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L’affranchissement des esclaves

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Sujet important à aborder au regard que, sur les sims de jeu de rôle goréennes sur Second Life, tout le monde fait un peu n’importe quoi avec cela. Ce que je peux comprendre, au demeurant ! Des fois, on a envie de faire évoluer un personnage et on ne tient pas trop à rester coincé dans le rôle.

Oui, mais voilà, la chose est complexe et introduit nombre de conditions légales et sociales, qui, non seulement méritent d’être connues et comprises, mais, en plus, si on les exploite bien, créent pas mal de possibilités d’intrigues. Alors, lançons-nous !

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1-Est-ce que c’est fréquent ?

Si on prend pour référence les romans, selon les différents passages qui évoquent ou décrivent ce sujet, clairement, ce n’est pas courant du tout. D’abord parce que les goréens préfèrent les femmes esclaves ; ensuite parce que cela veut dire lâcher une possession de valeur contre une éventuelle compagne qui peut très bien profiter de ses droits pour aller voir ailleurs ; pour continuer, parce qu’une esclave affranchie reste une esclave dans sa tête et peut ne pas supporter sa liberté ; pour poursuivre encore, parce que cela ne se fait pas simplement sur une décision du maitre, il y a des conséquences et on va en parler ; enfin, parce que des femmes libres, il y en a plein et, statistiquement, plus que des esclaves !

J’insiste sur ce dernier point, celui du nombre des esclaves ; encore une fois, même s’il y en a assez pour en faire tout un commerce et un produit de luxe qui, soyons clairs, est décrit comme consommable (si tu en perds une, tu peux la remplacer si tu as les moyens), il y a moins de 3% d’esclaves-femmes en moyenne dans la population de Gor.

Si, une grande ville de, disons, 100 000 habitant, tu peux facilement trouver 10% d’esclaves, donc pas loin de 7000 esclaves-femmes, les esclaves femmes étant majoritaires, c’est un chiffre à comparer à une population féminine d’environ 45 000 personnes. L’esclave-femme est clairement plus rare que la femme Libre ; dans toutes les couches de la société, il est clairement plus aisé de se trouver une compagne, que d’acheter et entretenir une esclave. Ces dernières valent cher : avec un tarn d’or, une petite fortune, on peut acheter un tarn (l’oiseau géant de monte de Gor) ou cinq esclaves-femmes en moyenne. Dans les romans, un tarn d’or, c’est dix tarn d’argent. Cette dernière monnaie est déjà une somme que ne voit jamais un paysan ou un ouvrier. Bref, les esclaves, c’est des produits onéreux et rares, un luxe inaccessible à 80, voire 90% de la population de Gor.

EXTRAIT DES ROMANS :

Les hommes goréens, dans l’ensemble, ne libèrent pas les esclaves. L’affranchissement d’une fille est presque inconnue. C’est logique ; ce ne sont pas des femmes libres, ce sont des biens, des objets de valeur, des trésors. Qui se débarrasserait de biens précieux, qui abandonnerait des trésors ? Si la jeune fille esclave ne valait pas grand-chose, peut-être serait-elle libérée. Mais elle est trop merveilleuse pour être libérée ; et si elle n’est pas merveilleuse, elle peut être tuée. De même, quel homme qui a connu la gloire et la joie d’une fille à ses pieds est susceptible de vouloir l’échanger contre les inconvénients et les tracas d’une femme libre ?

Les explorateurs de Gor Livre 13 Page 90

Le proverbe dit : seul un idiot libère son esclave.

Assassins of Gor

Ceci dit, cela arrive. Dans l’immense majorité des cas, il s’agit pour un homme de faire de son ancienne esclave sa Compagne, ce qu’elle ne peut refuser, et lui faire porter ses enfants. Rappel : dans la loi goréenne, tout enfant d’esclave est esclave dès sa naissance.

Cela peut être un choix de simplicité, genre, il n’a jamais trouvé de Compagne et voudrait une descendance, mais cela peut aussi être un choix plus intime, comme les résultat d’un amour commun sincère finissant par cette marque absolue de grand respect.

