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Les concepts des goréensPhilosophie des Goréens

Hommes & femmes dans Gor

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Hommes & femmes dans Gor

Introduction:

Le principal souci de jouer sur Gor SL tient un peu toujours au même sujet: comment jouer un homme, comment jouer une femme?

La première réaction du lecteur sera: je suis un homme/une femme, je sais de quoi on parle quand même. Sauf que non. Vous lecteur, comme moi, êtes un homme/une femme du 21ème siècle issu de deux millénaire d’Histoire et de progrès, et, sans doutes, un francophone, ou un occidental. Il y aura donc par exemple déjà beaucoup de différences entre vous, et un chinois du 21ème siècle, il y en aurait énormément entre vous et vos arrière-grands-parents, alors imaginez un peu l’abîme entre vous, et un habitant de Gor !

Quelque part, on pourrait tendre à dire: mais quelle importance, le but est d’imaginer comment cela aurait pu être et puis de broder et inventer son rôle ? Et je partage cette opinion. Cependant, il est facile de constater que simplifier les choses ainsi amène à nombre de frustrations, et de déceptions. Comme on parle quand même de s’amuser, la frustration et la déception, ça le fait moins.

Je vais donc vous proposer une analyse de ce qui diffère des habitants de Gor, profondément, de nous, habitants de la terre du 21ème siècle. Et ainsi, décortiquer pourquoi et comment fonctionnent les rapports entre hommes, femmes, et esclaves. Ce n’est ni un manuel, ni un code de conduite. Mais seulement un outil d’inspiration, pour faciliter votre immersion dans votre rôle, et le réinventer alors à votre convenance, en pouvant vous amuser sans frustrations.

NB: cet article implique beaucoup de thèses et quelques spéculations basées sur le contexte de Gor, mais jamais abordés par Norman. Le but est d’éclairer le lecteur et joueur que vous êtes, les plus puristes me pardonneront d’avance de les faire grincer des dents.

1- Des humains différents :

Gor selon Norman a une gravité plus faible, qui a accentué la capacité musculaire des êtres humains, et les a rendus plus grands et aisés dans leurs mouvements. Soit. Ce n’est pas scientifique, mais on va dire que cela marche. Les hommes, surtout, sont plus grands, plus costauds, à la fois plus massifs que les hommes de la Terre, et le buste plus taillé en V. La taille moyenne du mâle dépasse assez aisément le mètre 90.

Et vu comment fonctionnent les avatars de SL, en fait, il est fréquent sur Gor SL de voir passer du 2 mètres et plus.

Les femmes ne sont pas si grandes. Mais elles sont tout en courbes, en général belles, seins voluptueux, hanches larges, et avec une plus faible gravité, l’usure du temps sur leur forme est moins accentuée. Les Hommes de Gor aiment que les femmes soient plus petites qu’eux, et que leurs formes soient belles et généreuses. Au final, ce modèle prévaut, comme pour nous dans notre société prévaut le modèle de la femme mince et bronzée, si possible aux seins arrogants, car il est le canon esthétique qui plait en ce moment.

Mais quelque part, cela ne fait pas tout. Ce qui change vraiment énormément entre hommes et femmes de Gor, du point de vue purement biologique, tient à la pression de sélection presque eugénique, qui a pesé sur l’espèce humaine, et à une étendue de connaissances médicales qui a éradiqué certains dangers que nous, au 21ème siècle, devons encore juguler en permanence.

1.1 – la sélection par la règle du mâle compétitif.

Le monde de Gor est barbare, violent, brutal. Et n’a jamais reconnu, comme l’ont fait en général nos sociétés, de vertu magistrale à la civilisation. Ca n’empêche pas qu’il existe des cités-états gigantesques, mais elles appuient leur pouvoir sur une compétitivité générale, qui encourage la guerre, mais décourage fortement l’extermination.

Et pour en rajouter, sorti des cités-états, les prédateurs géants sont légions et ne furent jamais éradiqués. Se faire bouffer dans une forêt ou une plaine par des bestioles faisant trois fois votre poids, c’est un peu un risque permanent. L’est tout autant le risque de vous faire tuer ou capturer par un raid, des hors-la-loi, ou une invasion quelconque.

Sur une telle base, s’ajoute le fait qu’a toujours été encouragé sur Gor, par le biais des prêtres-rois et de leurs agents, une sélection privilégiant la domination des mâles les plus compétitifs.

