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La Caste des Physiciens et la médecine goréenne

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Sans surprise, au fil des 36 romans de John Norman, on réalise qu’il n’a presque rien écrit sur la médecine, et encore moins sur la Haute caste des Physiciens. Un sujet qui ne l’intéressait que si, en gros, cela croisait ses récits de femmes asservies et de guerriers virils. Ne pleurez pas pour votre malchance si vous souhaitiez jouer le rôle de médecin, c’est le cas de la plupart des Hautes castes, Scribes et Guerriers exceptés !

Ceci dit, il en a écrit assez pour qu’il soit assez aisé de développer le sujet et de le décrire, sans trahir l’esprit de Gor et c’est ce que nous allons faire ici.

Avertissement :

 Je me tiens avant tout aux bases des moyens et savoirs techniques sur le sujet décrits dans les romans. Ceux-ci ne reflèteront peut-être pas votre expérience en jeu sur Second Life. Certains joueurs interprètent des médecins aux talents et moyens analogues aux meilleurs généralistes de notre monde contemporain quand d’autres jouent des personnages quasi charlatanesques tout droit sortis des médecins du Malade Imaginaire de Molière, saignée des humeurs inclus. Il n’y a pas ici de jugement sur la bonne ou la mauvaise interprétation ; je décris et interprète seulement ce que Norman a décrit.

1- le niveau de connaissance médicale

Avant de causer un peu de la caste, nous allons brosser un rapide descriptif de ce que la médecine de Gor permet en général. Comme on l’a évoqué plus haut, la médecine goréenne n’est pas très détaillée : on n’a pas beaucoup d’extrait sur la chirurgie ou les techniques opératoires, on ne sait pas trop ce dont les goréens sont capables en médecine d’urgence et réanimation etc…

Mais une chose est sure : à bien des égards, la médecine de Gor est plus primitive que celle de la Terre mais produit des résultats bien supérieurs à la médecine terrienne. C’est surtout dans le domaine de la pharmacopée et de la prévention des maladies qu’elle excelle, voire qu’elle apparaitrait un peu miraculeuse. Là où elle pèche, c’est dans le domaine de la chirurgie, de la médecine interne et, en règle générale, de la connaissance étendue de la biologie. Pour résumer, un goréen victime d’une hémorragie interne, atteint d’un cancer ou d’une maladie auto-immune est condamné, pratiquement personne ne pourra rien faire pour le sauver.

La source principale du succès remarquable de la médecine goréenne sont ses machines étranges, issues de cadeaux des prêtres-rois, via la caste des Initiés, puis étudiés et reproduits ou encore adaptés par la caste des Bâtisseurs. Ce sont des machines d’analyse sanguine, des stéthoscopes, des tensiomètres et des microscopes, principalement. Les aiguilles, les canules, les perfusions, les clamps, tous ces instruments d’urgence et de chirurgie, sont courants dans le matériel d’un bon physicien, s’il en a les moyens. Là encore, c’est la Caste des Bâtisseurs, surtout ses ingénieurs et artisans de mécanique de précision, qui les fabrique pour eux, en collaboration avec les académies de la Caste des Physiciens.

Les médecins ignorent totalement comment fonctionnent les machines les plus perfectionnées, seulement ce qu’on peut en faire. Et ces appareillages sont terriblement précieux car souvent irremplaçables. Parmi les machines d’analyse les plus formidables, Norman évoque des machines capables d’analyser la chimie de cheveux, d’urine ou encore de tissus humains. Il est alors facile de détecter des changements biologiques profonds : si une personne a pris le Sérum de Longévité ou non, s’il a fonctionné correctement ou pas, si la personne est enceinte, si elle est empoisonnée, ou infectée par une maladie connue etc… et même le groupe sanguin.

Oui, c’est carrément fantastique ; non ça n’a pas l’air très cohérent dans le monde de Gor. Mais voilà, ça existe.

