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Faune & floreLe monde de Gor

La vie sur Gor

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Parlons de l’un de mes sujets préférés : la biologie en générale et la biologie de l’évolution. Enfin, non, je ne vais pas trop vous asséner ma science, ni mon amour pour la création imaginaire de mondes vivants. Bon, si, en fait ; pardon les gens, mais j’espère que ce sera distrayant et passionnant à lire.

Cela dit, c’est ce qu’est Gor : une planète étrange et un monde vivant avec sa flore, sa faune, et ses propres règles biologiques.

PS :  j’ai écrit tout cela malade, j’ai une grippe intestinale avec beaucoup de fièvre. Alors, veuillez pardonner mes erreurs, même si je tente de faire attention.

1- Gor, planète terraformée

Gor est une planète artificielle, terraformée par la technologie hors-norme des Prêtres-Rois, déplacée depuis une autre étoile jusqu’au système solaire (shut, c’est pas logique, je sais ; mais est-ce que vous êtes choqués par les absurdités scientifiques de Star Wars ?), et transformée en une sorte de zoo géant.

Ce n’est donc pas un monde qui obéit à la logique de l’évolution naturelle ! C’est plutôt un gros mélange d’espèces animales et végétales importées ici et là, qui ont évolués sur ce nouveau monde, mais n’en sont pas originaires. Aussi, s’il y a dans les romans des références à des fossiles d’hominidés, il n’y en a aucunes de créatures plus anciennes. Alors, est-ce qu’il y a des fossiles de dinosaures, par exemple ? Selon moi, il n’a a pas plus de raisons que Gor ait abrité des créatures de ce genre-là, éteintes depuis des éons, qu’il n’y a de raisons qu’on en trouve aucune. Faites ce que vous voulez avec cette question. Après tout, elle n’a aucun impact réel sur le jeu de rôle dans le monde de Gor.

Souvenez-vous seulement de ceci : la planète Gor est artificielle ! C’est une vraie planète, hein, du point de vue géologique et astronomique, mais du point de vue biologique, la vie qu’elle abrite est le fruit d’un long processus de terraformation, et d’importation d’espèces venues d’un peu partout. Y compris de la Terre.

2- Gor, une vie artificielle

Ma thèse personnelle ? Il n’existe plus de véritable faune ou flore originaire de la planète Gor. Pour réussir à bouger une planète à peine plus petite que la Terre depuis une autre étoile lointaine, et pour parvenir à la terraformer dans le but final d’y installer des humains qui pourront y trouver un cadre adapté et accueillant, les Prêtres-Rois ont dû bricoler, modifier et adapter toutes les formes de vie. C’est le principe même de la terraformation.

Il faut comprendre que les chances qu’une planète, abritant une vie complexe et évoluée, possède toutes les propriétés idéalement adaptées à la vie humaine, est incroyablement faible. Il faut : une atmosphère parfaitement respirable, une gravité presque parfaitement adaptée, une quasi–absence de virus et bactéries exotiques mortels, une inclinaison stable de la planète sur son axe pour avoir des saisons régulières, un système climatique assurant une vie relativement douce, une stabilité de l’écorce planétaire qui évite de trop fréquents événements volcanique, un bouclier magnétique assez solide pour éviter le bombardement de particules de haute énergie, etc. En gros, il faut une Terre. Gor est une autre Terre, virginale, mais qui n’existe que parce qu’elle a été totalement terraformée pour cela. Gor est un monde artificiel, et rien de la faune et de la flore de Gor n’existe de manière naturelle.

3- Taxons, et règnes biologiques

Ceci dit, on peut noter que la vie sur Gor suit des règles similaires à la vie sur Terre. Il n’existe presque aucun taxon exotique ; on peut citer la créature jaune du bassin de Turia, qui est clairement une sorte de paramécie géante ou encore les insectes géants, pourvus de poumons, le plus connu étant le scarabée doré, qui fait presque la taille d’un tank.