Cette sélection est d’une telle pression, que c’est pour cela que j’ai employé le mot d’eugénisme, dans une certaine mesure: “l’eugénisme peut être désigné comme l’ensemble des méthodes et pratiques visant à transformer le patrimoine génétique de l’espèce humaine, dans le but de le faire tendre vers un idéal déterminé.” (Source Wiki)

Pour donner un exemple, c’est un peu ce qui se pratiquait dans des sociétés comme Sparte, qui détruisait à la naissance tout enfant malformé. Mais ici, les prêtres-rois ont eu des moyens autrement plus poussés, et surtout, cela s’est pratiqué sur une plus grande échelle, et plus longtemps.

Dans un monde si violent, être une maman et élever ses enfants, c’est chaud ! Les femmes ayant à subir cette même pression ont dont tendu à aller vers les mâles qui dominaient le plus, les plus forts, les plus malins aussi, les plus aptes à protéger, et faire survivre leurs enfants.

Pour jouer leur rôle efficacement, ces mâles doivent faire usage de leur autorité : une femme prend le moindre risque, elle peut mourir -et donc ses enfants être en danger de mort, surtout bébés. Une femme qui se soumettait et obéissait facilement, avait donc plus de chances de rester en vie.

Les femmes qui n’acceptaient pas cette autorité ont alors été mises de coté, moins intéressantes pour assurer une descendance ; ou elles mourraient, suite à une rébellion, une erreur, ou une bravade à un moment critique. Le principe de sélection naturelle a fait le reste, avec les coups de pouce dont j’ai parlé plus haut, et la pression sociale : les femmes qui ne pouvaient accepter la domination des hommes trouvaient moins facilement un partenaire, et faisaient moins d’enfants. Les femmes plus dociles avaient plus facilement un partenaire, et se reproduisaient.

Les enfants nés en majorités, l’ont été dans des couples suivant ce modèle, et il a pu se perpétuer, transmettant les qualités requises pour la survie (soumission des femmes, puissance et autorité des hommes) puisque c’est ce qui marchait le mieux dans l’intérêt des deux parties !

Et si ça marche, c’est encouragé, donc très vite, ce modèle a dominé, les sociétés ont redessinés leurs lois pour le promouvoir ; les goûts, les modèles, eux aussi ont privilégié cette évolution. Il ne faut pas oublier que dans les cas où ce modèle a trop changé, les prêtres-rois ont été jusqu’à raser des cités entières. La peur superstitieuse s’est donc ajoutée à ce modèle, pour le renforcer encore.

Entre le simple effet naturel, le fait que les goréens l’ont perpétué -puisque cela fonctionne- et les interventions extérieurs, la femme soumise et le mâle fort sont devenus la norme. Plus que cela : ils sont la nature des goréens.

Mais, ce n’est pas si simple…

1.2- les avancées de la médecine.

Trois grands dangers qui concernent encore l’homme du 21ème siècle ont été presque éradiqués sur Gor, depuis des siècles : le vieillissement, les maladies sexuellement transmissibles, et la grossesse non désirée.

Mettons un peu d’eau dans notre vin : non, tous les goréens ne vivent pas jeunes et beaux pendant des siècles, si, on peut y chopper la chaude-pisse, et oui, on peut se retrouver en cloque par imprudence.

Cependant, pour qui a accès aux soins, et un petit peu de moyens, il peut se débarrasser de ces trois problèmes, et le coût en est on ne peut plus raisonnable. Et cela change soudain plein de choses!

Pour cela, il faut réaliser que, dans notre société, c’est la peur de la grossesse non voulue, et celle des MST, qui a forcé d’une part, aux règles du partenaire sexuel exclusif, d’autre part à une partie du contrôle de la sexualité.

D’une, comme coucher ailleurs est un risque, les femmes surtout (pour elle y’a deux risques, et pas un seul) ont vite appris à ne pas laisser parler leur libido à tort et à travers. D’autre part, l’homme a donc gagné un levier efficace, puisque dans un couple, pouvant s’imposer comme seul partenaire sexuel “moins risqué”, il avait une possibilité de manipulation.

Le sexe, c’est le moteur même et l’essence de toute politique.

Et en prime, jusqu’à récemment sur Terre, une femme passé 35 ans était déjà considérée grand-mère (voir morte), et plus du tout apte à être encore maman.