Dans l’autre cas, exceptionnel, l’esclave est reconnue pour des capacités ou compétences uniques n’ayant rien à voir avec les attendus d’une esclave et, pour ne pas gâcher ces qualités, elle est affranchie et adoptée par la famille de son ex-propriétaire ou par l’ex-maitre lui-même. Mais sorti de ces deux cadres, il n’y a aucun affranchissement qui puisse arriver et aucun affranchissement légal possible, on va y venir.

2- Les conditions pour être affranchie

Attention, c’est parti et c’est là que vous allez comprendre que c’est compliqué, donc, suivez bien.

Légalement et en théorie, tout propriétaire peut affranchir son esclave ; il lui retire son collier et lui dit : « tu es désormais libre, lèves-toi devant moi » devant un témoin et l’affaire est entendue. Mais s’il s’arrête là, tout ce qu’il a fait, c’est de créer une esclave sans collier et sans propriétaire. Le premier venu peut s’en saisir tout à fait légalement et c’est reparti pour un tour.

Pour comprendre que l’affranchissement est un processus qui demande des conditions, il faut se rappeler que le monde de Gor est régi par deux principes sociaux magistraux : le système des castes, et le système de la famille. Une personne libre doit avoir une famille, être membre d’un groupe familial, condition essentielle pour appartenir à une caste. Pour avoir une caste, il faut être née d’une famille ayant une caste et on reste dans la caste de sa famille, on ne peut en changer, sauf exception. Le système est très rigide et très figé.

Sans caste, un individu n’est, techniquement, rien : il ne peut travailler, sauf aux travaux les plus ingrats et vils, car un métier dépend d’une caste, et il est interdit de pratiquer quelque métier que ce soit qui ne soit pas de sa caste. Et sans famille à laquelle il pourrait être lié, ce même individu, qui, une fois libre n’est que libre mais n’a aucune famille, car une fois asservi, un individu perd tous ses liens familiaux et ils sont rarement récupérés par la suite, n’a donc pas non plus de caste !

Donc, pour affranchir un ou une esclave, il n’y a que deux moyens, des conditions nécessaires à lui faire réintégrer la société :

  • Prendre une esclave pour Compagne (l’inverse n’est légalement pas possible, on ne peut pas prendre pour Compagnon un kajiru), ce qui la lie de suite à la caste de son Compagnon et sa famille.
  • Adopter l’esclave dans la famille, ce qui ne peut se faire qu’avec l’accord du chef de la famille, seul à décider s’il accepte l’adoption. Même un homme Libre ne pourrait adopter un individu comme son fils ou sa fille sans accord du chef de la famille ; autant dire que ce n’est pas du tout évident à faire accepter !

Le premier cas est assez facile, mais exige tout de même, pour faire les choses bien, de les faire légalement. Et en plus, ce n’est pas si évident pour certaines esclaves. Par exemples, les filles aux oreilles percées vont avoir des problèmes :

EXTRAIT DES ROMANS :

Une fille aux oreilles percées est, bien sûr, soit une esclave, soit une ancienne esclave. Si elle est une ancienne esclave, ses papiers de manumission doivent être en parfait ordre. Plus d’une femme libérée, à cause d’oreilles percées, s’est retrouvée sur le billot, à nouveau réduite par des hommes forts à l’état d’esclave impuissante.

Slave-girl of Gor Livre 11 Pages 97 – 98

Le second cas est plus compliqué et autrement plus rare. L’adoption après affranchissement ne peut être validée que par un chef de famille, lui seul décide, même si on peut imaginer qu’un goréen loin de sa famille puisse décider de prendre cette initiative lui-même ; mais alors, Il aura du mal à valider légalement son geste. Et dans tous les cas, il faut une raison à cela, socialement suffisante aux yeux des goréens et « parce que j’en avais envie » n’est pas suffisant, surtout si c’est l’adoption d’une femme-esclave. Il faut que la personne à affranchir ait fait preuve de qualités remarquables dans un domaine professionnel tel que cela justifie amplement son affranchissement. Des qualités qui seront alors testées, si elles ne sont pas reconnues unanimement : c’est pas parce qu’une esclave était une ex-médecin renommée, par exemple, qu’on va croire sur parole que ses compétences méritent son affranchissement.

