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L’homosexualité sur Gor.

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Un sujet de débat récurrent sur Gor SL, que je vais clore une bonne fois pour toutes avec, tout simplement, l’usage de citations et de références directement issues, d’une part, des romans de Gor, de John Norman, et, d’autre part, de son essai sur la sexualité nommé « Imaginative Sex ». Une fois les explications fournies, je ne reviendrais plus sur ce sujet, il sera clos selon moi. Si après cela vous voulez continuer à croire que l’homosexualité est totalement libre et affichée ou, au contraire, réprimée avec la dernière violence, je n’y pourrais plus rien !

1- Toute la nature du sujet, en une citation

Donc, commençons et par une citation, pour planter le décor !

“Il y a très peu de sexe entre hommes sur Gor, bien qu’il n’en soit pas inexistant. Sa rareté relative n’est sans doute pas la conséquence d’une quelconque répression [homophobe], qui n’existe pas, mais plutôt du désintérêt que les goréens en ont. C’est un aspect qu’ils négligent et dont ils se passent de par la nature des goréens et de leur milieu. Leur culture est de ce point de vue sans pudeurs, virginale, même ; leur ouverture aux affaires du sexe est sensuelle, franche et biologique. Il n’y a aucune forme de conditionnement pathologique et culpabilisant, ou encore de pression sociale, destiné à confondre, aliéner et diviser les sexes. L’abondance et la disponibilité des belles et nécessaires jeunes filles asservies, qui sont, pour la plupart abordables et disponibles, achève de leur retirer toute forme de culpabilité à leur nature.

Blood Brothers of Gor, p.450-51 »

2- On n’en parle pas beaucoup, y compris dans les romans

Les références à l’homosexualité sont rares dans la série des romans. On retrouve surtout ces références dans trois livres : Savages of Gor, Blood Brothers of Gor et Magicians of Gor. Oui, aucun n’a été traduit en français.

Nonobstant la citation plus haut qui vient directement de Blood Brothers of Gor, dans Savages of Gor, on parle surtout des Sames et de leur culture, considérée comme aberrante par les Red Savage, qui forcément ne sont pas tendre (mais ils ne le sont avec personne). Dans Magicians of Gor, on suit les aventures d’un maitre et son esclave mâle, qui sont amants, sans que cela n’ait l’air de créer de scandale ou de véritable haine pour personne.

En fait, plus concrètement, Norman ne s’y attarde pas. Il n’en fait aucun étalage et on comprend mieux avec la citation posée plus haut qu’en fait, selon la vision de Norman, les goréens n’y voient en rien ni un crime, ni une horreur, ni une animalité quelconque. Au plus, pour les goréens, c’est une étrangeté ; mais pas plus, finalement, qu’une esclave exotique avec de la salive mortelle, une machine qui traduit des dizaines de langue, un interrupteur « magique » à distance, un insecte géant qui parle par télépathie (tous ces exemples sont dans les romans) ou encore un individu handicapé physique… bref : ce n’est pour eux pas grand-chose, en soi.

Au vu des commentaires dans les romans et des réflexions de Norman, une chose est totalement claire : L’homophobie n’existe pas du tout, telle que nous la concevons ; en fait, rien, culturellement, n’a permis son apparition dans la société goréenne ! Il n’y a nul précepte religieux qui condamne l’homosexualité, qui indique de chasser ces déviances ou de les forcer à retourner dans quelque droit chemin et, finalement, l’individu qui est gay, c’est son affaire. Après tout, s’il tient sa place, sait se montrer discret à ce sujet, joue son rôle (homme ou femme), quelle importance du point de vue social ? Les goréens ne croient pas que ce soit une maladie, ni une perversion, ils croient juste que c’est étrange. Et vu que c’est très rare chez les goréens, cela ne les dérange aucunement.

3- Et Norman, il en pense quoi ?

Norman est un con. J’aime à le dire et je le pense. Mais sur ce point – et je vous conseille la lecture d’Imaginative Sex, c’est son meilleur livre, le plus intelligent qu’il ait écrit – Norman, malgré sa propension à donner foi à la théorie de la psychologie évolutionnaire (et à certaines de ces dérives), considère que l’homosexualité a un fondement dans la nature. En gros : ça existe, ça ne dérange pas, pourquoi le nier ? Mais il tempère ses propos selon sa vision du monde :

“Céder à ces inclinations, bien sûr, est une toute autre affaire, qui risque de conduire à la frustration et à l’incomplétude. Ce n’est pas un hasard s’il y a deux sexes qui, par sélection sexuelle, se conçoivent depuis des centaines de générations pour le plaisir mutuel de l’autre.”

Imaginative Sex p.230

Ainsi, Norman considère que, même si les sentiments entre personnes du même sexe peuvent exister, et même s’il s’agit d’inclinations naturelles, il est souvent préférable de ne pas agir en fonction de ces sentiments.

 “Les hommes et les femmes sont l’un pour l’autre ; tout le reste est secondaire.”

