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Guide pour jouer une kajiraLe monde de GorLes esclaves

Jouer une terrienne emportée sur Gor

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(mise à jour Février 2021)

Cet article constitue la sixième partie du guide de la kajira que nous vous proposons aussi en format PDF. Voici les différentes parties ci-dessous :

1- Les esclaves de Gor, principes & guide de jeu.

2- Les règles des esclaves

3- Postures & ordres des kajirae

4- L’éducation des kajirae

5- Le cœur d’esclave et la litanie des kajirae

6- Jouer une terrienne enlevée sur Gor

7- Conseils pour une belle expérience de kajira

Une manière passionnante de débuter l’histoire d’une kajira dans le jeu de rôle sur le monde de Gor, c’est de se lancer en jouant une terrienne du 21ème siècle, arrachée à sa vie quotidienne et plongée dans le monde de Gor. C’est un beau moyen de commencer le jeu, qu’on soit débutante ou qu’on ait déjà joué au JDR dans le monde de Gor.

Mais contrairement à ce que croit le joueur débutant qui ne connait rien du tout, on ne peut pas vraiment se lancer sans rien connaitre, ni préparer et nous allons en parler ici aussi : c’est une manière passionnante de débuter, mais aussi une manière très difficile, qu’il vaut mieux préparer avec soin et avec des partenaires de jeu, qu’improviser seule en se laissant porter par les événements ; ces derniers risquent vite de déraper et de n’apporter que déception et frustration.

1- Le nombre d’esclaves Terriennes sur Gor

Donc, depuis très longtemps, les goréens enlèvent des femmes sur Terre ; toute une organisation secrète, d’agents des Prêtres-Rois, y compris des civils terriens, se charge de cette sinistre tâche qui consiste à remplir régulièrement les enclos d’esclaves de Gor de femmes arrachées à la Terre, partout dans le monde.

EXTRAIT DES ROMANS

– Il est certain qu’un si grand nombre d’esclaves saisis sur Terre attirerait l’attention, a déclaré Paula.

– Pas du tout”, a déclaré Kurik. Il y a beaucoup de pays sur Terre. On peut choisir une esclave ici, une esclave là. La Terre compte des millions de femmes-esclaves, il ne leur manque que leur collier.

– Elles viendraient alors de nombreux pays ? a demandé Paula.

– En effet, dit Kurik, de dizaines de ce que vous appelez des “pays”. Il y a des esclaves d’Amérique, d’Angleterre, de France, d’Allemagne, de Russie, du Japon, etc. Mais maintenant, elles vont apprendre le goréen, la langue de leurs maîtres.

Plunder of Gor

Il n’y en a cependant pas beaucoup ; même si les goréens se targuent de mépris au sujet des esclaves de la Terre, il s’avère qu’elles sont vraiment rares et réellement recherchées. On en compte environ 5000 en moyenne, à priori, sur les 7 millions d’esclaves que compte Gor sur l’ensemble de sa population d’un demi-milliard d’humains. On peut estimer qu’environ 1000 terriennes sont sélectionnées et enlevées chaque année, sur tous les continents de la Terre. Au vu du nombre de disparitions de personnes dans le monde, ce prélèvement infime est littéralement invisible et ne suscite aucune curiosité.

Si vous notez le chiffre, estimé de 1000 femmes enlevées par an, pour un total de peut-être 5000 terriennes sur Gor, vous devez trouver cela étrange : il devrait y en avoir plus, non ? Mais il faut bien comprendre qu’une terrienne sur quatre mourra dans les premières semaines de sa servitude, et que la durée de vie de la plupart des esclaves de Gor est dramatiquement courte. Aussi, il y en a peu, parce que beaucoup d’entre elles meurent, plus que la moyenne des esclaves goréens.

EXTRAIT DES ROMANS

– Est-ce que beaucoup d’esclaves femmes goréennes sont d’origine terrienne ? a-t-elle demandé.

– Je suppose que tous les humains de Gor sont d’origine terrienne, lui ai-je répondu.

– Je veux dire, fit-elle, comme moi, une fille née et élevée sur Terre, puis amenée à Gor en tant qu’esclave ?

– Statistiquement, ai-je dit, sûrement peu. Combien je ne saurais pas.

– Dix, a-t-elle demandé, vingt ?

– Peut-être quatre ou cinq mille, ai-je répondu. Je ne saurais pas le dire précisément. Un tel nombre, je le conjecturais, ne manquerait même pas dans une population qui grouillait comme celle de la Terre.