Bien entendu, ces machines électromécaniques, qui défient totalement le niveau de connaissance scientifique moyen des goréens, valent des fortunes. C’est pourquoi on ne les trouve que dans les académies médicales de grandes villes, où les médecins se les partagent en bonne intelligence. Le petit physicien de campagne, s’il a un stéthoscope et un vieux tensiomètre un peu poussif, est déjà bien verni. Et, enfin, ici, on parle d’endroits civilisés avec un haut niveau culturel où existe la Caste des Physiciens ! Chez les Torvis, rien de tout cela, il n’y a même pas réellement de médecin en titre, seulement des herboristes, des soigneurs et des rebouteux. Pareillement dans les jungles de Schendi ou chez les nomades des Plaines de Turia.

Un physicien, ses savoirs, son matériel, son expertise, pour résumer, c’est TRES rare, pris à l’échelle du monde de Gor. C’est pourquoi ils sont si respectés, considérés et choyés, on y reviendra.

La pharmacopée goréenne, on l’a dit, est nettement plus musclée que celle de la Terre. Ce n’est pas que les goréens soient meilleurs chimistes, c’est que le monde qui les entoure regorge de substances actives et de remèdes médicinaux. Un bon herboriste, bien calé, peut guérir, sur Gor, la plupart des maux simples, juste avec quelques infusions et cataplasmes. Autant dire qu’un médecin, lui, peut alors être autrement plus efficace face à la plupart des maladies.

Et bien sûr, sans parler des trucs impressionnants comme le vin d’esclave, le vin de fertilité, les vaccins contre la plupart des MST, il y a… le Sérum de Stabilisation, qui donne santé, jeunesse et longue vie… si longue que certains vieux goréens ont cinq à six cent ans. Mais on y reviendra plus bas.

2- La Caste des Physiciens

Si la haute-caste des Physiciens n’est pas la plus prestigieuse en préséance (elle est seulement au-dessus de celle des guerriers et sous toutes les autres), elle l’est, en terme de renommée et de reconnaissance pour tous les Goréens, autant, voire plus encore, que celle des Bâtisseurs.

Note :

Oui, si vous vous posez la question : la caste des Initiés est très respectée, superstitieusement, mais autant qu’elle est très crainte, surtout qu’elle reste souvent mystérieuse.  La caste des Scribes est réputée particulièrement hautaine, fermée et jalouse de son savoir et de son rang, c’est un peu une aristocratie pédante qui ne se mêle jamais au petit peuple. La caste des Guerrier est admirée, certes, et respectée, mais très redoutée, à raison, voir haïe, par le petit peuple car c’est elle qui commet les plus sanglantes et injustes exactions (ouais, les rarii protègent pas des masses le petit peuple, en fait). Quant aux autres hautes-castes, surtout celle des Scribes, mais c’est général, elles se méfient comme de la peste de la caste des guerriers et veille à la museler au mieux. Reste donc deux castes proches du peuple (qui constitue près de 90% de la population goréenne) : les bâtisseurs… et les physiciens !

La caste des Physiciens a pour couleur le vert et on lui accole sur Gor Second Life comme emblème le symbole du caducée, ce qui n’est jamais présenté dans les romans. Parce que cette couleur est attachée à un certain nombre de privilèges dont on reviendra plus bas, les Physiciens ont coutume, surtout en déplacement, de bien afficher leur couleur sur leur tunique, afin d’être reconnus de loin.

La caste des Physiciens est très organisée : chaque grande cité dispose de sa propre académie de médecine, lieu central où la caste gère ses affaires et transmets son savoir. L’académie occupe au moins un cylindre complet, souvent dans un domaine étendu, avec des hospices et tout l’équipement et l’infrastructure nécessaire pour accueillir et soigner des malades, former ses élèves et dispenser des cours. On comptera ensuite nombre de cabinets privés plus modestes, mais où officient plusieurs médecins et élèves, se partageant leurs moyens. C’est une caste riche, il faut bien en tenir compte, mais qui déploie sa fortune pour le bien-être de tous et, finalement, les médecins eux-mêmes roulent rarement sur l’or.

Un trait marquant de la caste des Physiciens est que c’est celle qui compte, dans les Hautes-Castes, très largement le plus de femmes pratiquant le métier. Les autres Castes ne peuvent en rien rivaliser et considèrent leurs femmes comme tous les goréens : à la maison, à élever les gosses et tenir le foyer. Pas les Physiciens, qui forment leurs femmes pour qu’elles pratiquent, comme les hommes et assument le même rôle, responsabilités et pouvoir compris.