Imaginative Sex p.231

Pour conclure : Norman considère, et il en parle dans Imaginative Sex, que les relations homosexuelles, qui font donc partie de la nature, et incluent des sentiments et des besoins spécifiques, sont cependant loin d’être optimales du point de vue évolutionniste et qu’elles peuvent poser des problèmes évidents de ce point de vue-là. Mais du point de vue social, son avis est nettement plus tempéré : en gros, il s’agit que ces relations restent une minorité et soient considérés comme une exception, au risque que l’évolution ne puisse faire son travail, selon ses vues philosophiques.

Il n’est donc en aucun cas catégoriquement opposé à de telles relations, mais il pense simplement qu’une relation homme/femme est, forcément, plus satisfaisante. Cela colle très bien avec la mentalité de Gor où, même si de tels sentiments existent, ils ne sont pas vus comme la meilleure façon de s’épanouir.

4- Socialement, cela se passe comment ?

Eh bien, comme on l’a évoqué plus haut, cela ne se passe nullement de manière dramatique !

Il faut pour cela comprendre une des bases de la société goréenne : il faut garder sa place. Ce qui se passe dans la vie privée de tout un chacun ne regarde que lui, tant que le sujet ne vient pas sur la table. Aussi, hommes et femmes dans une relation homosexuelle se doivent d’être discrets et de n’en rien montrer de trop flagrant ou provoquant du point de vue extérieur. On ne se prend pas la main en public, on ne s’embrasse pas et autant éviter les enlacades. Un couple gay devra, avant tout, assurer, chacun de son coté, son rôle social, sans que sa relation intime n’interfère publiquement.

Oui, cela veut dire que c’est compliqué pour un couple d’individus libres. Leur relation ne pourra guère s’épanouir sans nombre d’écueils, puisque leurs sentiments et désirs doivent passer bien après les contraintes de leur rôle social. On en revient à la réflexion de Norman sur le sujet dans sa vue sur l’homosexualité dans Imaginativ Sex : une relation homosexuelle n’est jamais pleinement fonctionnelle et toujours compliquée. Oui, bon, il a écrit ça dans les années 70, et son cerveau est resté câblé vieux con des années 60 !

Mais ainsi, on saisit que si cela existe et que c’est relativement rare parce que peu de goréens sont homosexuels, ce n’est pas exceptionnel non plus et cela ne choque pas les goréens, tant que le devoir et la place sociale sont assurés. Simplement, on n’en parle pas à table et ça doit rester discret ; c’est le plus important !

On sait aussi qu’il est alors évident qu’il est vachement plus facile de nouer une relation intime et homosexuelle… avec des esclaves ! Ce qui rejoint d’ailleurs la règle de tenir sa place : les goréens considèrent avant toute chose que le seul vrai amour est celui d’un esclave, et qu’on ne peut aimer librement et sans contrainte qu’un esclave ; les individus libres, engoncés dans leurs devoirs, sont bien trop compliqués à aimer, même si cela existe, bien sûr.

Aussi, de la même manière qu’on ne vient pas demander à une femme libre ce qu’elle fait de son kajirus de plaisirs, éphèbe docile et soumis, on ne lui demandera pas ce qu’elle fait de sa belle esclave de plaisir qui la suit et la sert partout. Pareillement pour un homme ! Un esclave est une propriété, un objet et un animal de compagnie personnel, ce que chacun fait de sa propriété ne regarde que lui… en tout cas, tant que cela ne devient pas une étrangeté gênante en public ! Ainsi donc, parce que les gens ne sont pas idiots, une belle femme libre qui est suivie par une superbe esclave de plaisirs, on ne se demandera pas plus ce qu’elle en fait en privé, que si elle était accompagnée de son esclave mâle viril et docile.

La sexualité, pour les goréens, CE N’EST PAS UNE HONTE ! Au contraire : c’est un besoin comme manger ou dormir. Tout le monde en a besoin, tout le monde le fait, la virginité n’a qu’une valeur ludique et en rien symbolique pour les goréens, et leur religion est dépourvu des carcans culpabilisants et de la honte du corps et du plaisir de notre propre héritage judéo-chrétien.

Quelques citations en contexte. Je n’ai pas mis les plus longues, mais de quoi brosser un portrait social.

“Mon Milo, mon Milo !” pleura Appanius, regardant l’esclave tant battu. “Le plus bel esclave d’Ar ! Mon esclave bien-aimé ! Mon bien-aimé Milo !”

“Il t’a trahi”, dit l’un des serviteurs.

“Il vous a trompé, avec une femme”, dit un autre.

Magicians of Gor, pages 426-428

Talena me regarda soudainement, sans y croire, et puis, tout aussi soudainement, elle regarda Milo d’un air déchaîné : “Accepte-moi !” cria-t-elle. “Accepte-moi ! Je ferai en sorte que ça en vaille la peine ! Je te donnerai des milliers de pièces d’or. Je te récompenserai avec des villas ! Je te donnerai cent belles femmes comme esclaves. Si tu le souhaite, je donnerai des garçons ! Je te donnerai des postes élevés à Ar !”