– Nous sommes amenés ici en tant qu’esclaves ? demanda-t-elle.

– Bien sûr, ai-je dit.

– Et l’esclavage continue, a-t-elle répondu.

– Je suppose que oui, ai-je fait. Sur Gor, il y a un marché pour les belles filles de la Terre. Elles font d’excellents esclaves.

Beasts of Gor

2- Les voyages d’acquisition

L’expression « voyage d’acquisition » est clairement celle employée pour les expéditions de sélection et d’enlèvement de terriennes qui sont livrés aux goréens, dans les romans. Tout individu érudit ou travaillant dans le commerce d’esclave connait cette expression et l’utilise couramment.

Et donc, comment cela se passe ? Les Prêtres-Rois, les dieux goréens, sont en fait des aliens, avec vaisseaux spatiaux et tout le tralala, mais aussi des équipes et organisations d’agents humains travaillant pour leur compte. La Caste des Initiés n’est pas la seule force humaine qui soit au service des Prêtres-Rois. De simples humains ont des liens très privilégiés avec ces derniers, travaillent pour eux, avec des connaissances et moyens très étendus, et tout un réseau qui s’étend de la Terre à Gor, via un pont de voyages spatiaux et ces agents n’ont aucun compte à rendre à la Caste des Initiés, tenue totalement, sauf exception, à l’écart de ces activités et organisations.

On dit souvent, sur le jeu de rôle de Gor sur Second Life, que c’est un secret si bien gardé que personne ne peut rien en savoir. Les romans démentent rapidement cette idée : peu de gens sont au courant des détails de ce trafic et de ce réseau, mais la plupart des gens instruits et érudits savent qu’il existe et qu’il est, entre autres, le fournisseur d’esclaves Terriennes pour Gor.

Littéralement, un marchand d’esclaves avec du renom sait à qui il doit demander pour commander l’acquisition de terriennes et se faire livrer. Il aura vu arriver les caissons de stase où dorment les terriennes enlevées après leur voyage interstellaire, et les hommes qui les apportent. Il ne pourra pas ignorer que ces caissons sont des créations des Prêtres-Rois et ces hommes des agents civils travaillant directement pour eux, en l’absence de tout contrôle ou influence de la Caste des Initiés, et sait très bien que ses nouvelles marchandises sont des terriennes, acquises (enlevées) sur Terre, après sélection, par des goréens et des terriens alliés, vivant sur la planète Terre, sous l’autorité directe des Prêtres-Rois.

Plus étonnant, nombre d’érudits mais même d’esclavagistes, ont appris à comprendre, voire à parler, des langues de la Terre, parmi les plus communes. On ne sera donc pas étonné de trouver des gens comprenant l’anglais, le chinois ou encore l’espagnol. C’est utile de connaitre ces langues, qu’on surnomme d’ailleurs les langues d’esclave, pour pouvoir gérer les esclaves nouvellement acquises. On leur impose souvent d’apprendre le goréen en leur interdisant l’emploi de leur propre langue, certes, mais ce n’est pas du tout systématique :

EXTRAIT DES ROMANS

Pendant cette période, elles ne portaient que leur collier et, dans le cas de Phyllis et de Virginia, l’anneau qu’elles avaient à la cheville gauche. Le but de cet exercice, c’est du moins ce qu’Elisabeth et moi supposions, était d’accoutumer les jeunes femmes à se considérer comme des esclaves. Pendant la seconde semaine, agenouillées de la même manière, elles avaient dû répéter la phrase rituelle suivante : « Je suis une esclave. Je suis une esclave. Je suis une esclave. » Virginia et Phyllis, par la force des choses, le faisaient en anglais et Elisabeth en goréen.

Les Assassins de Gor

La technique d’enlèvement et d’acquisition

Cet extrait des romans, ci-dessous, a le mérite de tout expliquer ; je vous laisse donc lire, c’est assez clair et édifiant sur comment cela se passe. On apprend ainsi que la sélection est réellement une affaire de tri qui ne doit en général rien au hasard. Les critères physiques sont importants, mais les agents chargés des acquisitions privilégient aussi l’intelligence des sélectionnées et, enfin, le plus important, leur apparente disposition naturelle à accepter l’esclavage.

