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Argent, valeurs et niveaux de vie à Gor

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Bon, je travaille sur un gros article sur les Bâtisseurs et la technologie du monde de Gor, et ça me demande pas mal de recherche et de documentation… donc, pour me reposer, je vais faire un truc plus simple entretemps, puisque j’en avais déjà écrit une première version, que j’ai donc révisé après quelques recherches.

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On va parler monnaie, richesse et salaires et je tiens à prévenir que l’on s’attaque à un énorme problème d’incohérence de la part de Norman ! Pourquoi ? Ho, c’est facile, je vais vous donner un exemple, avec quelques citations. Notez les numéros des romans !

« Donnez-moi donc, dit-elle, un morceau de tarsk, le dixième d’un tarsk de cuivre.

Esclave combattant de Gor Livre 14 Page 300

Les ratios courants dans les environs de Brundisium au moment de la rédaction de cet article, compte tenu de l’inflation des temps instables, sont de cent tarsk-bits pour un tarsk de cuivre,

Prix de Gor Livre 27 Page 488

« Cent tarsk de cuivre font un tarsk d’argent. »

Explorateurs de Gor Livre 13 Page 54

« Le tarsk est une pièce d’argent qui vaut quarante tarsk de cuivre. »

Assassin de Gor Livre 5 Page 160

« De même, quelque chose comme dix tarsks d’argent serait apparemment équivalent, selon les poids, etc., à une pièce d’or, disons un seul tarn ».

Magiciens de Gor Livre 25 Page 469

Pour le tarsk d’argent commun, le plus petit tarsk, la pièce correspondant à l’enchère en question, le rapport était de cent tarsks de ce type pour un tarn d’or.

Prix de Gor Livre 27 Page 488

Vous la sentez, là, la problématique ? Et je ne vous parle même pas des prix ! Alors, je sais que les gens sur SL Gor sont habitués au système par 10, et que l’idée générale est que le cuivre, c’est la monnaie du bas-peuple, l’argent celle des bourgeois (et des hautes-castes) et l’or celle des gens les plus riches. Et qu’ils me rappelleront qu’un esclave peut être acheté quelques pièces de cuivre, puisque c’est écrit dans les romans ! Mais considérant que Norman lui-même ne sait pas ce qu’il veut et qu’il n’a clairement pas réfléchi au système de valeurs et de monnaies de son univers, on va devoir le refaire pour lui.

Je veux dire, dans les romans, tu apprends qu’un vulo (une sorte de pigeon comestible) vaut une pièce de cuivre, mais ailleurs dans les romans il en vaut 10, et ce, sans qu’il soit mentionné quelque part si c’est parce que ce ne sont pas les mêmes pièces, ou pas la même rareté du produit, etc. Sans compter qu’un esclave vaudrait, selon ce concept, le même prix que cinq ou six vulos ? Alors qu’il est clairement décrit que les esclaves sont une denrée relativement rare qui, bien souvent, demande un investissement important dans son dressage, son éducation et son entretien ? Vous ne trouvez pas ça absurde ?

Moi si. On va donc revoir entièrement les normes de monnaie et de valeur de Gor, et pour cela, on va se servir d’une norme : le compteur ZcS et son système de monnaie par 100. Et que personne ne me parle des prix du jeu de rôle sur table Tales of Gor, ils sont encore plus absurdes et erronés que ceux des romans !

Je vais donc inventer, mais pas sans références : je vais me servir de toutes les références de valeur des monnaies dans les romans de Norman, puis ensuite, les comparer au système monétaire et aux prix d’une culture que nous connaissons très bien : la Rome antique du 3ème siècle après JC.

1- La monnaie goréenne

Il y a 4 monnaies générales :

  • Le tarsk bit : en fait, c’est une pièce de cuivre pure découpée en morceaux. Un coupe la pièce en 8 part, mais comme il y a de la perte de métal, il faut dix tarsk bit pour une pièce entière de cuivre.
  • Le tarsk de cuivre : petite pièce d’environ 3 à 5 grammes de cuivre pur, frappé d’une tête de tarsk sur une face. Un tarsk de cuivre vaut 10 tarsk bit
  • Le tarsk d’argent : pièce très fine, pesant 3 à 5 grammes, avec un argent aussi pur que possible (mais souvent mêlé de nickel ou d’étain), aux bords crenelés, frappée d’une tête de tarsk sur une face. Un tarsk d’argent vaut 100 tarsks de cuivre.
  • Le tarn d’or : pièce assez lourde, et large, aux bords crenelés, elle pèse en général 20 grammes d’or aussi pur que possible (mais là encore, il y a souvent des alliages), frappée d’une tête de tarn sur une face. Un tarn d’or vaut 100 tarsks d’argent.

