CinémaRien à voir

X-men: Days of the Futur Past.

Bon, je viens d’aller voir X-men: Days of the Futur Past.

Faisons simple :

L’ex fan de comics et de x-men since 1980 n’a pas aimé ; la cinéphile n’a pas aimé non plus ; la fan de blockbuster où tout explose dans tous les sens n’a finalement pas tant aimé que ça.

Et expliquer pourquoi… non en fait ce ne sera pas long. Pour commencer directement et sans les freins: je viens de voir un film de 2h10 qui avant coupure par les producteurs devait en faire 2h50. J’entends par là que si ce n’est pas le cas, Brian Singer devrait aller mourir de honte 5 mn (parce qu’il ne me fera de toutes manières pas l’honneur de mourir une minute de plus), car les cuts dans le film sont littéralement horripilants. Il manque des bouts. J’ose à croire pour me consoler, que je ferai bien d’attendre la sortie de la version longue, comme cela m’arrive souvent avec le cinéma, pour enfin voir ce qui devait être le film tel que l’a pensé le réalisateur.

PS: petite digression sur le sujet, je déteste qu’on coupe les œuvres des auteurs pour les faire entrer dans les durées classiques de diffusion. Parce que je le vois, souvent, et que ça m’agace, encore plus souvent. J’ai un peu l’impression que le réalisateur se fait couper les couilles (ou les miches, je ne suis pas sexiste), et mon plaisir avec. Deux exemples, de James Cameron, allez voir Abyss version longue et Aliens version longue, si vous ne connaissiez que la version coupée, vous risquez de littéralement, et sans image, redécouvrir les films. La légende dans ce domaine est Blade Runner version longue. Vous comprendrez pourquoi si vous comparez les deux versions.

Pour en revenir à DotFP… donc, oui, il manque des bouts. Des gros. Ce qui rend la chose plus désagréable encore c’est qu’il y a des bouts, et des gros, qui ne servent à rien. Mais à que dalle. Attention, je vais spoiler :

A commencer par tout le premier chapitre du film, qui concerne l’évasion de Magneto. J’ai grincé des dents. Magneto dans une prison en béton au fond du Pentagone, et qui ne peut atteindre rien de métallique à distance… heuuu… un bunker en béton qui est décrit comme ayant été construit dans une période où ils manquaient de métal pour le faire. C’est ça l’excuse de la prison absolue pour Magnéto ?…. le gars qui peut arracher d’un bout à l’autre le pont de St Fransisco, ou encore te déplacer un stade entier ? Le gars qui peut concentrer une bille de métal à partir de quelques éléments épars présents autour de lui ?

Bon, Ok, ça permets de pouvoir ressortir Vif-argent, mode sale gosse et des scènes à crever de rire…

15 minutes.

Pas 16… Parce que 15 mn après, il repart et on le reverra exactement 8 secondes vers la fin. Là, j’ai très vite conclu à la même chose que pour le reste bancal du film. Brian Singer ne savait strictement pas quoi foutre d’un personnage avec un pouvoir surpuissant, et donc, il apparait, il cabriole, et il repart, fin du fan service.

Et ce qui m’agace, c’est que c’est un peu comme ça avec tout le monde, et que, sauf parce que tout le monde adore Wolverine/Hugues jackman, le héros du film, c’est parce qu’il a un pouvoir modéré, qu’il est le héros de l’histoire. Et on a cette sensation avec tous les personnages. Finalement, le seul super à être badass est Magnéto, car c’est le réel « méchant » du film -oui, pour changer.

Quand on parle des personnages avec des super-pouvoirs impressionnants et dont on ne fait rien dans le film, la palme revient aux mutants du futur. Les scènes futuristes doivent tenir sur environ…. allez…. 12 minutes ? On admettra bien volontiers que difficile alors d’approfondir quoi que ce soit concernant ceux-ci. Omar Shy n’y sert à rien (mon Bishoooop !! Je l’adore, moi !), comme d’ailleurs tout le reste des personnages de cette époque, cela permets juste deux choses :

D’une, lancer l’histoire de retour dans le passé, et la trame du scénario. De deux, de montrer les légendaires Sentinelles, carrément non pas effrayantes ou impressionnantes, mais totalement invincibles.

D’ailleurs, à ce sujet, cet élément est lui aussi…. heu…. nul ? Les sentinelles, à quatre, elles te mettent clairement tout un groupe de mutants sur le toit, à un moment, on en voit arriver facilement 40-50, donc on sait à peu près que ça va sentir le sapin, mais, surtout…. elles sont laides, moches, sans personnalité, et leur seul « qualité » c’est qu’elles sont justes invincibles. Bon, soit, Magnéto du futur+Tornade en dégomment un petit paquet en y mettant TOUT le paquet, d’ailleurs. Mais les autres ?… Colossus se fait laminer, Bishop ne sert à rien, Blink et son pote… oui bon, merci d’avoir joué, Pyro et Iceberg, tout pareil.

Ok… 12 mn d’apparition pour savoir ce qu’on avait très bien compris, et ce sans aucun rebondissement, face à un ennemi tellement invincible que s’en est juste ennuyeux -pas de surprise, pas de rebondissement, pas de faux espoirs pour le spectateur, elles arrivent, elles poutrent, rien ne les arrêtent- c’est… fade.

Alors Days of the Futur Past pour 12 minutes de futur ?… Pas le temps de s’attacher à ce futur, ni à ses acteurs, pas le temps d’avoir peur pour eux, on sait que c’est cuit d’entrée, on le sait tant que purée, mais on se demande même comment ils sont encore là, tous, alors que la Terre entière est devenue la cour de récréation de machines invincibles !

Oui, si vous n’avez pas compris, les incohérences, il n’y a que cela. A commencer par Xavier toujours pareil et toujours en fauteuil roulant, la fin d’ X-men 3 servait à quel dalle sauf faire beau alors ? Et quand dans le passé mister Serval qui cherche des alliés… Gambit ?… non ?… Cyclope jeune ?… Non plus ? Bref, non, on sort Vif-Argent, 15 mn, et on le renvoie aux cordes…. encore une fois, j’ai l’impression que Brian Singer savait pas comment faire son film si jamais les super-héros avaient des supers-pouvoirs.

Pour un film de super-héros, c’est très con.

Voilà vous l’aurez compris, il ne va pas être inoubliable pour moi, cet X-Men. Je me suis fais plaisir à le regarder, mais je dois dire que je n’y ai trouvé rien de transcendant, de A à Z, et encore, je ne vous ai pas dis comme la fin m’a quelque peu blasée, même si bon, le retour dans le futur est finalement, logique. Chiant, certes, mais logique.

Ha, et pour finir, pour qui a comme moi regardé le générique jusqu’au bout et voir l’éventuel épilogue, oui, le gars qui construit une des grandes pyramides à la force de l’esprit, c’est en effet Apocalypse.

Oui, ils ont osé. Je ne m’y attendais pas. C’est sans doutes la seule réelle surprise de 2h10 de cinéma.