Note : un taxon, c’est est une entité conceptuelle qui regroupe tous les organismes vivants possédant en commun certains caractères taxinomiques bien définis. L’espèce constitue le taxon de base de la classification systématique. Plus le rang du taxon est élevé dans la classification (vertébrés, invertébrés, insectes, mammifères, etc), et plus le degré de ressemblance des individus concernés est faible.

Mais dans les deux cas, ces créatures sont rarissimes, voire uniques, ce qui permets de spéculer qu’il s’agit d’importations occasionnelles par les Prêtres-rois. Le reste de la faune et de la flore de Gor, même parfois étrange, nous est commune : reptiles, batraciens, mammifères, oiseaux, poissons agnathes, cartilagineux et osseux, insectes et arthropodes, etc… La majorité de la faune Goréenne est cependant clairement exotique pour un terrien, et elle a une tendance certaine à être géante.

À ce sujet, mon hypothèse pour la tendance au gigantisme de la faune goréenne est assez simple, et double : d’une part, la faune de Gor a été importée de nombre de mondes différents, et je soupçonne fortement que les Prêtres-rois ont privilégiés des espèces animales dangereuses (mais pas trop invasives) pour s’assurer de la réussite de leur expérience d’évolution de l’espèce humaine, dans leur zoo personnel. D’autre part, la gravité plus faible de 10% et à priori une atmosphère un peu plus riche en oxygène ont fait le reste du travail.

À ce sujet, et pour éviter des remarques au sujet de la manière dont fonctionne l’évolution des espèces, deux clarifications :

La convergence évolutive : si la vie prend toujours des formes qui nous sont reconnaissables, c’est parce que face aux mêmes problèmes environnementaux, les règles les plus simples de la physique imposent les mêmes solutions évolutives. Pour nager efficacement sous l’eau, la forme de torpille est essentielle. Cette convergence évolutive est tellement démontrée qu’elle explique un phénomène remarqué sur Terre : la carcinisation. Chez les crustacés, tout a tendance à vouloir devenir un crabe, parce que cette forme est la plus efficace pour lutter contre la pression du milieu. On retrouve le même effet avec une quantité d’animaux terriens qui ressemblent tous à des hérissons, alors qu’ils appartiennent à une variétés d’espèces différentes et très éloignées.

L’évolution rapide : si, en règle générale, l’évolution prend son temps pour modifier les traits d’une forme de vie et que la sélection naturelle (la pression environnementale sur la vie) est lente, il y a une autre règle, qui s’exprime par l’épigénétique : un brusque changement de la pression environnementale influe le génome d’un être vivant, qui se modifie en activant ou désactivant certains gènes pour améliorer sa survie (exemple, la faim, le manque d’oxygène, le froid, etc.) et cette modification se transmets directement aux descendants. Un exemple connu et étudié concerne les humains. Après la seconde guerre mondiale, les néerlandais nés à partir de 1949, et pendant toute une génération, ont été plus petits, avc une plus faible espérance de vie, et en moins bonne santé que leurs parents. Ils avaient hérité des modifications épigénétiques de leurs parents qui avaient subis des années de famine et de stress intense et, la nature étant bien faite, mais pas tant que cela, cette évolution rapide avait comme utilité d’améliorer les chances de survie de la génération à venir, mais avec, en même temps, des effets secondaires, alors même que les Pays-Bas avaient retrouvé une richesse leur permettant un bon niveau de vie. C’est pourquoi cette évolution rapide n’a duré qu’une seule génération. Pour certaines espèces, comme deux colonies de lézards séparées sur deux îles de la Corse au milieu du 20ème siècle, l’évolution rapide peut créer, en deux ou trois générations, deux sous-espèces qui, même si elles se ressemblent, sont clairement séparées, aussi bien en taille qu’en régime alimentaire.