Dans Gor, on prend tout ça, et on le fait sauter.

Et on obtient une incroyable liberté sexuelle accessible aux femmes ! La possibilité de faire l’amour sans les entraves du danger qui lui est lié, et celle d’enfanter tardivement. Ce qui constitue une incroyable révolution dans les mœurs et les rapports hommes-femmes, dont nous allons parler maintenant.

2. La sexualité dans Gor :

Donc, de manière accessible, et assez simple, on peut se prémunir des MST, les femmes peuvent choisir exactement quand être fécondes, ou pas, et on peut rester jeune longtemps. Les mecs ont soudain du souci à se faire ! Ne pouvant brandir ces armes pour appuyer leur autorité, il leur a fallu passer par d’autres.

Pour garder une femme, il a fallu deux méthodes :

La première est celle du mâle paradeur, montrant toutes les qualités requises pour affirmer et imposer qu’il est le meilleur partenaire reproducteur possible. Ce qui a éliminé les hommes les plus timorés, accentuant le choix évolutif vers des mâles toujours plus forts, virils, imposants.

La seconde est celle de la force. Pour garder une femme, on la capture, on la détient, et on la mets dans une situation de complète dépendance. C’est l’esclavagisme. La femme n’est plus ici reproductrice, mais objet de plaisir, et possession.

Dans tous les cas, le sexe est devenu une part dominante du rapport social. Un sexe nettement libéré de toutes entraves, ce qui a conduit à devoir imposer aux femmes de retenir leur libido par d’autres moyens que la peur d’être en cloque, ou de tomber malade.

Cela a alors forcé à les enfermer dans un cadre très rigide. Un homme dans Gor est tout à fait conscient que sa partenaire peut aller voir ailleurs sans le moindre risque. Et si cela se produit, c’est son image de mâle compétitif qui en prend pour son grade. La pression s’est donc accentuée pour que les femmes libres aient à apprendre l’abstinence et la froideur, afin de conserver leur place. Ou en tout cas, à le faire croire.

De l’autre coté, toute esclave sait qu’elle peut faire l’amour sans prendre de risques, elle. Et étant esclave, être utilisé sexuellement est une partie du rôle qu’elle doit jouer.

Dans le monde de Gor, la chasteté, finalement, n’est pas réellement un concept qui a lieu d’être. Et la fidélité un état difficile à exiger. C’est ce qui a vraisemblablement encouragé le principe du compagnonnage, où le contrat entre les partenaires reproducteur peut ne durer qu’un an.

Cependant, l’évolution ayant forgé des mâles dominateurs et compétitifs, ceux-ci veulent avoir le plus de femmes possibles, et les garder. Le carcan de contrôle autour des femmes s’est donc fortement resserré.

De l’autre coté, les femmes, sélectionnées à force, pour se soumettre à cette domination, ont, elles-aussi, des besoins sexuels. Qui sont moins satisfait, alors qu’elles n’ont aucuns dangers intrinsèques à redouter du sexe.

Et enfin des esclaves, femmes privées de droits, de nom, de possessions matérielles, mais qui en retour, sont libérés de cette abstinence, et peuvent librement exprimer leurs pulsions sexuelles, et sont mêmes encouragées, et conditionnées, à le faire sans la moindre inhibition.

Les esclaves seraient maltraitées de manière générale, le prix à payer pour toute femme serait inacceptable. Mais, ce n’est pas le cas. Si c’est souvent un sort horrible ou misérable, il y a tout autant d’esclaves qui sont aimés, choyés et protégés. Pour pas mal de femmes libres, ces esclaves là, c’est un peu comme les voir avoir le droit au gâteau au chocolat, alors qu’elles sont au régime salade sans sauce…

3. Les Hommes avec les Femmes :

Gor est bourré de traditions qui font force de loi. Les hommes savent ce que leurs compagnes endurent, et savent parfaitement le poids très lourd que fait peser sur elles le carcan dans lequel ils les enferment ; prix à payer pour elles, et leurs enfants, mais aussi pour leur sécurité, leur confort. Sauf que c’est comme ça, et pas autrement, d’abord parce que cela fonctionne, ensuite c’est parce que cela a toujours fonctionné, c’est une tradition qui a une raison d’être.