Si ce dernier point, je mettrais un bémol, tout de même : les goréens étant clairement des quiches finies en matière de compréhension profonde de la nature humaine en générale et de la nature féminine en particulier – eux-mêmes l’avouent souvent dans les romans et ils insistent pour prétendre s’en ficher – leurs critères de sélection pour dire quelle femme est esclave dans l’âme ou pas doivent souvent être complètement foireux. D’ailleurs, on voit aussi, dans les romans, qu’ils se plantent régulièrement.

EXTRAIT DES ROMANS

« – Les esclaves terriennes, dit Peisistratus, sont normalement mises sous sédatif sur Terre, amenées à des points de collecte, stockées dans de tels caissons pour le voyage vers Gor, débarquées inconscientes sur Gor, puis amenées inconscientes dans les enclos. Ainsi, dans un cas typique, une fille peut se coucher comme d’habitude, dans le confort de ses draps, sans autre pensée que celle de son existence quotidienne du lendemain, totalement inconsciente de sa sélection, puis, plus tard, à son étonnement, se réveiller dans les enclos. Certes, il y a beaucoup de variations dans ces domaines. Parfois, par exemple, si une fille a été jugée quelque peu agaçante, elle peut être surprise dans son lit, bâillonnée, déshabillée, pieds et mains liés, puis laissée là pendant quelques heures, pour la laisser réfléchir, après quoi elle sera mise sous sédatif, et les choses continueront de manière plus routinière. Parfois, les filles ne sont pas amenées directement dans les enclos, mais, en particulier lorsque les patrouilles de prêtres-rois font preuve d’un zèle inhabituel, elles sont débarquées dans la nature et, bien qu’inconscientes, sont extraites des caissons. Ainsi, elles se réveillent dans l’herbe, nues, dans une chaîne d’esclaves, pour être ensuite conduites à une maison ou à un rendez-vous prédéterminé. De cette façon, ils ne semblent pas différents, pour la surveillance par satellite, des autres caissons de ce type qui sont transportés d’une ville à l’autre.

– Vous, cependant, dit Cabot à sa Cécilia, auriez été sélectionnés par les prêtres-rois et amenés sur la Lune Prison avec un de leurs navires.

– Pourrais-je, demanda Cecily à Peisistratus, avoir été trouvé intéressant par vous, ou vos collègues ?

– Certainement, répondit Peisistratus.

– Comment vos acquisitions sont-elles sélectionnées ? demanda-t-elle.

– Il y a généralement un certain nombre de paramètres impliqués, a déclaré Peisistratus. Il est évident que la désirabilité féminine est importante, car elles doivent être vendus. On recherche alors une beauté inhabituelle, une intelligence élevée, une nécessité sexuelle sans défense, etc.

– Mais on peut comprendre, dit Cabot, que l’on cherche essentiellement des femmes qui feront de superbes esclaves, des femmes qui ont des dispositions d’esclaves, qui désirent être esclaves, qui veulent être esclaves, qui ont besoin d’être esclaves, qui ne seront pas heureuses tant qu’elles n’auront pas été enrôlées, et ainsi de suite.

– Elles n’ont pas besoin, bien sûr, d’être pleinement conscients de cela sur Terre, a déclaré Peisistratus. Mais il est probable qu’elles en auront conscience dans leurs rêves, des rêves qui peuvent les effrayer, ou dans leurs fantasmes, qu’elles craignent peut-être et dont elles gardent le secret.

– Certaines de ces femmes sont scrutées avec soin, si j’ai bien compris, a déclaré Cabot.

– C’est vrai, a déclaré Peisistratus. Nos agents sur Terre les recherchent souvent pendant des jours, des semaines, voire des mois, en observant leurs caractéristiques et leurs dispositions, en considérant à quoi elles pourraient ressembler en camisk et en menottes, etc.

– Vous avez une idée de leurs prédispositions ? a demandé Cecily.

– Certainement, dit Peisistratus, nous sommes compétents dans l’évaluation des stocks d’esclaves, comme vous. On peut, certainement après un certain temps, sentir leurs besoins, et les feux qui brûlent en eux, à peine dissimulés par leurs vêtements idiots.

– Vous avez des listes ? dit Cecily.