Mais, pour ceux qui aiment le système par 10, il y a bel et bien un second système monétaire !

  • Le tarn de cuivre : la pièce, imposante, pèse 30 à 50 grammes, et elle est marquée d’une tête de tarn sur une face. Elle vaut 10 tarsks de cuivre.
  • Le tarn d’argent: là aussi une pièce qui pèse son poids, 30 à 50 grammes d’argent (une fortune !) et elle est marquée d’une tête de tarn sur une face. Elle vaut 10 tarsks d’argent.
  • Le double tarnet d’or : monnaie citée comme unique à Ar, c’est une énorme pièce d’or qui pèse 200 grammes. C’est comme un petit lingot d’or, marqué des armoiries d’Ar. Elle vaut 10 tarn d’or et elle est très rare. Je ne suis même pas sûre qu’elle soit en circulation.

Pourquoi ce second système ? Déjà car il est évoqué dans les romans, parmi d’autres nombreuses monnaies, ensuite, car il rend plus cohérent certains prix et valeurs. Encore une fois, les romans ne citent pas assez de références strictes pour savoir si une esclave se vend toujours pour le prix X, ou qu’un repas généreux dans une taverne coute toujours Y. Il y a, en fait, plein de monnaies différentes, et donc, je me suis contentée de simplifier, à l’usage d’une norme pour l’univers de Gor SL.

NOTE : les billets à ordre : le principe de reconnaissance de dette, écrite et échangeable, existe sur Gor, et est gérée par la caste des marchands et ses comptoirs. Cela permet de voyager et commercer en ayant pour toute monnaie un document écrit, qui s’échange dans un comptoir de la caste des marchands, contre la valeur en monnaie écrite sur le document. Mais. si c’est très utile, cela ne fonctionne qu’avec la caste des marchands entre cités alliées ou ayant des accords commerciaux.

Résumé du système monétaire :

  • 1 Tarn d’or (G, gold) = 100 tarks argents (S, silver) ou 10 tarns d’argent = 10 000 tarsk de cuivre (C, copper) ou 1000 tarn de cuivre
  • 1 tarsk d’argent (S, silver) = 100 tarsk de cuivres (C, copper) ou 10 tarn de cuivre.
  • 1 tarsk de cuivre (C, copper) = 10 tarsk bit

Référence de valeur moderne :

Je suis européenne, donc je pense en euros (et maintenant en francs suisses, car j’y vis), mais l’avantage, c’est que Euro, Dollar et Franc suisse sont des monnaies dont les valeurs sont relativement proches, donc, joie !

Pour faire cette comparaison, on va faire un calcul simple sur deux exemples des romans : une miche de pain s’achète pour un tarsk bit, et un verre d’alcool fort de basse qualité dans une taverne, service sexuel de kajira compris, s’achète pour un tarsk de cuivre. Bon, un pain basique, par chez nous, cela vaut disons une moyenne de 2€ ? Une miche de pain, c’est juste une portion pour une personne, alors 1€ ? Pourquoi pas ! Ce qui nous donne un bol de paga dans une auberge à 10€, ce qui ne semble pas absurde. Pareillement, un vulo cuit coûte environ 1 un tarsk de cuivre, donc 10€ aussi ? Assez cohérent. La viande n’a jamais été si rare qu’on le croit dans l’antiquité romaine ou le moyen-âge, elle était juste plus cher que de nos jours. Un vulo, c’est plus petit qu’un poulet (c’est en fait un gros pigeon). Et un vulo vivant ne doit couter guère plus que 2 ou 3 tarsk de cuivre.

