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FIJ, Graal d’Or, fierté personnelle et Coucouilles en panique.

Donc, ce week-end, c’était le Festival International des Jeux, à Cannes, surnommé le FIJ. Et si vous n’en avez pas entendu parler, pas plus que du Graal d’Or, le prix des créations de jeux de rôle remis pendant cet événement, c’est la confirmation que vous vivez bel et bien dans une caverne et n’en êtes pas sorti ces dernières trois années au moins.

Cette année (encore) nous n’étions pas au FIJ ; l’organisation pour y participer, du côté de notre éditeur et nous, s’est faite bien trop tard pour cela, sans compter une grosse hésitation à voyager, pour ma part, eu égard aux risques pour ma santé en ce moment. Bref, on a laissé tomber, avec certains regrets mais on reparlera très vite d’autres conventions où nous serons là.

Pour découvrir le FIJ, vous n’allez pas manquer de sources cette semaine, ça va en causer un peu partout, je ne vais donc pas mettre de liens particuliers, sauf celui du FIJ, et celui de la chaine Youtube de Graal Sud, qui organise le prix du Graal d’Or.

Et donc, le Graal d’Or, c’est un gros jury, composé de journalistes, associations de JDR, professionnels divers, organisateurs de conventions, qui se réunissent et, dans un système anonyme, votent sur les créations en jeu de rôle qui sont commercialisées dans l’année. Oui, ça laisse un peu la scène des JDR alternatifs ou indépendants de coté, mais pas totalement, suffit de voir les JDR listés ; simplement, ces JDR doivent être commercialisés pour être éligibles. Les critères de notation sont eux-mêmes stricts et transparents ; d’ailleurs, ces critères sont révélés par l’organisation du prix :

– Richesse et/ou originalité de l’univers (genèse de l’univers, spécificité de l’univers…)

– Système de jeu et les règles (adéquation système/univers, pertinence du système de combat…)

– Confort de lecture (mise en page, typographie…)

– Outils de prise en main (glossaire, scénario, bestiaire, personnages prétirés…)

– Illustrations (illustrations intérieures et de couverture, cartographie…)

Et puis, que les meilleurs gagnant : meilleure création francophone, meilleur réédition, meilleure traduction. Et cette année, y’avait sacrément du monde, surtout dans la catégorie création francophone, qui se porte très très bien, whow ! Et… et ben, on était dans les finalistes, avec Les Chants de Loss ! Heu, et on ne s’y attendait pas. Non, sérieux, vraiment pas. Les Chants de Loss a eu un beau succès commercial, qu’on va pérenniser – oui, ça veut dire qu’on a vendu plein de boites de jeu, même si on est loin de toute sortie d’un grand JDR international genre D&D ou Runequest. Il a aussi eu un beau succès critique de la part des professionnels et des clients, avec nombre d’avis enthousiastes et de félicitations, en fait, c’est même l’immense majorité des avis sur le jeu, même si, et ils ont bien raison, certains avis soulèvent des défauts et des coquilles, on y reviendra.

Mais bon, Les Chants de Loss n’avait donc rien de parfait : y’a des coquilles de partout malgré une relecture poussée –ok, donc, pas assez poussée, faut vraiment, vraiment, refiler une dernière relecture à un professionnel extérieur au projet, c’est une dépense obligatoire – et quelques erreurs de contenu, plus ou moins mineures, mais elles sont quand même là, sans oublier des soucis de colorimétrie à l’impression qui ont donné de drôles de résultats sur les couleurs de certaines pages illustrées. Après, on respecte tout le cahier des charges des critères du Graal d’Or. Mais quand à l’avoir fait assez pour mériter le prix, mais comme on n’y croyait pas  !

Après tout, c’est la première fois qu’on écrit un jeu de rôle, et pour deux autrices sur trois, c’est la première fois qu’elles participent à ce genre de projet. C’est même, pour Alysia, la première fois qu’elle assure une maquette et une mise en page professionnelle pour un livre ! Bref, tout ça pour dire que quand on a appris que les Chants de Loss était dans les trois finalistes du Graal d’Or… ben j’ai pleuré d’émotion ! Une consécration qui valait TOUTES les meilleurs critiques et les plus enthousiastes avis reçus jusque-là : un jury venait simplement de décider qu’on était dans les trois meilleurs de l’année 2022 sur une vingtaine de jeux francophones sélectionnés. Que demander de plus, comme reconnaissance ?

Gagner le Graal d’or ? Mais comme on s’en foutait ! Et puis, les deux autres jeux en face, de très bonne qualité à tous points de vue, et surtout, celui de notre collègue et ami Olivier Sanfillipo : L’Empire des Cerisier, plébiscité par la critique, succès commercial énorme et mérité. C’est un peu comme voir un mastodonte, quoi : tu le salue et tu le laisse passer, hein ! Et c’est d’ailleurs l’Empire des Cerisiers qui a reçu le Graal d’or et putain que c’est mérité ! Et nous… ben on est tellement contentes d’avoir été dans les finalistes, déjà, que ça va, on a notre récompense !