Mais cette même tradition leur donne le pouvoir, le droit, l’autorité. Entre autres celle d’avoir pour eux une ou des esclaves, à leur service, sexuel compris. Qui sont disponibles, totalement dévouées, accessible quand ils veulent, et comme ils veulent. Rude concurrence.

Une chose, sur lequel insister : les goréens n’ont pas non plus la pudeur des occidentaux du 21ème siècle. Cela se voit rarement sur Gor SL, mais sauter sa kajira contre un mur dans une rue, ça peut se faire (il y a quand même certaines lois locales et codes sociaux qui interdisent certains ébats, et à Ar, par exemple, une esclave ne doit jamais être nue en public, sans dans la Rue des Marques et les lieux de vente d’esclave). Et si même moi, je ne trouve pas à titre personnel cela terrible, cela ne retire rien au fait qu’en effet, la nudité, la sexualité en public, l’affichage de l’érotisme et des pulsions sexuelles est soumis à bien moins de dissimulations.

On en revient au régime salade sans sauce, et en face le gâteau au chocolat. En gros, les femmes frustrées, sur Gor, il s’avère qu’il y en a beaucoup. Et plus elles sont de familles riches -donc avec nombre d’esclaves, et une place importante à tenir socialement- moins cela s’arrange.

Ces femmes là sont difficilement heureuses. Les esclaves qui leur tombent sous la main, encore moins.

La chose est différente dans les villages. Une esclave reste -quoi qu’on puisse en croire- assez rare, et peut couter assez cher, ce n’est pas un bien commun. Une femme libre n’aura donc pas à se retrouver en concurrence avec une fille dénuée de toute inhibition quand à pouvoir satisfaire ses pulsions sexuelles. La paix et la sérénité des ménages est plus aisé quand on vit simplement, sur Gor.

On peut se dire : mais bon, si leur compagne peut se laisser librement aller, pourquoi les esclaves ?

Simple: parce que le bien le plus précieux, sur Gor, ce sont les femmes. Parce que le plus grand étalage de pouvoir, de puissance, de richesse, ce sont les esclaves. Un homme qui pourrait avoir une esclave et n’en a pas, sera vu comme faible. Idiot. Incompétent. Et dans un univers brutalement compétitif, cet homme va simplement en voir arriver un autre qui va lui piquer sa femme !

Donc si un homme veut garder ce qu’il a, il doit assumer aussi son rôle : prouver qu’il est un mâle compétitif et dominant, et donc, ne rien transiger vis-à-vis de sa partenaire. Ce n’est pas que les désirs de sa compagne ne comptent pas. C’est qu’ils ne doivent pas venir mettre en danger sa position, car sinon, il ne pourrait tout simplement plus protéger sa femme, et ses enfants.

C’est aussi con que cela.

Un goréen n’est donc pas que viril, machiste, sexiste imposant, autoritaire. Il doit aussi ne jamais transiger. Il en va de son rang, de la survie des siens, de sa compagne. Faire preuve de faiblesse, négocier hors de la nécessité, céder à quelque caprice que ce soit, c’est donner aux autres hommes une bonne raison de remettre en doute sa prétention à être chef de famille, mâle dominant. Comme tous les hommes désirent toutes les femmes, dès que l’un d’eux montre une faiblesse, on voudra l’exploiter pour lui piquer ses femmes.

Autant dire que ca rigole pas quand un goréen surveille sa femme, et ses filles. Et celles-ci auront d’autant plus de facilité à le supporter, qu’elles admettront de se soumettre à cette autorité.

Il ne faut pas oublier une chose : un goréen poussé à bout, peut, et a le droit, d’asservir sa compagne, ou un de ses enfants ! Tout comme il peut vendre un de ses enfants, il peut très bien asservir sa propre fille. Et quelque part, entre ça et risquer de tout perdre, le choix peut parfois être vite fait, quitte à lui retirer le collier une fois la leçon -durement- apprise.

4. Les Femmes avec les Hommes :

Aucune femme ne dira jamais qu’elle veut être esclave.

Beaucoup en rêvent pourtant.

On peut se demander pourquoi ? Et franchement, difficile à saisir. Une esclave ne possède plus rien, même pas son nom. Elle a tout perdu, à commencer par son rang, ses moindres droits, et souvent a été brisée et conditionnée pour devenir un animal de compagnie docile. Elle peut être utilisée, battue, voir mutilée ou tuée, et le seul risque, c’est la valeur qu’elle a aux yeux de son propriétaire. Qui a intérêt à avoir du répondant derrière, s’il demande comme réparation plus qu’un dédommagement, car il est peut être facilement déshonorant d’exiger un duel, ou le prix du sang, pour une marchandise ; ce qu’est une esclave, ni plus, ni moins, du moins dans les codes sociaux.