Donc, partons sur cette norme, qui reste arbitraire, mais est cohérente avec les valeurs évoquées dans les romans :

  • 1 tarsk de cuivre (C, copper): 10€/$
  • 1 tarsk d’argent (S, silver) : 500 à 1000€/$
  • 1 Tarn d’or (G, gold) : 50 000 à 100 000€/$

Encore une fois, c’est une norme ! Les valeurs relatives peuvent être bien être divisées par deux, selon les régions, et la richesse locale. Et les valeurs dépendent aussi de la rareté des produits. Le thé de Bazi, à Bazi, vaut bien moins cher qu’ailleurs ! Et après un pillage de cité ennemi, le prix des esclaves sur les estrades doit chuter en raison de l’abondance de la marchandise, alors que d’ordinaire, c’est un investissement peu accessible.

2- le niveau de vie des goréens

Pour rappel, près de 90% des goréens sont du bas-peuple : des paysans des ouvriers, des manutentionnaires ou des petits artisans. Eux ne voient passer des tarsk d’argent qu’exceptionnellement, les paysans n’en voient sans doutes jamais. Et pour tous ces gens, le tarn d’or, c’est limite légendaire. Sortez une pièce d’or dans un village de campagne, vous avez intérêt à avoir un garde-du-corps costaud ou savoir vous battre pour vous en tirer sans finir dépouillé!

Une chose que je tiens à rappeler, car nous sommes des citoyens du 21ème siècle, qui vivons grâce à des salaires, c’est-à-dire que toute notre force de travail est rétribuée en monnaie, et c’est cette monnaie qui nous fournit notre niveau de vie : la plupart des gens, jusqu’au XIXème siècle, font du troc pour obtenir les biens dont ils ont besoin, car la monnaie est finalement un luxe, un truc de citadin. Un exemple qui rend très bien compte de cette réalité est la série télé classique : La Petite Maison dans la Prairie. La famille Ingalls, fermier indépendants américain de la fin du XIXème siècle, qui vit plutôt bien, malgré des déboires, compte sa monnaie avec soin. Il a bien quelques cents, mais rarement plus d’un dollar d’économies et mettra des années à économiser un pécule. En règle générale, il échange ses récoltes, ou sa force de travail, contre des produits qu’il ne peut pas produire à la ferme.

Une famille de paysans ou de petits artisans a besoin d’environ 100 tarsk de cuivre (1000$) par mois au minimum pour vivre, ceci comptant l’ensemble de ses dépenses essentielles : logement, nourriture, fournitures et vêtements. Oui, à ce tarif-là, ladite famille ne mange pas de la viande de bosk toutes les semaines, ne peut pas changer de vêtements neufs tous les ans et ne peut pas économiser. Un simple tarsk de cuivre est alors très précieux : une simple mauvaise saison de récoltes ou une maladie, et cette famille est en danger.

Les familles d’artisans et commerçants urbains, ainsi que la moyenne des haute-castes, administration, médecins, guerriers, dans les bourgs et les petites villes, nécessitent environ 1 à 3 tarsk d’argent (1000 à 3000$) par mois pour assurer leurs dépenses essentielles : logement, nourriture, fournitures et vêtements. Là encore, ce n’est pas forcément le luxe, mais il y a une certaine aisance et éventuellement des moyens d’économiser en prévisions d’avenirs difficiles.

Une famille bourgeoise, de basse ou de Haute-Caste dépense environ 10 à 20 tarsk d’argent (10 000 à 20 000$) par mois pour assurer son niveau de vie ; cela compte toutes les dépenses, une famille riche possède des esclaves, embauche des serviteurs et des gardes. À ce niveau de richesse, ces individus peuvent aisément emprunter, ou trouver des fonds vastes sur leurs capitaux non monétaires (terrains, industries, bijoux, etc.)

Un marchand riche dépenserait le double d’un bourgeois ou d’un notable de Haute caste, c’est-à-dire 50 tarsk d’argent par mois (50 000$), mais ses frais concernent aussi ses assistants, ses comptables, ses employés directs, et sans doutes l’investissement dans ses transports marchands etc.

Une Haute-Caste de très grande famille dépense entre 1 et 2 tarn d’or (100 000 à 200 000$) par mois pour assurer son fastueux train de vie, ce qui comporte aussi le mécénat, les réceptions, et le paiement de tout son personnel, y compris des hautes-castes à son service.