4- Les animaux de la Terre

Il y en a ! Il y a aussi des animaux qui semblent terriens, mais on n’en est pas sûrs. Par exemple, le tarsk est en quelque sorte le cochon domestique de Gor, mais avec une crinière hérissée de pointes et six défenses, et certaines sous-espèces géantes, il ne ressemble pas vraiment au cochon, ni même au phacochère ou au babyrousa.

On peut, sans se tromper, dire que les vulos (des pigeons), les verrs (des chèvres), les gants (des oies), les bosk (des buffles et bisons) et les poux et puces (on aurait aimé s’en passer) sont originaires de la Terre, par exemple. Mais fondamentalement, peu d’animaux terriens ont été importés sur Gor, et surtout, de manière très notoire, ni les chiens, ni les chevaux, ni les chats – les gianis sont de petits félins, mais clairement pas des chats domestique de la Terre ; ils ressemblent plutôt à des petits ocelots ou servals.

Et j’ai une hypothèse à ce sujet. Les prêtres-rois ont créé, en tout cas au départ, Gor comme un zoo stellaire, et une expérience pour voir comment peuvent évoluer les humains sous leur contrôle, dans un environnement à forte pression évolutive. Le chien et le cheval sont les deux acolytes de l’humanité depuis des millénaires, qui lui ont énormément facilité la vie. Les deux animaux sont faciles à élever, à nourrir, et à utiliser. Et vu l’objectif de l’expérience des Prêtres-rois, la facilité n’était pas souhaitable.

Bon, il y a une autre hypothèse possible, mais qui ne me convainc pas. Peut-être que ces deux animaux ne se sont pas adaptés à Gor et sont morts jusqu’au dernier. Ce qui serait cohérent avec le fait que les chevaux et les chiens sont des légendes, pour les goréens. Mais je pense que cette légende provient des premières populations d’humains importées sur Gor par les Prêtres-rois ; ces légendes ont perduré, et comme depuis des millénaires, les Prêtres-rois continuent d’importer des terriens sur Gor, le récit des animaux de la Terre continue à se propager.

Conclusion

Bon, j’ai finis d’étaler ma science, et mon imaginaire. Norman a décrit pas mal de créatures, mais aussi des végétaux. Parfois, il s’est contenté d’un nom et de quelques mots, parfois, il les a décrits en détail. Il n’a pas forcément réfléchi à comment ces animaux vivent, ni comment, par exemple, les goréens peuvent considérer qu’une monture carnivore comme le tharlarion est si pratique qu’elle est celle qui remplace clairement le cheval sur Gor.

Personnellement, j’aurais misé sur le bosk. Il est sûrement plus lent, mais pour voyager, ce n’est pas un souci, et il se nourrit d’herbe ; alors que le tharlarion, en plus d’être un peu stupide, est un pur carnivore, donc un animal difficile à nourrir en voyage ! Comment vous faites, à la halte du soir, pour lui donner sa pitance de plusieurs kilos de viande ? Vous l’avez transportée dans vos sacs ? Il aime la viande séchée, au moins ? Et puis, ce poids de nourriture à transporter, c’est un gâchis d’efficacité. Alors que le bosk, il va juste brouter toute la soirée, et l’herbe, ce n’est pas ce qui manque en général.

Cela dit, encore une fois, j’invoque Star wars, le monde de fiction le plus connu, qui regorge d’incohérences, et ça ne nous empêche pas de l’apprécier ! Oui, il y a des absurdités dans Gor, comme celle que je viens de citer. Mais il y en a dans nombre de récits de fantasy ou de science-fiction, cela s’appelle les paradigmes, c’est-à-dire des cadres de cohérence interne au récit, dont on évacue la cohérence au réel. Donc, on accepte ces incohérences, on fait avec, et ce n’est pas bien grave. La faune de Gor est bizarre, pas forcément cohérente, mais encore une fois, ça n’est pas dramatique.

Et maintenant que j’ai planté le décor, et clarifié le sujet de la vie sur Gor, je vais commencer à faire les articles sur les formes de vie sur Gor… et ça va être du boulot !

 

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