– Oui, dit Peisistratus, il y a des listes de possibilités, qui sont en fait des listes d’inspection ou d’évaluation, et ensuite, si la femme est jugée apte, elle est mise sur une liste d’acquisition. Une fois sur une liste d’acquisition, il peut encore s’écouler des semaines ou des mois avant qu’elle ne soit acquise. C’est amusant à sa façon, comment elles font face si naïvement, si sans méfiance, aux banalités ennuyeuses et dénuées de sens de leur vie quotidienne. Elles ne savent pas qu’elles sont déjà des esclaves goréennes. Il ne leur manque que la marque et le collier. »

 Kur of Gor

Les critères de sélection

Bon, l’extrait qui suit est un des plus complets sur le sujet. Il reste flou, comme si Norman lui-même avait du mal à les définir, mais il explique que les choix ne se font pas par hasard et que, donc, les agents des Prêtres-Rois sur Terre passent du temps à s’assurer de choisir et tenir des registres de filles bien précises pour remplir leurs caissons pour les voyages d’acquisition. On peut juste conclure que les goréens, pour l’aspect physique, délaissent les femmes aux formes trop mince façon mannequin et privilégient sans doutes celles aux silhouettes plus pleines et généreuses.

On note surtout l’insistance sur l’intelligence comme critère. Ceci dit, c’est un critère risqué ; l’intelligence d’une terrienne n’est pas celle d’une esclave de Gor et cette intelligence peut aussi la rendre très résistante aux techniques de dressage des goréens, voire jusqu’à la pousser à la mort. Les goréens disent qu’une captive qui se suicide est stupide. N’importe quelle terrienne éprise de liberté, refusant de finir brisée et asservie, dira, à raison, que c’est la dernière alternative à un sort pire que la mort. On peut donc imaginer que cette intelligence recherchée exclue une trop grande intelligence, de celle qui s’accompagne d’une volonté farouche ou d’une trop grande lucidité, ces derniers traits risquant d’occasionner une perte de marchandise.

Mais encore une fois, dans les romans eux-mêmes, on réalise que, d’une part, Norman ne comprend pas bien (c’est un pléonasme) certaines choses sur la nature humaine, d’autre part que les sélectionneurs se trompent de temps en temps :

EXTRAIT DES ROMANS

L’acquisition d’esclaves est rarement une affaire de hasard. Il s’agit généralement de sélection, souvent sévère et rigoureuse. Parmi les critères évidents, il y a la beauté, l’intelligence et une prédisposition, même latente, pour une passion éveillée et sans défense. Le ravisseur peut, bien sûr, à l’occasion, équilibrer une multitude de caractéristiques, d’aspects, de qualités ou d’attributs. Les femmes sont, bien sûr, complexes et variées. Par exemple, pour prendre un cas très simple, une femme moins belle mais plus intelligente a plus de chances de se retrouver dans les chaînes d’un maître, soumise à son fouet, qu’une femme plus belle mais moins intelligente. Certes, l’idéal de l’esclavagiste est de trouver tous ses désirs réunis, comme ils le sont si souvent, heureusement pour lui. Il est fréquent que la belle femme soit intelligente, au moins passionnée à l’état latent, et ainsi de suite. On peut noter, au passage, que le goût habituel des goréens pour les femmes tend à favoriser la femme statistiquement naturelle ou normale, la belle femme bien faite, de taille et de poids moyens, qui, en tant qu’esclave, tient bien dans les bras d’un homme, par opposition aux “types modèles” plus inhabituels, qui ont tendance à être maladroites, maigres et sans poitrine. Parfois, les terriennes dans les enclos demandent où sont les belles femmes, et ce n’est que plus tard qu’elles comprennent que ce sont elles qui sont vraiment les belles femmes, celles que les hommes impitoyables ont choisies pour les colliers. Il est certain que certains “types de modèles” sont également amenés à Gor, et qu’eux aussi, à leur tour, apprendront à bien servir les maîtres, dans les cuisines et dans les fourrures.

Price of Gor

3- Le statut des esclaves terriennes sur Gor

Ok, donc vous savez comment les Terriennes arrivent sur Gor et dans quelles conditions elles se réveillent. Le reste va être une aventure douloureuse, marquante et cruelle, le dressage typique de l’esclave selon les méthodes goréennes.

Mais qu’est-ce que les goréens pensent des esclaves terriennes ? Là, les avis sont variés et les références données sont avant tout des points de vue personnels d’individus dans le monde de Gor. Aussi, je vais surtout me concentrer sur l’avis que les marchands d’esclave et les responsables de ce trafic donnent sur les terriennes ; après tout, c’est eux qui les vendent, les enlèvent, les transportent et ils ne feraient pas cela s’il n‘y avait pas un intérêt réel à le faire.