C’est pourquoi, les Physiciens ont une coutume qui n’existe que chez eux : à quinze ans, une femme de la Caste se voit recevoir deux bracelets, un à chaque poignet. On ne les lui retirera, un à chaque fois, que si elle fait des enfants. Tant qu’elle porte ces bracelets, elle ne peut être considérée médecin en titre : avant de le devenir, elle doit assumer son rôle social de mère, ensuite, seulement, elle pourra avoir le statut de médecin en titre, au rang égal à tout homme médecin en titre de la caste.

Autre point, la caste des Physiciens est avec elle des Bâtisseurs, celle qui se réunit le plus et échange le plus entre cités, même en temps de guerre (vaut mieux, vu que la plupart des cités goréennes passent leur temps en guerre). Des colloques sont organisés pendant les grandes foires marchandes ici et là, plusieurs fois par an, et les médecins viennent y échanger leurs connaissances, leurs innovations et leurs recherches, faisant donc en permanence évoluer la médecine et son efficacité. Et peu importe que deux médecins soient de deux villes ennemies : leur devoir de soigner et aider à soigner prime sur leur fidélité à la Pierre de Foyer.

Enfin, la Caste des Physiciens tend à disposer d’une sorte de sauf-conduit informel, un peu partout. Ce n’est pas une loi, ni une tradition sacrée, mais une coutume seulement, respectée par l’importance de leur rôle social : tout le monde évite, d’une part, de s’attaquer à un médecin ou de le tuer. Et pour la même raison, parce qu’ils sont simplement trop précieux, trop important pour tout le monde et que leur talent exige des années et des années de formation, on n’asservit pas un médecin par caprice ou envie. Même en guise de punition suite à un délit, on y réfléchira à deux fois et on préfèrera, si c’est possible, exercer d’autres sentences. Il s’agit réellement de la seule Haute-Caste bénéficiant de ce privilège informel ! Même la caste des Bâtisseurs, très proche du peuple, ne peut prétendre à ces arrangements aux coutumes générales des goréens.

Les physiciens ont des spécialités : en fait, sauf dentiste (mais en cas de besoin, les médecins peuvent intervenir, simplement, ce n’est pas une spécialité), pratiquement tout ce qui existe de nos jours peut exister en spécialité médicale. Citons parmi les plus recherchées, les nutritionnistes (surtout pour les élevages d’esclaves de luxe), les obstétriciens (pour les accouchements), les pharmaciens (pour une raison évidente), les chirurgiens urgentistes (pour les blessures sur les champs de bataille), les pédiatres (pour les enfants et les bébés) et, enfin, les épidémiologistes (parce que des épidémies, y’en a, et assez souvent !).

3- Le Sérum de Préservation

Je vais avoir du mal à parler de tous les remèdes et méthodes de soin des goréens, parce que, comme je l’ai évoqué, Norman s’y attarde assez peu. On va quand même aborder le sujet ainsi que celui des maladies, plus bas, mais avant ça, il faut expliquer un truc qui change tout dans la santé des goréens : le Sérum de Préservation

Note :

Norman est un con… y’avait longtemps que je ne l’avais pas dit. Il a toujours prétendu, dans ses romans, que la très bonne santé des goréens était dû à leur mode de vie simple en pleine nature et tout ça, et leur régime alimentaire sans excès toussa. Les centaines de millions, voire les milliards, d’humains morts de maladie et de faim dans l’histoire du monde, en suivant un mode de vie simple et un régime sans excès, le remercieront avec ironie. Si une bonne partie des goréens ont une bonne santé, et encore ceci doit-il être fortement relativisé, c’est parce que la médecine goréenne fait des miracles, et le premier, c’est le Sérum de préservation.

Le zénith de la médecine goréenne, c’est ce remède, qui se présente à la base sous une forme injectable, et qui permet, ni plus ni moins que de prolonger la jeunesse et la durée de vie.