Quelle femme, sans rire, voudrait être réduite à ça ?

Sauf que…

Sauf que, comme j’en parlais plus haut, les esclaves aimées, choyées, protégées, et bien traitées, ne sont pas rares, C’est aussi courant que les esclaves réduits à l’état de marchandises et d’objets utilitaires. Une femme ne rêve pas de devenir un objet, elle rêve plutôt de cette liberté que bien des esclaves ont, et qu’elle n’aura jamais comme Femme Libre. Elle rêve de la part romantique, cet abandon qui lui donne le droit d’exprimer toute sa féminité, aussi bien dans la plus grande tendresse que dans la plus échevelée sexualité, et qui lui est interdite.

Comme je l’ai dis aussi, selon les milieux, et les origines sociales, ce désir va de très faible, à terriblement oppressant. Bien des femmes trouvent leur vie satisfaisante. Il ne faut pas oublier que la femme étant un bien précieux, force de travail, maman, élevant les enfants, elle est respectée. Elle doit toujours tenir sa place, mais elle est en retour écoutée, et considérée.

Mais maintenant, imaginez-vous vivre dans la prison de vos vêtements de luxe étouffants qui cachent votre corps, votre visage, compagne d’un homme riche entouré de kajirae, et qui donc n’a pas besoin de vous pour les tendresses, les affections et les jeux du plaisir. Une prison dorée et étouffante, qui fane et déprime.

Et donne envie de croire -et e n’est pas faux- que la vie serait bien plus belle, au prix de tout perdre, mais pour gagner tellement plus.

Pour se défendre de ce penchant, les femmes sont devenues fières et froides, réputées même frigides dans les hautes castes, ce qui est largement faux. Elles modifient leurs priorités, pour tenter de donner d’autres sens à leur existence. Une paysanne est finalement sûrement plus heureuse qu’une compagne de riche notable de grande capitale.

Et de temps en temps, le poids est trop lourd. Un homme qui passe, un regard, un peu d’attention de sa part, avoir envie de croire à ses promesses, mais en étant liée par les contrats de compagnonnage et le carcan social, le seul moyen de s’en libérer, c’est de se donner à lui, de tomber à ses pieds, de lui offrir son cou, et donc sa vie, et à cette seconde tout perdre…. et espérer gagner bien plus. En gros, se faire asservir volontairement.

Mais il ne faut pas oublier une chose: un goréen reste un goréen. Le risque est donc grand que celui-ci change totalement de comportement d’une femme libre, à une esclave qui se donne. Il se peut que soudain, il la traite totalement en objet et marchandise, voire la revende ou la donne. Les belles histoires arrivent aussi sur Gor… mais elles peuvent aussi très mal finir. Gor est sans pitié. Les hommes, pour y survivre, se doivent aussi de l’être. Et une femme qui devient esclave, perds son statut, et finira à sa merci…. elle ne peut plus alors compter que sur sa capacité à toujours lui plaire, se vouer entièrement à lui, répondre au moindre de ses désirs, et espérer qu’elle ait fait le bon choix.

Car le piège est qu’une fois esclave, elle ne contrôle plus grand chose, et comme nous en avons parlé, le poids de la pression sociale entre les hommes fait qu’on évite les égards envers une esclave, qui ne soient pas clairement mérités, de telle manière que les autres hommes eux-mêmes l’admettent.

Un homme ne se mêle pas ce que fait l’esclave d’un autre. Mais c’est comme le chien du voisin. Il est mal tenu en laisse, il court partout, creuse dans votre jardin, pire, aboie sur un de vos gosses, et c’est déjà bien suffisant pour entrainer une dispute, et le rossage de l’animal au passage, par le voisin, ou par son maitre, ou les deux.

Même s’étant donnée volontairement à un homme qui a montré pour elle égards et intérêts, une femme est alors esclave, et va être traitée comme telle. Une erreur, et son destin peut sombrer dans la tragédie, il ne lui sera offert aucuns égards, et on ne transigera en rien sur les exigences de son obéissance, et de sa perfection. Pas parce que c’est simplement la tradition, parce que c’est comme ça, ou dans la nature des goréens : mais avant tout, parce que faire autrement, encore une fois, est tout simplement dangereux.