Un Ubar de cité dépense pour son niveau de vie entre 2 et 5 Tarn d’or (200 000 à 500 000$). Mais, en plus de son harem, de sa famille, de son personnel de palais et ses gardes propres, cela inclue aussi les salaires de ses plus hauts officiers personnels, les cadeaux et les largesses pour ses alliés et proches ainsi que ses dépenses politiques et pour assurer son image publique. A lui seul, il fait vivre une partie de la ville par ses dépenses et investissements.

Exemples de dépense :

On fait quoi avec un tarsk d’argent pour une personne seule ? Eh bien, on peut s’offrir un mois logé et nourri dans une auberge. Ou s’offrir une soirée festive tous frais compris dans une taverne, avec nourriture, boisson à volonté, esclaves à profusion, le tout pour la nuit. Ou encore payer sa place pour une traversée en bateau sur le Vosk par exemple (mais faudra penser à payer la nourriture aussi).

On fait quoi avec un tarn d’or pour une personne seule ? On peut vivre toute une année dans une auberge de luxe tous frais payés avec une esclave personnelle louée pour l’année. On peut financer un banquet pour 100 personnes, avec musiciens, danseuses, esclaves de plaisir éduquées, boisson et nourriture à volonté, pour deux jours complets. On peut louer un navire complet, pour une traversée du nord au sud de Thassa, dans le faste.

3- Quelques revenus mensuels

Les chiffres indiqués sont mensuels et indicatifs, ils servent seulement de référence ; la norme correspondrait aux revenus autour d’une cité-état de taille moyenne. Norman a rarement abordé en détail ces sujets. Selon la richesse et l’étendue de la communauté ou de la ville, ces revenus moyens peuvent varier. Le salaire indiqué est pour une personne, une famille a souvent au moins deux personnes qui gagnent leur vie dans une famille, parfois plus. Et ce n’est pas forcément de la monnaie : encore une fois, la plupart des gens font du troc. Mais cela fournit une idée de richesse :

  • Paysan : 50 C
  • Petit artisan : 1 S
  • Tavernier de village : 1 S 30 C
  • Garde/sentinelle : 70 C
  • Chef de village : 2 S
  • Guerrier de cite (sous-officier) : 2 S 50 C
  • Petit Commerçant urbain : 3 S
  • Esclavagiste : 5 S
  • Aubergiste urbain : 4 S
  • Scribe privé de petite cité : 4 S 50 C
  • Médecin de petite cité : 5 S
  • Bâtisseur de petite cité : 5 S
  • Artisan ou marchand renommé (y compris esclavagiste) : 15 S
  • Tavernier de luxe : 20 TA
  • Officier militaire ou officiel de Haute-caste : 25 S
  • Officier militaire supérieur de légion : 75 S
  • Membre de conseil de Cité : 1 G
  • Négociant de luxe (y compris esclavagiste) : 2 G
  • Intendant de cité/Ubar : 3 G
  • Officiel de très grande cité : 5 G
  • Négociant richissime : 8 G
  • Ubar richissime : 10 G

Hautes-castes et richesse

Les Hautes-castes ne sont pas nécessairement, et loin s’en faut, les personnes les plus riches dans une communauté. Et comme leur statut social leur impose un haut niveau de vie, il se peut même qu’elles risquent l’endettement ou la ruine. Partout dans Gor, ce sont souvent les membres de la caste des Marchands, surtout les courtiers, préteurs et banquiers qui manient la monnaie et tiennent la fortune des cités. Les cadres du personnel administratif des services des villes (armée, santé, urbanisme, justice & Lois) sont cependant en général bien payés, sur les taxes et impôts, une grande part étant réservée au Conseil et aux dirigeants, l’assurance de leur train de vie rejaillissant sur la renommée et l’aura sociale et politique de la cité.

Mais toutes les hautes-castes, loin de là, ne font pas partie de ce personnel et doivent travailler de manière libérale ou pour le compte d’un patron privé. Il existe donc des hautes-castes pauvres, voire ruinées ; il est d’ailleurs reconnu que certaines familles vendent alors leurs jeunes filles comme esclaves, pour parvenir à éviter la faillite. Ces jeunes filles sont recherchées comme esclaves pour le prestige et leur savoir.

À bientôt pour la suite, avec des listes de prix pour les biens et les denrées goréennes selon le système monétaire du zCs !

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