Selon les versions, le Sérum de Préservation est un cadeau direct des Prêtres-Rois qui existe depuis environ 1000 ans et ne peut être obtenu par la Caste des Physiciens que via les fournisseurs de la Caste des Initiés, OU c’est un remède crée par les médecins d’Ar et de Ko-Ro-Ba il y a environ 500 ans, dont la formule est disponible à tout médecin qui la demande et qui aura les compétences en chimie nécessaire pour parvenir à la composer. Ce qui pose le problème de savoir pourquoi, alors, un personnage comme Matthew Cabot a plus de 600 ans, quand par ailleurs, Norman précise que personne ne dépasse l’âge de 150 à 200 ans.

Ce qui pose aussi le souci de comment on fournit le Sérum, mais ce dernier point est secondaire : le sérum est disponible à tout médecin, pour ses patients, esclaves compris. Théoriquement, il est considéré comme un don pour tout goréen, de quelque nature que ce soit : tout humain qui vit sur Gor y a droit, c’est même un des rares droits des esclaves. Les goréens considèrent ainsi la vieillesse comme une maladie, un fléau comme un autre, qu’ils ont réussi à contrer partiellement grâce au Sérum. A priori, le Sérum de Préservation, bien que fort cher à fabriquer, fait partie des services médicaux pris en charge par une ville pour ses citoyens et ses esclaves. Il est disponible comme n’importe quel remède, il suffit d’en faire la demande… mais aussi de le payer et il est cher, complètement inabordable pour la plupart des Goréens, qui ne voient que rarement plus d’une ou deux pièces d’argent de leur vie.

Le Sérum reste, donc, un luxe, payant et cher ! En gros, entre tout le monde y a droit, et tout le monde y a accès, il y a une immense différence, qui, clairement, se traduit par le fait que moins de 3 à 5% des gens sur Gor vont en profiter, c’est-à-dire les plus riches et leurs esclaves, en gros. La majorité des gens, c’est-à-dire les paysans, les ouvriers, les petits artisans, les pécheurs, les habitants des villages, etc. ne verra jamais la couleur du Sérum. Ces gens font comme tout le monde, ils sont usés à 35 ans, vieux à 45 ou 50, vénérables ou enterrés à 60.

Note :

Combien ça coute ? Vous allez rire, je n’ai vu aucune mention du prix du Sérum. Je pense qu’on peut le situer à quelques pièces d’argent, entre 5 et 10 sur le système à base 100 du ZcS et, dans le monde de Gor, ce serait de l’ordre d’une à deux pièces d’argent. Ce n’est rien pour un homme aisé… mais il faut se rappeler que les basses classes de la société ne voient jamais autant d’argent plus d’une ou deux fois dans leur vie.

Le Sérum de Longévité est une série d’injection qui est décrite comme se faisant en quatre jours d’affilée, en bas du dos, au-dessus de la hanche. Vu la nature du produit, il est probable que l’injection se fasse simplement dans les reins. L’effet mutagène du sérum se ressent de suite et pas forcément très agréablement : le temps de modifier la biologie et les gènes du porteur, ce dernier va être malade pendant la durée des injections et en général pour une semaine environ. Les effets sont très variés, donc on peut compter fièvres, nausées, états fébriles, voire des réactions plus violentes encore. Et, en de rares occasions, il ne fonctionne tout simplement pas ou peut carrément tuer le patient.

Et dans les faits, cela donne quoi ? Si tout fonctionne bien, le patient traité devient nettement plus résistant aux maladies en général, principalement les maladies internes, les cancers, les maladies auto-immunes. Il ne connaitra pas l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques, les rhumatismes inflammatoires, etc. Norman insiste plusieurs fois sur le fait que les maladies sont presque inconnues sur Gor, ce que je réfute et qu’il contredit lui-même dans ses différents romans. Mais par contre, les gens traités au Sérum de Préservation vont clairement être beaucoup moins malades que la moyenne, que ce soit de petits soucis ou de grosses infections. Cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas attraper d’infection qui traine, mais que ces dernières n’auront que peu de gravité pour eux dans la plupart des cas. L’hiver, dans un village, les coups de froids, la grippe, la variole, la pneumonie, peuvent faire leur lot de victimes… mais celui qui a le Sérum n’a presque rien à craindre de tout cela.