Et cela, bien des femmes le découvrent trop tard…

5. les kajirae et les maitres :

Alors, je suis nulle pour parler des esclaves mâles, donc je laisserai ça à part, on va s’intéresser à la relation entre les kajirae et les hommes et femmes libres.

La kajira est une esclave, sauf que le terme ne décrit pas ce qu’elle est devenue, et ce qu’elle peut attendre de la vie. Si elle fait partie des kajirae chanceuses qui auront échappés aux aspects les plus glauques de l’asservissement et du commerce des esclaves, elle aura gagné une liberté unique, qui sera toujours dans sa vie encouragée et stimulée: l’expression sans freins de ses pulsions féminines et sexuelles ; le gâteau au chocolat accessible facilement.

Plus loin que cela, il s’avère souvent que les caresses, l’attention, et le sexe sont ses seuls récompenses, son privilège. Ce qui rend le reste de sa condition acceptable et supportable.

En échange de cette liberté, le prix est lourd. Et rien n’appartient à une esclave, même pas ce privilège. On peut faire d’une kajira de plaisirs une fille de cuisine qui plus jamais ne sentira la main douce d’un maitre éveiller ses sens, et il n’y a aucune autre raison de le faire que la décision du propriétaire. Et on peut lui ôter la vie n’importe quand. C’est d’ailleurs pour cela que le mot souvent employé pour parler de la mise à mort d’une kajira est : “la détruire”.

Et on détruit un bien, un objet, un vase. On tue un homme ou un animal. Dans cette expression, terriblement avilissante, il y a tout le sens lourd de ce que la kajira est, du point de vue social.

Heureusement, la réalité est différente. Ne pas oublier, que pour les goréens, il y a l’image, le rang social, la réputation, et les faits. Il y a aussi le fait qu’une esclave docile, bien élevée, qui travaille bien, qui est maline, et a de la conversation, qui est tendre, affectueuse, va être considérée, et choyée.

Pour en revenir à l’exemple du chien, un chien tendre, affectueux, malin et fidèle, son maitre va l’aimer, et sera très affecté si son animal est blessé, malade, en danger. Ben là pareil.

Mais une esclave reste un chien, rien de plus. Si jamais il faut choisir entre l’esclave, et des hommes et femmes Libres, c’est comme de nos jours : dommage pour le chien, mais il passe après.

Une kajira a donc comme plus grande liberté que de pouvoir exprimer – devoir, même ! – toute sa féminité, ne rien cacher, tout montrer, être émouvante, touchante, attirante, languissante, chaude et toujours disponible. Et de se faire utiliser sexuellement quand on le veut, comme on veut. En général, elle va préférer que ce soit SON maitre. Mais c’est toujours pour l’exemple du chien : s’il est sociable, il aimera aller chercher des caresses, des friandises, de l’attention, être flatté par d’autres mains, même si il reste fidèle à son maitre.

Maintenant, je ne sais pas vous si vous iriez rosser votre chien pour avoir été être sociable, caressant, tendre et joueur avec d’autres, vos voisins, vos amis… mais il est clair que si vous le faisiez, vous auriez vite un animal complètement perdu, finissant non seulement par craindre votre main, mais celle de tout le monde. Et soit il mord, soit il se sauve, soit un jour une autre main arrive à le caresser, et un voisin plus attentionné adoptera le chien que vous avez maltraité.

Une kajira, c’est pareil. Sauf qu’au lieu de caresses, friandises et affection, ici on parle aussi et avant tout de sexe. Et oui, c’est vraiment pareil, car même en donnant l’ordre à votre kajira de ne pas aller vers les autres, pour éviter qu’elle ne soit utilisée, elle a non seulement le conditionnement, mais l’instinct, et le besoin de se laisser faire. C’est son gâteau au chocolat. Elle fera les efforts qu’elle pourra… mais si on finit par lui mettre le gâteau sous le nez, et qu’elle a faim, faut pas rêver.

La jalousie, et la possessivité sur Gor SL, quand on joue dans cet univers, tuent bien plus d’esclave, que leur désobéissance.