 Magicians of Gor, p 470

“Et si Appanius te voulait comme esclave ?” demanda Marcus.

Elle éclata de rire : “Je vois que vous ne connaissez pas notre cher Appanius,” dit-elle. “Tout ce qu’il voudrait d’une femme, c’est qu’elle nettoie et frotte ses sols !”

Magicians of Gor , p 456 “

« Tu te penses précieux ” demandais-je ? 

“Le maître le pense sûrement”, répondit-il. Il poursuivit : “J’ai entendu le maître lui-même dire qu’il y avait des femmes libres à Ar qui paieraient mille pièces d’or pour moi.” 

“Et il y a sans doutes des hommes,” fis-je, “qui en paieraient mille cinq cents.” 

Magiciens de Gor- 436 

5- La bisexualité des esclaves

Petite note pour finir : les kajirae de plaisir sont toutes (et tous, même si les kajirus de plaisir sont plus rares et que Norman n’aborde pas ce sujet), par destination, bisexuelles. Et on ne leur demande pas leur avis ! Bien sûr, l’immense majorité préfèrera les hommes, par nature et par conditionnement ; mais elles ont toutes connues le saphisme peu ou prou. Ceci est dû à la technique employée pour leur éducation.

Dans les jardins des plaisirs, si le dressage est assuré par les esclavagistes, l’éducation de l’esclave matée et dressée l’est par les éducatrices. À ce stade, l’esclavagiste intervient comme intendant, pour gérer la direction de cette éducation et s’assurer de sa qualité. Le gros du travail est refilé aux esclaves éducatrices. Y compris le long, complexe et intense conditionnement sexuel ! Car ce sont bien les éducatrices, parfois assistées par des hommes libres, esclavagistes-assistants, qui vont apprendre aux kajirae de plaisir comme en donner, comment en prendre, vont les conditionner à rechercher le sexe avec la même avidité qu’elles ont besoin de manger ou boire, et briser leurs réticences pour que leur féminité et leur sensualité leur colle à jamais à la peau. L’ensemble de ce conditionnement est destiné à servir les hommes et leur plaire, mais il est prodigué par des femmes ; ainsi, il n’y a même pas à parler d’homosexualité pour les kajirae : elles sont conditionnées, de force, à être bisexuelles (même s’il faut tempérer ce point, voir plus bas) et en ont exploré tous les plaisirs, des deux côtés.

Norman ne décrit jamais en détail cette opération, mais elle est clairement évoquée, et précisée être assurée par des femmes, des éducatrices, sous supervision des hommes, dans les Assassins de Gor :

« L’éducation des esclaves se poursuivit. Elle en arriva, après une période entièrement consacrée aux exercices, à des éléments tels que l’attitude, la démarche, la manière de s’agenouiller, de s’allonger, de manger, de boire. La grâce et la beauté, suivant Sura, et je ne mettrai pas en doute sa compétence sans ce domaine, sont avant tout une question d’expression du corps aussi bien que du visage. »

(Les Assassins de Gor) .

« Je constatai toutefois avec satisfaction qu’Elisabeth apprenait de nombreuses choses qui, de mon point de vue, étaient beaucoup plus nécessaires à une esclave, notamment de nombreuses danses, des douzaines de chansons et une incroyable quantité de caresses et de baisers différents. Les diverses techniques de son répertoire, qui la rendait théoriquement capable de procurer des plaisirs délectables à n’importe qui, de l’Ubar au Paysan, sont beaucoup trop complexes et élaborées pour qu’il me soit possible de les exposer ici. Toutefois, je ne crois pas en avoir oublié une seule. »

(Les Assassins de Gor)

Le fait est qu’une kajira est aussi formatée au final à plaire aux hommes, avant tout. Sa sensualité est si intense qu’elle peut fort bien être déjà aux bords de l’orgasme, d’un simple regard appuyé, d’un souffle, d’un baiser. Et qu’en matière de sexe, elle ne peut s’en passer ; l’en priver est la pire des punitions, et elle fera tout pour pouvoir assouvir ce besoin dévorant comme la faim :

(…) Ces artifices, incidemment, sont parfois utilisés par des esclaves qui haïssent leur maître mais dont le corps, formé pour l’amour, ne peut supporter l’absence de caresses masculines. Ces femmes, malgré leur haine, offrent parfois le larma, furieuses contre elles-mêmes mais impuissantes, prisonnières de leurs désirs d’esclave, contraintes de mendier à genoux la caresse d’un maître rude qui jouit de l’horreur de leur situation ; les satisfera-t-il ? Si telle est sa volonté, oui ; si telle n’est pas sa volonté, non. Ces femmes ne sont que des esclaves.

(Les Tribus de Gor)

 

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