubar. On peut employer les prénoms pour interpeller, mais cela veut dire que soit on est plutôt rustre, soit on est familier aves la personne interpellée.

Ordre de priorité pour servir : un homme ou une femme libre peut servir autour d’une table d’autres hommes ou femmes libres. On sert le plus important en préséance en premier… en cas d’égalité, on sert toujours l’homme avant. Les ubars, chefs de conseil de ville, etc. sont servis en premier, puis l’ordre des castes est respecté : initié, scribe, bâtisseurs, médecins, et guerriers. En dernier cas on se réfère à la richesse : on sert le marchand avant le paysan, mais si le marchand et pauvre et le paysan riche, le paysan sera servi en premier. La règle est en générale respectée par les Libres, et tout esclave a intérêt à le savoir sans se tromper !

Compliments : Les goréens ne flagornent pas beaucoup. Donc quand un goréen complimente, il le pense. Et il ne va en faire un que s’il y croit sincèrement. Une femme libre ne réagit jamais trop à un compliment, et surtout pas sur ses atours, son apparence, ou sa personnalité. Ce sont les esclaves qui aiment les compliments. Une femme libre qui montrerait trop les aimer pourrait être accusée d’être esclave dans l’âme, une excuse suffisante pour l’asservir sur l’heure ! Un goréen voyant un homme flagorner (complimenter par intérêt, sans le penser), considérera le flagorneur comme de peu d’estime et d’honneur.

S’asseoir : les goréens préfèrent les coussins aux chaises et fauteuils. Ceux-ci sont habituellement réservés pour les personnes spéciales comme les Administrateurs, Ubars et les juges, en séance officielle, pour imposer leur rang. La plupart des chaises trouvée sur Gor sont plutôt inconfortables de toute façon. Ce n’est pas vraiment leur truc, et donc, les coussins sont ce qu’on trouve le plus souvent pour s’assoir, près du sol, donc. Les hommes se posent jambes croisés, sans vraiment de règles… Par contre, les Femmes Libres s’agenouillent pour se reposer. Leurs genoux sont gardés étroitement serrés et leurs mains à plat sur leurs cuisses, comme dans la posture “tower”.

Marchandage : Le marchandage fait partie constante des affaires. Les goréens ne fixent pas de prix, et on palabre toujours pour discuter les prix. Si vous souhaitez acheter un article, marchandez le prix. Dans le marchandage, vous commencez par une offre basse et le vendeur par un haut prix. Vous négociez afin d’obtenir un prix raisonnable, jusqu’à ce que les deux parties soient satisfaites. C’est un jeu, et un marchand serait déçu de tomber sur qui ne marchande pas avec lui.

NOTE : pendant un marchandage, y compris une négociation entre ennemis, un espace sacré est virtuellement crée, où ne doit en aucune manière couler le sang, tant que dure le marchandage. C’est un code qui est nommé le Droit des Marchands, et permets d’assurer des tractations sans massacre. Trahir ce code pour tout goréen est la dernière des injures.

2- Les femmes libres

Les tavernes & les auberges : une femme libre n’entre PAS dans une taverne. Une taverne goréenne est un lieu réservé aux hommes, où ils boivent, festoient, et usent sexuellement des esclaves au vu de tous. Un homme peut inviter une femme livre à entrer dans une taverne, mais le plus souvent, elle préférera s’y refuser si elle a le choix, et surtout si des choses s’y passent.

Dans une auberge une femme peut aller et venir à sa guise mais…. la préséance des hommes et des femmes de Gor n’est PAS celle de la Terre ! S’il se passe des choses gênantes pour la Femme Libre, elle ne peut exiger que les choses s’arrêtent, sauf à avoir le pouvoir, l’autorité et les gardes-du-corps pour appuyer son exigence. Elle peut tenter de demander poliment aux hommes présents de se retenir, mais dans une auberge, les hommes passent en premier. En bref, si un homme tripote allègrement une esclave dans une auberge, c’est son droit. S’il y a une femme libre comme témoin c’est impoli, mais s’il est rustre, peu lui chaud. Une femme ne peut strictement rien faire contre, et en fait, n’a aucun droit d’exiger quoi que ce soit.  Et sera bien forcé de faire avec, ou quitter les lieux. Les hommes sont cependant respectueux des femmes, donc, les ébats publics dans une auberge ne sont pas si courants. Pour ça, les hommes ont les tavernes.

Les Femmes Libres et de pouvoir : Les femmes libres doivent être traitées avec respect et honneur. Une déférence considérable est due à une femme libre, et est considérée normale par les goréens. Les femmes libres peuvent parler librement et monter le ton, et n’ont pas besoin de la permission de qui que ce soit. On ne dit jamais “tait-toi” à une femme libre, si on n’est pas un membre mâle de sa propre famille ; elle ne serait en rien forcée d’obtempérer, pourrait très bien répliquer et elle aura raison. Seuls les hommes de sa famille peuvent lui ordonner. Une femme libre peut se mettre en colère, envoyer chier, tenir tête, et même gifler -avec une bonne raison quand même- un homme.