Le sérum améliore aussi notablement la récupération des blessures et enfin, il prolonge la durée de vie. Précisément, il ralentit fortement le processus de vieillissement, quand il ne le freine pas carrément. C’est-à-dire que même très âgés, par exemple d’une centaine d’années, certains Goréens gardent le physique d’une personne de 25 ans. Cela dépend de la qualité du Sérum, à priori et de son efficacité. Pour d’autres, au même âge, ils donneront l’apparence d’une grosse quarantaine d’année et d’un début de vieillesse qui les rattrape. Au final, la mort reprend tout de même ses droits, en moyenne au bout de 150 à 200 ans. Mais cela peut aller plus loin : 300 voire peut-être 400 ans pour les très rares plus chanceux et qui ne sont pas morts d’autre chose entretemps. Le fait qu’on puisse aller à 600 ans… disons que vu que c’est basé sur une contradiction des romans, je serai tentée de dire : faut pas déconner non plus. Mais faites ce que vous voulez.

4- Les services médicaux courants

En plus des évidents services que constitue le fait de recevoir des patients blessés ou malade pour les soigner et suivre ses patients habituels pour s’assurer de leur bonne santé, les physiciens sont très présents sur d’autres fronts, et offrent nombre de services, dans le monde de Gor, que nous allons rapidement aborder ici :

– Les services sanitaires aux esclaves : il s’agit d’un domaine assez large, en fait. D’une part, les esclaves nouvellement asservies ou qui vont être mise en vente sont toujours amenés devant des médecins pour établir un bilan de santé et aider à remplir les indications de leurs papiers de propriété. Il s’agit de formuler un pedigree qui identifie l’esclave par ses signes particuliers et assure un suivi médical concernant hygiène et vaccins. D’autre part, les médecins sont amenés à aller sur les ports et dans les caravansérails à la sortie des villes, pour contrôler les convois d’esclaves, comme d’autre, souvent des marchands, contrôlent les marchandises périssables. Les médecins, eux, s’assurent que les esclaves ne sont pas porteuses de maladie, décident des traitements prophylactiques, des quarantaines, ou encore exigent qu’une esclave présentant des signes évident de contamination soit mise à l’écart ou détruite par sécurité. Enfin, il est certain que durant une vente aux enchères, l’organisateur ait un médecin avec lui, qui va examiner la santé de chaque esclave, sur place, avant la vente. Parfois même, ce sont des clients aisés qui louent les services d’un médecin pour un avis avant achat. Et dans ce domaine, sans surprise vu la Caste des Physiciens, il n’est pas choquant du tout que le médecin soit une femme.

Les services privés aux Femmes Libres : si aucun médecin ne pensera jamais à provoquer un avortement –même pas chez une esclave, même si son maitre le demandait- tant les enfants sont considérés sacrés sur Gor, la contraception n’est pas un sujet tabou et certains médecins rencontrent donc leur patiente pour que celle-ci puisse boire du vin d’esclave et ainsi, éviter de tomber enceinte. Sermon sur le rôle de la femme féconde assuré ! Mais un médecin ne refusera pas ce service en général. Le plus souvent, les femmes préfèrent pour ça causer avec d’autres femmes, plus compréhensives. Les médecins prennent aussi discrètement en charge les soucis de libido et de frigidité des femmes libres. Si la plupart d’entre eux auront des conseils aussi primaires que : « apprenez une danse d’esclave ! » certains, encore une fois surtout chez les femmes, seront plus attentifs et à l’écoute vis-à-vis d’un problème qui concerne surtout les femmes libres compagnes de hautes castes et d’hommes riches, de ceux pour qui leur compagne est… juste une pondeuse de descendance. Pour le plaisir, ils ont leurs esclaves. Enfin, parmi les services, il semble qu’il y aurait l’insémination artificielle : concernant clairement seulement des femmes libres et laissé en suspens dans les romans, ce n’est qu’évoqué, comme une réalité et un service médical existant

Citation, au sujet d’une haute-caste enceinte :

“Je n’avais jamais été dans les bras d’un homme auparavant”, a-t-elle dit, “car les hommes de Tharna ne peuvent pas toucher les femmes”.

Elle vit ma perplexité.