Des esclaves recherchées

On apprend assez vite que le prix d’une esclave terrienne, même à sa toute première vente, est bien plus élevé que la moyenne des esclaves vendus au marché. Comme Norman n’a jamais été foutu d’employer les mêmes normes monétaires d’un roman à un autre (le tarsk d’argent y vaut parfois dix fois plus, ou dix fois moins que la valeur qu’il est censé avoir d’un tome à un autre), on va juste comparer et, en gros, une esclave terrienne fraichement dressée vaut entre trois et cinq fois le prix d’une esclave de base au marché, le prix pouvant grimper en flèche selon les lieux et le dressage de l’esclave.

Le fait est que les terriennes sont, non seulement rares (voir plus haut) mais recherchées. On vend toujours les esclaves avec leur pedigree et les papiers de tribunaux certifiant leur origine et, quand une esclave est d’origine terrienne, c’est clairement indiqué « esclave terrienne » et le marchand chargé de la vendre et de faire monter les enchères va beaucoup insister sur ce point, qui est une valeur ajoutée.

En plus du fait que les terriennes sont sélectionnées pour leur intelligence et leur beauté de manière rigoureuse, ce qui déjà assure de ne pas acheter une esclave idiote ou maladroite, les terriennes sont réputées pour leur passion amoureuse et leur fougue. Or, plus que la beauté et l’intelligence, le maitre goréen qui achète une esclave personnelle, en y mettant le prix, cherche avant tout une esclave qui le vénèrera avec un amour réel et sincère. En achetant une terrienne, qui est déjà un investissement conséquent – tout le monde ne peut pas dépenser plusieurs tarsk d’argent sur Gor, c’est déjà un luxe – il s’assure d’avoir une grande chance d’être pleinement satisfait.

Esclaves-nées

Cette expression, c’est celle que tous les goréens emploient pour décrire les terriennes. Pour eux, la chose est simple : la Terre est une planète d’esclaves ; pour eux, toute terrienne est donc une esclave-née. C’est un apriori, bien sûr : d’abord parce que tous les goréens sont descendants de terriens ; ensuite, parce que de temps en temps se sont des hommes qui sont enlevés sur Terre et ramenés sur Gor et ces derniers ne deviennent que très rarement des esclaves, mais plutôt des membres adoptés de la société goréenne.

Ceci dit, pour les femmes terriennes, l’apriori est rarement remis en question, même s’il l’est parfois : quelques terriennes sont devenues des Femmes Libres, influentes et puissantes, échappant à leur destin de servitude. Pour le goréen moyen, tout prénom féminin de la Terre est un nom d’esclave. Les langues de la Terre sont surnommées langues d’esclaves, les oreilles percées, une coutume courante sur Terre, est, sur Gor, un signe d’esclavage, considéré comme le plus honteux et avilissant, les tatouages sur la peau d’une femme sont un autre signe d’esclave, etc. On comprend un peu l’idée que tout ce qui vient de la Terre, surtout tout ce qui concerne la féminité ou la notion de féminin, est, pour le goréen, tout simplement la preuve que toutes les terriennes sont des esclaves en puissance. L’idée nous faire rire, à raison, mais il ne faut pas oublier que les goréens dans leur immense majorité ne connaissent rien de la Terre à part des rumeurs et des contes, qui ne font que confirmer ces aprioris.

Garder les terriennes ignorantes

Si l’explication officielle tient au mépris des goréens pour tout ce qui vient de la Terre, la réalité est plus cohérente. Les goréens ne sont pas idiots : leur société fonctionne selon des codes moraux abjects et cruels et des lois révoltantes pour les terriens et ces derniers sont incroyablement en avance technologique et culturelle sur les goréens. Aussi, pour éviter les conséquences dramatiques qu’auraient une terrienne cultivée, pouvant comprendre les codes et les secrets de la société goréenne, se mettant à les exploiter, ayant l’idée de cultiver les autres esclaves, et finalement, semer le désordre, la désobéissance et même la révolte, les terriennes sont toutes maintenues incultes dans le monde de Gor. Et pour cela, c’est facile : il suffit de les garder analphabètes et de leur apprendre uniquement que ce qu’elles ont besoin de savoir en tant qu’esclaves.

EXTRAIT DES ROMANS

– M’apprendras-tu à lire le goréen ?

– Non, dit-il.

– Je dois rester analphabète ?

– Oui, répondit-il, beaucoup d’esclaves terriennes sur Gor sont maintenues analphabètes. Elles n’ont pas besoin d’être alphabétisées pour ce que le maître veut qu’elles soient.