Une kajira, même de tour, et au service d’une femme, reste une kajira. La priver d’affection, d’attention, de sexe, risque fortement de compromettre son efficacité et sa diligence à servir. C’est pour cela que dans une maisonnée, le maitre de maison -et pourquoi pas la maitresse- peut prêter sa kajira comme on prête un de ses biens, pour la nuit. C’est une forme d’hospitalité appréciée, et généreuse. Puisque toutes les kajirae sont vaccinées contre les MST, et stériles, le risque est quasi proche de zéro du moindre accident.

Et en plus, cela permets de donner un peu de gâteau au chocolat à la dite kajira, qui ira retourner se lever à l’aube et trimer du soir au matin en attendant la prochaine visite d’un autre invité (en espérant que ce soit en effet aussi chouette que la dernière fois…)

Autant le dire, cela ENERVE les Femmes Libres. On a vu cela plus haut. Et ce n’est pas pour rien que pas mal d’esclaves de tour servent de souffre-douleur à des femmes de haut société qui se vengent cruellement de leur frustration.

6. Quelques conseils pour jouer :

Bon, je pense qu’après ces 5 points détaillés, vous devriez avoir fait le tour, mais je rajoute ici quelques conseils en vrac sur comment jouer les rôles de base, sans se prendre trop la tête. Allez, commençons :

– Votre couple est un jeu :

Ca n’a l’air de rien, mais un couple qui se met à jouer à Gor SL va se heurter à un gros souci. Y’a plein de sexe là dedans ! Si vous jouez un couple de personnages, tôt, ou tard, vous aurez à devoir assumer ce point. Alors faites dans le simple: établissez entre vous des garde-fous à pas dépasser, des trucs simples, et quand une scène arrive à ce garde-fou, arrangez-vous via le roleplay, ou un message en IM aux gens avec qui vous jouer, pour prévenir que c’est votre garde-fou.

Je ne sais combien de fois j’ai entrevu des couples se faire du mal pour avoir mal estimé l’impact sur leur relation de ce qui est un jeu, mais un jeu qui touche à des choses intimes ; alors autant y penser avant.

– On ne punit pas une kajira d’être une kajira :

La jalousie, et la possessivité sur Gor SL, quand on joue dans cet univers, tuent bien plus d’esclave, que leur désobéissance, comme je l’ai dis plus haut. Si la kajira c’est votre copine, voir le point plus haut. Sinon, relisez le chapitre 5, et appliquez-le ! Dans le monde de Gor, un homme qui veut garder son esclave pour lui, il l’enchaine, ou l’enferme, ou il lui met une ceinture de chasteté. Si elle vadrouille, et trouve à se faire utiliser, ou qu’un homme vient la prendre parce qu’il le veut, elle a fait ce qu’elle est sensé faire : ne pas refuser, et obéir. La punir d’avoir alors été obéissante c’est comme punir un chien d’avoir été sage et sociable.

– Un homme violent est une brute, un homme autoritaire est un maitre :

Toute la nuance tient dans cette idée. Que ce soit avec ses enfants, sa compagne, ou ses esclaves, un goréen n’a pas de raisons d’être violent. Le monde l’est. Ses ennemis méritent sa violence. Mais les siens méritent sa juste autorité. En gros, punir en donnant des coups de poings ou de pied, est violent et inutile. Et dangereux ! Un mâle goréen est une montagne, il peut casser des os ; exploser des entrailles, ainsi. Frapper gratuitement est pire ! Quand un gorréen veut se défouler, il va faire de la lutte avec ses voisins et potes, ou boire de grandes choppes.

Bien sûr, il y aura des brutes, et la baffe qui part sans réfléchir, avec œil au beurre noir à la clé, cela arrive. Et bien pire. Mais un homme évite de blesser, d’abimer, de faire mal. Les goréens ne sont pas sadiques ou cruels gratuitement (voir la page “le monde de Gor”).

Et surtout, toute punition doit être à la hauteur de la faute. Et doit être comprise, donc soit expliqué, soit montré.

– La virilité consiste à montrer qu’on est aussi le protecteur :

Dans la plupart des lieux de RP Gorréen que j’ai fréquenté, il y a toujours un ou deux hommes qui attirent les femmes autour d’eux. Ils ont toujours le même profil, quel que soit le caractère du personnage: ils sont sûrs d’eux, patients, démontrent une certaine tendresse (visible plus ou moins facilement), et restent toujours intransigeants et autoritaires. Ils ont des profils de protecteurs, et quel que soit leur rôle, ne dénigrent pas les femelles, mais se considèrent juste comme supérieurs à elles, et donc aussi responsables de les protéger, exigeant d’elles qu’elles soient dociles pour cela.

