Le meilleur des maitres est l’échec (y compris celui des autres avant vous)

Au total, cette illustration, ci-dessous, c’est environ 8 heures et demi de travail depuis le premier coup de crayon. Et au départ, c’est purement un exercice d’entrainement. Je n’étais pas là pour réussir quelque chose ; la réussite, c’était juste un éventuel bonus satisfaisant. Je pouvais donc très bien arrêter le travail en cours de route, en constatant que je n’y parvenais pas ; c’est déjà arrivé et mes archives sont pleines de portraits en peinture numérique ratés et inachevés, depuis ces années. Des rames de papier entières et des méga-octets d’échecs accumulés.

Non, j’étais là pour apprendre quelque chose : comment maitriser la peinture numérique de portrait, telle que je l’apprécie, telle que je voudrais l’exprimer dans mon style. Ça veut dire que j’ai bossé avec des modèles, aussi bien d’artiste (de J.Won Han à Serafleur en passant par Emile Denis, Sabrina Tobal ou encore Dao Trong Le et encore, j’ai pas retenu toutes les inspis que j’ai employé) que des références photos… plein de références photos, merci internet !

Et, croyez-moi, j’ai pris des leçons, cruelles et ardues, qui me rappellent que, si je suis une artiste et créatrice aux talents vastes et variés (dessin de bédé/comics, et même manga, designer de personnages, peinture et couleurs, romancière, rédactrice, créatrice de jeu de rôle, etc.), je le paye par un niveau artistique sommes toute assez médiocre. Mais on s’en fiche ! Ce n’est pas “faire comme eux », les meilleurs peintres et artistes qui m’obsède : j’ai juste pas une chance d’y arriver, et je ne vais pas en mourir. Non, ce qui m’anime, c’est juste « faire de mieux en mieux et que cela me fasse plaisir. » Et que ça vous fasse plaisir aussi, c’est aussi un bonus.

Et je me suis fait plaisir, même si j’ai réalisé brutalement qu’une de mes limites est ma patience : ouais, au bout d’un moment, j’en ai marre et passer trop de temps à peindre sur la même chose à essayer de progresser dans le détail, la perfection, la maîtrise, ça finit par me lourder. Ce fut le cas ici, mais cela m’a donné des leçons, et m’a montré un échec à accepter de surmonter.

Le meilleur des maitres, c’est l’échec. Si vous n’échouez pas, vous n’apprenez pas. L’échec est votre ami, acceptez-le avec joie, accueillez-le avec bienveillance, et recommencez à chaque fois. Et un jour, vos échecs seront, aux yeux des autres des réussites. Ce jour-là, ce maitre vous aura alors appris l’essentiel.

Vous pouvez aussi voir mon illustration, des extraits et ses étapes, sur mon portfolio Artstation : https://www.artstation.com/artwork/RyD2Gv

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