Notre seul regret ? On aurait vraiment aimé être là à la cérémonie, c’est vrai. Mais y’avait notre collègue et collaborateur et ami Romain Delplancq pour assurer le discours, alors tout baigne ! Et donc, je sais de source sûre que la cérémonie des Graal d’Or va être partagé en vidéo sur Youtube… je ne sais pas quand, mais je sais où ! Alors allez voir la chaine de Graal Sud, pour vous abonner et patienter :

https://www.youtube.com/c/GRAALSudTV

 

Maintenant, causons coucouilles et polémiques…

L’ouverture de la cérémonie des Graal d’Or, à Cannes, oui, c’est un peu comme des César du cinéma, quoi, mais pour les rôlistes – mais il manque le tapis rouge et les limousines, un effort, quoi, les mecs – a été marquée et remarquée par un discours très féministes de la part de deux des intervenantes du FIJ, Sybille Marchetto et Laetitia Combe alias Nydenlafee, un discours que je n’ai pas entendu, puisqu’il n’a pas encore été officiellement publié, voir ci-dessus pour la prochaine vidéo de Graal Sud à ce sujet.

Et bien sûr, vu que ce discours a été cependant capté par des spectateurs, et envoyé sur les réseaux sociaux, il a atterri, sans surprise, sur le groupe Facebook Discussion de Rôlistes Ouvertes et Libres, groupe géré et fréquenté par des gens assumant des idées réactionnaires, ultranationalistes, masculinistes, racistes et discriminatoires (homophobie, transphobie, misogynie, j’en passe), une petite population (environ 23-30 gugusses), particulièrement virulente dans ses propos et activités (enfin, ça dépend. Ils hibernent six mois, se réveillent, couinent pendant quelques semaines et disparaissent à nouveau)  que j’appelle affectueusement les Coucouilles, car leur lutte pour préserver la domination de leurs organes génitaux est chez eux une obsession très marquée face à tout ce qui de près ou de loin ressemblerait à du progressisme humaniste et inclusif. Ha oui, et vu que le moindre propos progressiste, féministe ou bienveillant leur fait pousser des cris stridents de douleur et de protestation, j’en ai aussi conclus que leurs gonades sont très, très, très fragiles.

Et bien sûr, ce discours féministe tout à fait publique, par deux femmes, très bien reçu par les spectateurs de la soirée, tous relativement d’accord avec les dits-propos – j’en connais pas la teneur exacte, mais connaissant les deux intervenantes, j’ai idée du contenu – les a scandalisés et fait sortir du bois… pardon, de la vieille caverne malodorante où ils restent enfermés dans leur entre soi, à fuir la réalité du monde rôliste francophone (et international) qui change sous leurs yeux sans qu’ils ne puissent rien y faire.

Et depuis, c’est la fête aux âneries les plus totales, ce que je me fais une joie de screener –bha oui, leur page est publique, leurs propos sont donc publics, et leur identité sur le réseau social Facebook l’est tout autant – et partager, pour faire rire petits et grands … et faut bien le dire, qu’est-ce qu’on se marre !

Mais pourquoi donc je me fous des #Coucouilles ?

En fait, Je pourrais dire me contenter de dire que c’est juste de la provoc quasi gratos de ma part ; mais ce serait faux et simplifier à l’extrême mes propres objectifs, dont le premier est la simple et pure vengeance assumée à leur endroit. Non pour moi, car coté vengeance, c’est en fait déjà fait, mais pour les autres acteurs du monde du jeu de rôle harcelés par certains des membres de ces coucouilles, malgré leurs efforts pour affirmer à grand cris et gesticulations indignées leur innocence – les adresses IP et MAC, elles, elles ne mentent pas (enfin, beaucoup moins). Et je trouve délicieux et délicat une vengeance qui se résume à se foutre de leur gueule, simplement en screenant et diffusant leurs propos, sans rien en changer, pour révéler simplement, merci à eux, l’abime de leur connerie. C’est tellement beau, t’as rien besoin de faire, ils le font eux-même. Si vous êtes curieux, voici des liens Twitter à ce sujet, avec les screens concernés :

C’est aussi un test, une expérimentation intéressante, pour moi, et qui aura des répercussions intéressantes pour les autres acteurs du monde du JDR victimes de harcèlement. Le 1 Juillet 2021, j’envoyais aux administrateurs de ce groupe une lettre tout à fait officielle faisant réponse à leurs exigences d’arrêter de parler de leur groupe, lettre écrite avec les conseils d’un avocat et de deux experts juridiques, dont un, spécialement, versé dans le droit sur Internet, un sujet compliqué qu’il faut bien connaitre. Il n’y eu jamais de réponse à cette lettre, sans surprise. Mais, depuis, il n’y a plus jamais eu de véritable tentative de harcèlement, d’attaque de mes sites par déni de service, de campagne organisé d’envoi massifs de messages de mort et de menaces sur mon email ou mes messageries privées. De temps en temps, il y a bien eu un crétin pour venir s’y essayer, mais rien que de très commun.

La lettre en question :

Par pur souci de transparence…

A l’instant où cette lettre a été publiée et rendue publique, les attaques me visant se sont arrêtées… la coïncidence est étrange, n’est-ce pas ?… et je me demande si, en recommençant à dénoncer leurs conneries et me foutre encore de leur gueule, un passe-temps qui occupe un samedi de glande, hein, avouons-le, le harcèlement va recommencer. Comme j’aime les expériences, et que je suis relativement insensible à ce genre d’attaque, autant vérifier, n’est-ce pas ?

Sur ce, amusez-vous, allez en apprendre plus sur tous ces jeux de rôles qui ont été finalistes et ont gagnés, attendez ce fameux discours sur Youtube et n’oubliez pas : il faut rire de qui nous hait, et donner à aimer à ceux qui nous soutiennent !