“La caste des médecins”, dit-elle, “sous la direction du Haut Conseil de Tharna, sait s’occuper de ces questions”.

Outlaws of Gor

– La gestion des marques et tatouages des esclaves : on parlera ailleurs de cette coutume courant mais modérément efficace d’employer des kajirae comme messagère contrainte, en tatouant le message secret sur leur crâne puis en laissant pousser les cheveux pour qu’il soit dissimulé, jusqu’au jour où le message sera remis. Il y a d’autres coutumes, directement concernés par les marques et tatouages, comme les tatouages invisibles… qui permettent d’écrire sur la peau d’une esclave, sans que cela se voit, tant qu’on ne passe pas sur la zone tatouée un réactif qui fait apparaitre le message. Cela est d’ailleurs employé par certains pour marquer une esclave personnellement temporairement ou à vie, mais sans avoir à abimer sa beauté avec un tatouage visible. Et c’est reconnu légalement et pratiqué par les médecins de la caste des Phyiciens.  Norman en parle dans Slave-Girl of Gor :

Le médecin a passé un liquide transparent sur mon bras. Soudain, à ma grande surprise, ce qui l’amusa, apparut une petite phrase écrite en caractères fins, en rouge vif, comme par magie. Elle se trouvait à l’intérieur de mon coude.

Je savais ce que la phrase disait, car ma maîtresse, la dame Elicia d’Ar, me l’avait dit. C’était une phrase simple. Elle disait : “C’est elle.” Elle avait été peint sur mon bras avec un petit pinceau, avec un autre liquide transparent. J’avais vu l’humidité à l’intérieur de mon bras, à l’endroit où le bras se plie, à l’intérieur du coude, et puis elle avait séché et elle avait disparu. Je n’étais même pas sûr que l’écriture était restée. Mais maintenant, sous l’action du réactif, l’écriture était apparue, fine et claire. Puis, quelques instants plus tard, le médecin, à partir d’un autre flacon, a versé du liquide sur un tampon de tissu rouge et, comme par magie, a effacé l’écriture. La tache invisible avait alors disparu. Le réactif original a alors été essayé à nouveau, pour vérifier l’effacement. Il n’y a pas eu de réaction.

La marque chimique, qui me désignait aux agents auxquels était associée Lady Elicia, ma maîtresse, avait disparu. Le médecin a alors, avec le second fluide, nettoyé à nouveau mon bras, enlevant le résidu de la seconde application du réactif.

Hormis ces différents services, tatouages secrets, dans les cheveux, marques visibles uniquement avec des réactifs, soit à l’encre invisible indélébile, soit au tatouage invisible qui réagit aux bons réactifs, les médecins de la Caste des Physiciens ne retirent jamais, sauf exception, une marque d’esclave au fer rouge. D’abord parce que dans la majorité des cas, la chirurgie nécessaire fera plus de dégâts qu’autre chose et laissera une cicatrice profonde et laide ; ensuite, parce que c’est illégal ! Bien sûr, une esclave affranchie peut sans doutes demander ce service en toute discrétion ; bien sûr, un propriétaire mécontent de la marque de son esclave peut demander à ce qu’on efface cette dernière. Mais dans tous les cas, les médecins prendront particulièrement garde à ce qu’ils font. Parce que la punition légale en cas de ce genre de crime, ce peut être l’asservissement !

– La diététique : un petit mot pour ce point assez intéressant, les médecins goréens tiennent la diététique en grande considération. A la base, c’est pour assurer un régime alimentaire parfait et de bon rendement aux esclaves de prix qu’on ne veut pas voir grossir ou s’affaiblir. Les kajirae de plaisir sont soumises à un strict régime contrôle qui interdit tout excès et on se fiche que cela ne leur plaise pas. Mais la diététique ayant montré son efficacité à forme de compétence, c’est un point important des services que les médecins offrent aux libres ayant des soucis de santé. Et les régimes diététiques des goréens, sont, de toute évidence, très efficaces pour requinquer quelqu’un.