Une femme libre de haute caste, ou de haut rang ou pouvoir mérite, attend, et peut exiger le respect des hommes de Caste inférieur, guerriers compris ! Et ne pas le faire peut très bien entrainer une plainte, un procès…. et l’homme va perdre. Une femme de famille très riche, ou placée à la tête d’un Conseil ou en étant membre, sera considérée de haut statut et pourra attendre respect et déférence, sans même être forcée de rendre la pareille. Bien que les hommes n’aiment pas devoir subir les caprices et les ordres d’une femme puissante et dominante, ils respectent toujours les notions du statut, du rang et de la caste. La caste et le rang définissent tous les rapports des gorréens, et ils les respectent tous. Même si cela ne veut pas dire qu’ils aiment ça, et peuvent le faire payer en douce. Il y a dans les romans quelques exemples de femmes libres de haut pouvoir, capricieuses et insupportables qui finissent mal, quand une occasion s’est présenté de se venger de ses injures.

Mendier & supplier : mendier pour tout goréen, c’est supplier, et montrer sa faiblesse. Aucun goréen ne mendie. Même les she-urth ne le feront pas, proposant leurs services pour à manger et à boire. Un goréen qui mendierait ou supplierait perdrait la face et serait traité comme moins que rien. Mais une femme goréenne qui mendie, ou implore la pitié, expose sa faiblesse aux yeux de tous. Littéralement, elle vient de jeter son honneur de femme libre au feu. La sentence sera dramatique et immédiate : sa famille la répudiera et celui à qui elle a mendié ou supplier pourra l’asservir librement, voire même, avec l’encouragement de la famille de la fautive !

3- Les esclaves

Les bases de la politesse d’une esclave : Tous les esclaves doivent s’adresser aux personnes libres en disant maître ou maîtresse. Ils s‘adresseront seulement à leur propre maître en disant “mon” maître ou “ma” maîtresse. Les esclaves ne sont pas autorisés à s’adresser aux personnes libres par leur nom. On dit souvent qu’une esclave devient effrontée si ses lèvres sont autorisées à prononcer le nom de son Maître. Mais, quelques maîtres le permettent ; encore une fois, l’esclave fait ce que son maitre ordonne… et doit assumer ce qui lui arrivera. Ceci est cependant généralement autorisé en privé. Par contre, IMPORTANT : une esclave peut parfaitement et tout le temps indiquer à d’autres le nom de son maître ou de toute autre maitre quand elle doit parler de lui, l’identifier ou le nommer.

Il est stupide (et un onlinisme ridicule) d’interdire à une esclave de donner le nom d’un libre pour l’identifier. Cela ne fait que compliquer le travail qu’elle a à faire, et l’obéissance au service qu’elle se doit d’accomplir. Et surtout… ça n’existe pas dans les livres, cet interdit !

Les esclaves et les tavernes & auberges : Quand une esclave entre dans une taverne ou une auberge, elle y est pour servir, donc : soit elle sert son maitre, soit elle rejoint les cuisines et zones de service pour se rendre utile, soit, à la rigueur, elle s’agenouille visiblement dans un coin de l’aire de service, qui souvent se situe devant l’entrée, ou sur le côté, non loin des cuisines et attends qu’on demande son service. Une esclave n’a PAS besoin de demander la permission à genoux ou je ne sais quoi pour entrer dans une auberge ou une taverne. Elle doit juste y saluer les gens en entrant, avant de se mettre au travail. Une fois qu’une esclave est entrée dans une taverne ou auberge, elle ne pourra la quitter que sur permission de son maitre, du propriétaire des lieux, ou d’un maitre qui les fréquente.

La préséance et le maitre : En général un esclave sert son maitre en premier. Mais APRES avoir servi les personnes d’autorité de la tablée et dans le bon ordre de préséance (voir plus haut). Ubars, conseillers, riches notables, chefs de caste, etc.. Parfois, le maitre voudra être servi en dernier… pour garder son esclave près de lui !

S’assoir pour les esclaves : Tous les esclaves se mettent à genoux, sur le sol, pour s’asseoir, Leurs postures sont en général très codifiées. Les esclaves ne se s’assoient JAMAIS sur les chaises ou les coussins des libres et pourraient être fouettés ou même tués pour avoir osé !

L’hospitalité et les esclaves :  dans une maison qui dispose d’esclaves, la coutume veut que pour recevoir l’hôte (masculin bien sûr), on lui propose les esclaves disponibles. Mieux qu’une explication, voici ci-dessous une citation qui le décrit bien. A noter que ne pas proposer d’esclave alors qu’on en a, est une insulte à son invité !

 “Dans une grande maison, avec nombre d’esclaves, on pense que c’est un acte de courtoisie élémentaire, de la part d’un hôte, que de permettre à un invité d’utiliser une des filles pour la soirée. Chacune des filles jugées admissibles à ce service, à un moment ou à un autre de la soirée, s’approchera de l’invité et lui offrira du vin. Son choix sera indiqué par celle dont il acceptera le vin. Je regardais la fille. Ses yeux rencontrèrent les miens, doucement. Ses lèvres étaient légèrement rayées.

– « Du vin, Maître? » demanda-t-elle.

– « Oui, » dis-je, « Je prendrai du vin. »

Elle versa le vin dilué dans ma tasse, inclina la tête et avec un sourire timide, redescendit gracieusement les escaliers derrière moi, puis se retourna et se hâta de partir.

– « Bien sûr, dit Ho-Tu, tu ne l’auras pas ce soir, car elle est soie blanche. »

 – « Je comprends », ai-je dit.

Assassin of Gor »

 

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