3- L’affranchissement

Bien sûr, une fois une esclave affranchie, il faut valider l’acte auprès d’un magistrat de la ville et, préalablement, lui acheter des vêtements dignes de son statut :

EXTRAIT DES ROMANS :

“Je peux vous faire affranchir”, a-t-il dit. “Nous pouvons voir un préteur demain. Je peux vous acheter des pantoufles, des voiles, des robes, des vêtements appropriés.”

Plunder of Gor Livre 34 Page 667

Un affranchissement peut, en théorie, être fait d’une simple décision du propriétaire. Mais une fois affranchi, le nouveau citoyen doit voir son statut validé par les autorités de la ville, ce qui demande non seulement une certaine paperasse à faire, mais que cet affranchissement soit conforme aux lois locales. Personne ne peut décider d’affranchir un esclave de son propre chef sans en passer par un magistrat qui décidera si cette décision est acceptable et légale.

Pourquoi donc ? Parce que certains esclaves le sont suite à une décision de justice : et, eux, ils ne peuvent, même revendus ou donnés, être affranchis si les représentants de la loi locale ne l’autorisent pas ! Ce serait trop beau, sinon. Bien sûr, il est possible de changer de ville ; mais une famille et caste sont liées à une ville, et il faut être reconnu dans une ville pour avoir des droits.

Deux cas spéciaux irrecevables

L’auto-affranchissement, ça n’existe pas ! Une esclave sans collier, c’est juste une esclave sans maitre ou en fuite, jamais une Libre. Encore une fois, car sans passer par un magistrat et par les conditions plus haut, elle ne sera jamais reconnue comme Libre :

EXTRAIT DES ROMANS :

L’esclave ne peut pas s’affranchir elle-même. Elle ne peut être libérée que par son propriétaire. La condition d’esclave n’exige pas le collier, ni la marque, ni aucun autre signe apparent de servitude. Ces objets, aussi symboliques soient-ils, aussi profondément significatifs soient-ils, et aussi utiles qu’ils soient pour marquer les propriétés, identifier les maîtres, etc. ne sont pas nécessaires à l’esclavage. Ces signes sont, en effet, bien que les retirer puisse légalement entraîner l’affranchissement, en fin de compte, seulement des marqueurs de servitude, et ne doivent pas être confondus avec la réalité elle-même. L’esclave sans collier n’est pas une femme libre mais seulement un esclave qui ne porte pas le collier d’un maitre.

Les Renégats de Gor Livre 23 Page 273

L’autre cas irrecevable sauf exception est celui des terriennes. Esclave-née, recherchée et convoitée, une esclave terrienne, c’est indiqué noir sur blanc sur ses papiers d’identification d’esclave. Dès lors et sans l’appui de gens puissants, un magistrat refusera tout simplement l’affranchissement : c’est son devoir, car il s’agit pratiquement d’un interdit sacré. Il ne faut pas affranchir les terriennes et sur ce coup, la Caste des Initiés, quand elle l’apprend, peut très vite se mettre en rogne et venir réclamer des comptes. Ceci dit, il est toujours possible de tricher, faire disparaitre ou falsifier des papiers et ni vu, ni connu. Mais il faut alors une sacrée raison pour prendre un tel risque.

Voilà, c’en est fini pour cet article qui éclaire un peu les problèmes complexes qui concernent l’affranchissement d’une esclave, aussi bien du point de vue social que légal. Du travail et des intrigues en perspective ; autant dire que parfois, il va falloir avoir un magistrat dans sa poche.

Et pour finir rappelez-vous de cet adage :

Le proverbe dit : seul un idiot libère son esclave.

Assassins of Gor

 

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