– La vaccination : on n’a pas trop de liste de ce dont sont capables les médecins goréens en terme de vaccination, c’est pourquoi je ne vais pas m’avancer sur le sujet. A priori, cela concerne les MST comme la syphillis et la variole (la peste de Bazi) principalement. Sans doutes aussi le tétanos, la poliomyélite ou encore la rage, qui ne semblent pas être un réel danger dans Gor.

– L’hypnose, le conditionnement, les soins mentaux : Ha bha oui, dans la pharmacopée goréenne, il y a pas mal de drogues psychotropes, employées pour calmer, faire dormir, décontracter, mais aussi aider à hypnotiser et conditionner. Cela sert aussi bien pour accélérer la guérison de troubles mentaux et surtout certains traumatismes violents, y compris pour des esclaves, c’est d’ailleurs pour eux que c’était avant tout destiné, qu’employé dans quelques cadres judiciaires ou d’enquête ou encore, et c’est le cas le plus fréquent, pour faciliter le travail d’éducation et de conditionnement de certains esclaves dont on veut tirer des comportements et réflexes profondément implantés. Comme le maniement de ces drogues et techniques ne s’invente pas, ce sont les médecins qui les fournissent et collaborent avec des esclavagistes.

5- Les maladies courantes et graves

Norman dit que les maladies sont presque inconnues sur Gor, ce que je réfute, j’ai expliqué pourquoi plus haut. Il y a donc toujours des infections, des épidémies, etc… Disons que les maladies y causent beaucoup moins de ravages que sur un monde antique comme l’époque romaine ou même à la Renaissance. Entre la pharmacopée miraculeuse et le système de santé organisé, les villes ont rarement à craindre une pandémie qui viendrait à décimer la population.

Mais on peut compter que, malgré l’existence avérée de moyens de vaccination, certaines maladies peuvent parfois devenir de vraies problèmes : le choléra doit régulièrement tomber sur les pauvres l’hiver et même si le soigner doit être assez aisé, il doit faire son lot de morts, tout comme les pneumonies, les encéphalites ou encore la dipthérie.

Un exemple en est la variole. Les Goréens l’appelle la Peste de Bazi, car elle a ravagé la cité du même nom il y a quelques années. La variole est un virus, résistant aux antibiotiques, terriblement contagieuse et très mortelle : elle peut tuer jusqu’à 40% d’une population contaminée, en quelques semaines ou mois.

La Peste de Bazi réapparait de manière brutale ici et là, régulièrement. Les goréens n’ont que la vaccination et le Sérum, dans les deux cas aux résultats incertains, comme lutte contre la maladie. La seule autre solution est la quarantaine et le contrôle épidémique. Autant dire que nombre de médecins cherchent un remède avec anxiété… mais travailler sur cette maladie est déjà en soit un danger, puisqu’on s’y expose.

À noter que la Peste de Bazi hante peu ou prou toutes les cités goréennes : la surmortalité infantile dans les villages et les quartiers pauvres des villes est en grande partie liée au fait que la variole ne peut pas être éradiquée.

L’autre maladie endémique du monde de Gor, c’est la lèpre, que les goréens nomment le Dar-Kosis : cela veut dire maladie sacrée/taboue. Les personnes atteintes de la lèpre sont considérées maudites par les Prêtres-rois. Dans l’esprit des goréens, elles n’existent plus, une fois admis qu’elles sont atteintes. La loi considère comme mort tout lépreux, et applique à cette considération les mêmes règles que pour un décès. La lèpre est notoirement contagieuse, autant dire que les lépreux son donc un vrai danger.

Ils sont donc chassés des villes, lapidées ou tués à vue quand ils approchent, condamnés à mendier comme ils le peuvent. Seules la caste des Initiés leur prête une aide, sous forme de lazarets ou de fosses isolées, loin de tout, où ils sont sommairement soignés et nourris, mais sans aucun espoir de survie. Mais la caste des Initiés interdit aussi formellement que la caste des Physiciens fasse des recherches sur la lèpre, car selon elle, cela empiète sur son domaine sacré. Ça n’a pas empêché des médecins de le faire, mais il faut bien avoir conscience que cela finit très mal si jamais de telles recherches étaient officiellement connues.

Voilà, c’en est fini pour les infos sur les médecins et la médecine… un prochain article abordera les remèdes et traitements en détail !

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