Donc messieurs, inutile de croire que le macho méprisant des femmes, odieux et brutal, va attirer les foules. Il va surtout risquer de s’attirer des inimités, et être aimé ni des mecs, ni des nanas. Les goréens sont bien plus virils que brutaux.

– Les femmes de votre communauté ont des droits :

Une femme libre peut travailler-et travaille souvent- peut posséder, et peut décider. Selon les milieux, elle sera plus ou moins fortement chapeautée par sa famille ou son entourage, mais elle est considérée, écoutée, et respectée. Elle a le droit de lever la voix, d’engueuler un mec -même si c’est un peu risqué, ça a le sang chaud ces bêtes là- et de porter plainte s’il s’est mal conduit avec elle. Et on ne peut pas la forcer à obéir, ni l’asservir, ou la punir, comme ça. En général, toute femme d’une pierre de foyer n’a rien à craindre des hommes de sa pierre de foyer, tant qu’elle tient sa place, et si ce n’est pas le cas, elle sera jugée par un conseil de ses pairs ! C’est d’ailleurs la même chose pour les hommes.

La loi tends à être de leur coté, mais non, les hommes n’ont pas tous les pouvoirs. Et un homme préfère ne pas se mettre à dos les femmes, rien que parce que cela rendra compliqué sa vie, et ses chances d’avoir, ou fonder, une famille.

– Ne jamais transiger, ne jamais renégocier:

Quand un goréen a dit “non”, il n’a pas dit peut-être, ou plus tard. On ne revient pas sur ses décisions, ni sur sa parole. Ce qui veut dire qu’un goréen ne prends jamais de décisions à la légère, et quand il fait la bêtise quand même, il doit l’assumer. Hésiter, renégocier ou transiger, c’est être faible… et c’est un mauvais plan.

Et sur ce point, les femmes et hommes sont pareils : il y va de leur parole et de leur fierté. Ca ne va pas empêcher les discussions et les négociations en catimini dans les couples, ou les arrangements après une décision un peu trop abrupte. Mais les goréens évitent au maximum.

Cela veut dire aussi qu’un goréen face à un risque, va l’affronter, plutôt que fuir ou tergiverser. Et plus encore si le risque en face est du à une femme. Il est inconcevable pour un goréen de craindre véritablement une femme… et ce même s’il a toutes les raisons de se dire que ce serait plus prudent !

– Vous êtes une esclave ; pas une princesse :

Et il y en a plein qui le croient ! Une femme n’est plus rien à la seconde où elle perd son nom, et porte le collier. Elle n’est plus que ce que son propriétaire décidera qu’elle soit, elle lui appartient, comme un objet. Mais elle sera aussi seulement que ce que les autres goréens libres voudront considérer d’elle ! Ce n’est pas pour rien que l’on brise une femelle, qu’on l’affame qu’on l’épuise, pour lui montrer l’étendue de la désespérance de sa condition, et que la seule façon d’en sortir un peu, sera d’être totalement docile et obéir aux hommes. Et pas seulement à son maitre.

Se comporter donc de manière capricieuse, désobéissante, ou odieuse, exiger, refuser, sont quasiment impensables pour une esclave. Il y en a qui le font, et prennent le risque. Mais ce risque peut finir par les pires punitions, ou la mort. Une fois que l’on joue une esclave, le risque est aussi simple que cela : n’importe qui peut vous punir, et pas seulement votre propriétaire. On peut très bien vous blesser, ou vous tuer, et la seule chose qu’encourt le responsable, c’est de devoir dédommager votre propriétaire.

Pour ce qui est de savoir comment jouer une kajira, des billets sur le sujet vont arriver rapidement. Et le chapitre 5 en parle un peu. Mais voilà, je préfère rappeler aux joueurs et joueuses incarnant une kajira, que se faire secouer, malmener, maltraiter, sera inévitable. Je n’aime pas ça non plus quand c’est gratuit. Mais si vous jouez une princesse, et pas une esclave, vous vous attirerez immanquablement des ennuis qui vont simplement vous gâcher le plaisir, et aux autres aussi, et créer des conflits hors du RP ; alors autant éviter d’en arriver là.

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