– Je vois, sourit-elle.

– Les femmes libres préfèrent aussi que la distinction entre elles et l’esclave insignifiante soit plus nette, a-t-il dit.

– Je vois, dit-elle.

– Aussi, finit-il, la curiosité ne sied pas à une esclave.

Kur of Gor

4- Comment débuter ?

Déjà par lire tout ce qui précède, mais aussi à vous préparer à lire tout le guide pour jouer une kajira, que vous pouvez trouver ici. Car jouer une terrienne qui arrive sur Gor, veut dire que vous allez jouer et découvrir un des aspects les plus passionnant, mais aussi les plus durs à vivre, des aventures du jeu de rôle dans le monde de Gor : l’épreuve du dressage goréen des esclaves, en partant de zéro, jusqu’à faire naitre une kajira.

Et vous allez le vivre avec un personnage qui ne sait pas parler la langue de Gor, en plus de ne rien comprendre de ce qui lui arrive au début !

Et là, un conseil personnel : vous pouvez bien sûr prendre le risque de créer votre personnage et vous lancer à l’aveugle. La surprise, ça a du bon et cela peut finir bien. Mais ça peut aussi, plus souvent, être une déception, voir finir en échec dramatique, quel que soit bonne propre bonne volonté : car pour avoir un bon jeu, il faut de bons joueurs : c’est-à-dire fair-play, patients, ouverts, à l’écoute et expérimentés. Aussi, si possible, essayez de trouver un partenaire avec qui vivre cette expérience ; il jouera le rôle du dresseur, qui n’est pas forcément l’esclavagiste du coin joué sur une sim. Ce dernier peut aussi faire l’affaire, si vous connaissez ses talents d’interprétation, son fair-play, sa compréhension de son rôle et son attention à la sécurité émotionnelle des joueurs derrière les personnages.

Bref, renseignez-vous et choisissez bien, préparez avec lui votre entrée, déterminez d’avance ce que vous êtes en mesure d’accepter des mauvais traitements que votre personnage va subir, afin que le joueur qui va jouer le dresseur sache quand et où s’arrêter. Sans compréhension mutuelle, ni complicité et une totale consensualité, vous risquez de déraper vers des zones très désagréables de ce genre d’intrigues en jeu de rôle et c’est là que les dramas arrivent, voire, pire, que cela deviennent si choquant que vous soyez dégouté de jouer ce rôle et poursuivre l’aventure.

Pour les dresseurs et esclavagistes

Le conseil vaut dans l’autre sens : le joueur qui joue le rôle de dresseur a une forte responsabilité sur les bras de pouvoir tenir ce rôle, tout assurant une constante sécurité émotionnelle. Son rôle ne lui donne AUCUNS DROITS de faire ce qu’il veut, comme il en a envie. C’est du jeu de rôle et si, en effet, son personnage peut faire en théorie tout ce qu’il veut du personnage d’une esclave, il ne peut faire que ce que la joueuse qui incarne le personnage accepte. Encore une fois, c’est de la consensualité. Une fois ces règles établies et respectées, la confiance et la complicité font le reste, et là, en effet, on peut se laisser aller à la surprise et à l’imprévu. Une fois qu’on sait quelles limites ne pas franchir, on peut beaucoup jouer et s’amuser dans ces limites. Et il faut surprendre !  Il ne faut pas hésiter, c’est cela le plus passionnant ! une fois connues les limites à ne pas franchir, une fois les deux partenaires en complicité, lâchez-vous et amusez-vous et tout se passera bien.

Voilà,

Ceci conclue la fin de ce guide pour débuter dans ce rôle passionnant, qui peut, quand il est bien géré et bien préparé conduire à de véritables moments très forts, très intenses, merveilleux, effrayants aussi et inoubliables. C’est une bonne manière de débuter, à condition de bien préparer les choses et ensuite, assumer de jouer le jeu. Dernier conseil : vous jouez ce rôle pour céder, bien sûr, pour devenir une kajira née sur terre, devenue esclave sur Gor. Alors, si faire durer le plaisir de résister est passionnant et souvent cohérent, n’oubliez pas de céder à un moment ou à un autre. Cela fait aussi partie du jeu !

Voilà, c’en est fini pour le sujet des terriennes enlevées. Pour continuer à vous renseigner, et que vous jouiez esclave ou libre, c’est tout aussi important à savoir, voici la suite et la fin de ce guide : 7- Conseils pour une belle expérience de kajira

 

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